l'amour De ma vie est mon violeur

chapitre 13

PDV CHERIF

Franchement, j'peux pas dire ce que c'était, mais dès que j'ai vu Zaya disparaître sous les escaliers, une envie irrésistible de la protéger du monde entier m'a envahi.

Ni une ni deux, je l'attrape et en avant vers la sortie, Zaya blottie dans mes bras, totalement inconsciente de ce qui se passe.

Arrivés à l'hôpital, je me gare en trombe, descends de voiture et cours avec Zaya dans mes bras jusqu'à l'accueil, où deux infirmières m'attendaient. Et là, c'est l'emballement :

Moi : Excusez-moi, ma femme est tombée des escaliers et elle s'est évanouie.

Infirmière : Oui sur-le-champ, monsieur.

Ils sont venus avec une civière et j'ai mis Zaya dessus.

Infirmière : Si vous le souhaitez, vous pouvez venir !

Moi : d'accord !

Quelques heures ont filé et le toubib a fait passer des tests à Zaya. Et, hamdoulilah, elle avait rien de grave. J'suis resté auprès d'elle jusqu'à l'instant où ses yeux se sont rouverts.

J'vais vous dire franchement, j'capte pas pourquoi, mais j'ressens comme un devoir de protéger cette douce demoiselle des dangers du monde. Dès l'instant où j'ai vu Zaya perdre connaissance en bas de ces satanés escaliers, j'étais bouleversé. Alors c'est décidé! Même de loin, je vais veiller sur elle et la protéger. J'sais pas trop pourquoi, mais j'ai comme l'impression qu'elle a vraiment besoin de moi.

PDV ZAYA

J'ouvre prudemment les yeux et, surprise, j'aperçois Cherif assis sur une chaise. Je scrute la chambre, histoire de vérifier si je suis bien avec Sarah... ou si, par hasard, je me trompe.

Moi : Qu'est-ce que je fiche ici ?

Cherif : Zaya, comment vas - tu ?

Moi : Où suis -je, exactement ?

Cherif : Ah, ce fameux incident où vous êtes tombé dans les escaliers, ça vous rappelle quelque chose, n'est-ce pas ? Et oui, ces chutes peuvent arriver à tout moment et, parfois, elles nous laissent des souvenirs impérissables ! Alors, prudence à chacun de vos pas pour éviter que l'histoire ne se répète, hein ?

Moi : Ce mastic est définitivement celui de Sarah, j'en suis sûr !

Cherif : On dit souvent qu'il ne faut pas pointer du doigt quelqu'un sans avoir de solides arguments pour étayer nos accusations. Autrement dit, ne jugeons pas trop vite et faisons preuve de discernement avant de lancer des reproches à tort et à travers. C'est simplement, une question de justice et de respect pour les autres. Alors, ne l'oublions pas : On n'accuse jamais personne sans preuve!

Moi : Alors là, franchement, je sais pertinemment que je n'ai besoin d'aucune preuve. Tout ce que j'ai à faire - et c'est un jeu d'enfant -, c'est de la faire se sentir stupide !

Cherif : n'importe quoi !

Moi : Dis donc, un p'tit verre d'eau, ça te dirait de m'en passer un, s'il te plaît ?

Et voilà qu'il s'éclipse un instant, pour revenir avec un verre d'eau à la main. Sans plus attendre, j'attrape ce verre, l'arrachant à lui.