Chapitre 27

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J'étais mort de rire, oui, sérieusement. J'ai jeté un coup d'œil à Cherif et bordon, j'ai éclaté de rire. Je vous jure, le spectre de son visage, il était à se tordre ! Quelle tête de marron, il avait vraiment quelque chose d'hilarant. Allez, laissez-vous emporter par le rire, c'est contagieux, je vous le promets !

Moi : Aïcha, de quoi tu parles , hein ? Je me vois dans l'incapacité de donner mon acquiescement pour une sortie au restaurant en sa compagnie, tout de même!

Louna : T'as donné ton accord ou est-ce que ça t'a complètement échappé ?

Aïcha : Je t'avais dit , n'est-ce pas, que si jamais  Chérif te conviait à une sortie, tu te devais de le prendre en compte. Et ta réponse avait été affirmative, si je ne m'abuse

Sarah : Il ne s'agit là que d'un jeu, mes amis. Si elle n'éprouve pas le désir de le suivre, il n'est pas nécessaire de lui imposer. Nous devrions respecter sa volonté.

Aïcha : Ah, c'est toujours la même rengaine, tous les autres ont exécutent mes instructions à la lettre, alors pourquoi diable, ces loustics-là décident de nager à contre-courant ? Et bien, allez savoir!

Chérif : احتمالية مشاركة وجبة في المطعم معها لا تثيرني.( La perspective de partager un repas en restaurant en sa compagnie ne m'emballe guère.)

Là, il s'est produit une chose étonnante. Ils ont démarré une conversation en arabe, pensant, dans leur douce illusion, que leurs mots étaient pour moi aussi énigmatiques que des hiéroglyphes. Comme s'ils pensaient que je ne pigeais pas un traître mot d'arabe.

Aïcha : من فضلك تحلى بلطف ، شريف ، واذهب مع زايا إلى المطعم. أنا مقتنع أن هذا المساء يعدكم بمفاجآت جميلة ولحظة ممتعة من العيش المشترك وستقتربون أيضًا. ( Soyez gentil, chérif, et allez avec Zaya au restaurant. Je suis convaincu que cette soirée vous promet de belles surprises et un agréable moment de convivialité, et vous deviendrez également proche.)

Moi : لا أريد أن أذهب معه إما عائشة (Je ne veux pas non plus aller avec lui Aicha ! )

Sarah : Mettons de côté natuerallement la nonchalance et l'argot informel, pour adopter un langage universel que nous pouvons tous nous approprier - le français.

Louna : En effet, serait-il possible de vous exprimer en français plutôt qu'en arabe? En optant pour cette langue de Molière, nous pourrions ainsi tous nous comprendre mutuellement. Cela ne serait-il pas plus profitable pour notre échange ?

Aïcha : Zaya, depuis quand t'exprimes-tu dans la langue arabe ? Je n'étais pas au courant de ton aptitude à le comprendre

Moi : depuis toujours .

Aicha: Comment se fait-il que tu ne m'aies jamais confié cette information ?

Moi : Qu'il en soit bien clair : une maîtrise de la langue arabe n'est point un obstacle en cette circonstance. Le véritable nœud de la question, c'est que je répugne à flanquer le pas à cet individu. Toi, Aïcha... Pourquoi me donnes-tu perpétuellement du fil à retordre avec des cogitations de ce genre, hein ?

Chérif : Je t'en prie, adresse-toi à moi sans détour, cesse ces allusions voilées comme si ton discours ne me concernait point.

l'amour De ma vie est mon violeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant