l'amour De ma vie est mon violeur

Chapitre 77

Un mois a passé en un éclair, et là, comme une mauvaise blague, Zaya se trouve toujours au fond de ce cauchemar sans fin qu'est le coma. Chaque nouveau jour apporte son lot de douleurs, son état semble se perdre dans l'obscurité et cela me déchire le cœur. En fait, l'amertume inonde mon âme comme une marée lors des grandes lunes. Je continue de la visiter en cachette, avançant à pas feutrés parmi les ombres, me sentant aussi coupable qu'un meurtrier qui rend visite à sa victime. Cette sensation mordante mal en allant simplement voir ma douce moitié m'affecte profondément.

Et pour ne rien arranger, le père de Zaya semble avoir une véritable dent contre moi. La brume de haine dans ses yeux est aussi tangible que les murs d'acier d'une forteresse. Chaque rencontre avec lui est comme un duel de regard, où chaque clignement d'yeux ressemble à un coup d'épée. Pourtant, malgré tout cela, je ne lâcherai pas prise. Et je ne cesserai jamais d'espérer, d'attendre ce moment de faire quelque chose de terriblement où ma chère Zaya ouvrira les yeux et retrouvera la lumière.

Le soir venu , Je m'éclipsais, discrètement comme le vent nocturne, et retrouvais la pâleur de son visage baigné dans le faible halo de l'hôpital

Moi : Salutations affectueuses, ma douce moitié, me voilà de retour à tes côtés, ma Zaya tant aimée.

BIPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP

Et voilà, le respirateur a pris le dessus sur le silence, vrombissant et grouillant, injectant des fragments de vie dans l'air stagnant de la pièce. Un bip pratiquement ensorcelé bat son tambour rythmique dans l'obscurité, assourdissant mes pensées bouillonnantes de "Non, pas encore", comme un verset obsédant qui résonne dans des canaux douloureusement vides. Sa paume est là, à portée de main, une crête froide et blanche dérivant sur un océan calme. Elle ne donne aucun signe de vie - pas une secousse, pas un frisson. Par tous les saints, son souffle semble s'être évaporé dans l'air, comme si elle avait échangé sa vie contre un sommeil éternel. Oh non, ma douce Zaya, tu ne peux pas, tu ne peux certainement pas me laisser à deriva sans boussole dans ce chaos infernal!

Moi : Ma douce, accroche toi , ne me laisses pas tomber...

?! : Qu'est-ce que tu fiches ici ? T'as pas compris que t'étais pas le bienvenu ? Mais quoi, t'as de la ouate dans les oreilles ou quoi ?! N'approche pas d'elle, bon Dieu de bon Dieu !

Le ignoring complet. Je continue à brosser les mèches de Zaya, baignées par une lueur d'espoir.

Moi : Zaya, chérie, t'as la force de combattre ce damné mal. Je sais que tu peux y arriver, ma belle, alors bats-toi encore, ma femme.

Mrs Mohamed : STOP ! Tu ne vas plus nulle part près de ma fille, c'est compris ?!

Arrivent alors les médecins dans la chambre, et dans le vacarme, nous sommes sortis de la pièce à leur demande.

Docteur 1, sérieux : Patientez ici, on vous informera dès qu'on aura du nouveau.

Après un long regard à monsieur Mohamed, je décide de m'approcher de lui pour lui parler, histoire de mettre enfin les choses au clair.

Moi : Cher Mr. Mohamed, j'éprouve pour vous un grand respect, néanmoins, ma patience atteint ses limites. Au lieu de vous emporter contre moi, je vous implore de focaliser votre attention sur votre fille. Sa condition est critique, si critique en fait, qu'on pourrait craindre le pire pour elle en ce moment précis. Et pourtant, votre préoccupation semble se centrer uniquement sur moi. Je concède, sans hésitation, avoir fait un énorme faux pas en blesser Zaya. Et le prix de cette erreur, je l'ai payé, en purgant une peine de deux ans derrière les barreaux. Je peux vous assurer que je donnerai sans hésiter ma vie pour Zaya, en expiation pour les torts que j'ai causés. Je vous promets de plus, que votre fille sera entre de bonnes mains avec moi. Je prendrai soin d'elle comme aucun autre, je l'aime au-delà des mots. Par conséquent, je vous supplie, avec toute l'humilité dont je suis capable, de bien vouloir me permettre de rester à ses côtés.