l'amour De ma vie est mon violeur

Chapitre 61

Chérif : Zaya ... Je suis désolé.

Mes battements cardiaques ont cessé comme par magie, mon souffle s'est accroché à mes poumons, refusant de s'échapper.

Moi : Ma parole, c'est une farce ou je rêve ? Dis-moi, ce joyeux drille t'a fait des menaces, non, cherif ? N'hésite pas à me le dire, tu sais que tu peux tout me confier,  mon bijou !

Chérif : Chuis complètement perdu, Zaya. J'arrive plus à m'exprimer.

Moi : Chérif, tu sais que je te parle là, pourquoi tu m'ignores? Je t'en conjure, réponds-moi, Chérif !

Et là, fini de rire, mes larmes ont commencé à couler, comme une rupture de barrage, je pleurais à chaudes larmes !

Aicha : Zaya, ne te fais pas d'illusions. Ce que je t'ai dit au sujet de Chérif... c'est un violeur.

Moi : Assez! Ferme-la. Je refuse d'y croire tant que Chérif ne m'aura pas confirmé la vérité en face.

Comme une scène saisissante d'un thriller, Aïcha brandit une arme, menaçant Rahim de son extrémité mortelle. Un sourire démoniaque a tracé ses lèvres. Les enjeux n'auraient pas pu être plus dramatiques.

Aicha : Chérif, tu as le choix : soit tu crache le morceau, soit zaya , je te prive de Rahim ici et maintenant. Je dois avouer que je ne suis pas d'humeur à plaisanter. Ne doute pas que je sois capable de le faire.

Cherif : D'accord, d'accord..

Moi : S'il te plaît, si tu as été menacé, fais-le moi savoir. Je comprendrai. Mais je t'en supplie, ne mens pas pour moi.

Aicha : Tu es vraiment têtu, laisse-le parler!

Cherif : Zaya, je suis désolé. J'aurais dû te dire...

Moi : NON ! JE NE CROIS PAS ÇA, ARRÊTEZ DE ME MENTIR !

On dirait que cette tornade nommée Aicha, a ourdi un plan diabolique, un coup monté, flirte avec le danger juste pour tenter de briser les liens qui nous unissent. Eh bien, pas si vite l'artiste ! Pas de sitôt, cherie. Aucune chance que je succombe à ces mensonges perfides. Insinuer que Chérif, mon Chérif, puisse être mon agresseur, c'est carrément inconcevable. Même si, pour une fraction de seconde, une pensée fugace, l'idée me traverse l'esprit, je la rejette avec une resolution inébranlable. Je n'y croirai pas, je ne peux simplement pas accorder foi à ces horribles pensées. Mon Chérif, mon chevalier, il n'est nullement un violeur! Mon Chérif, un homme de foi et d'intégrité, n'oserait jamais faire une telle atrocité, était-ce en rêve. Ce trait de caractère ne lui colle pas à la peau, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais . Cette idée, cette insinuation malsaine, je dois l'évacuer de mon esprit, la bannir une fois pour toutes, l'envoyer valdinguer au plus loin, et ce, instantanément. Pourvu qu'elle ne revienne plus jamais.

Moi : BLUFF! ELLE T'A TORDU LE BRAS. TU AS CONFESSÉ UN CRIME QUE TU N'AS PAS MÊME COMMIS!? DEGOMMER CE DELIRE MAINTENANT, CHÉRIF !

Chérif n'osait même pas croiser mon regard, il fixait obstinément le sol et tremblait comme une feuille. Que se passait-il? Pourquoi se murait-il dans le silence?

Aïcha : Zaya, te voilà face à une vérité qui fait mal. L'homme que tu aimes t'a fait subir le pire, difficile à avaler mais il n'y a pas d'autre issue .Tu dois embrasser cette dure réalité .