Puis, dans un mouvement imprévu, il s'est arraché à son sommeil, ses pensées en ébullition. Le constat est brutal, l'interrogation supplantant tout autre sentiment : Qu'ai-je donc fait ?
Cherif, son regard insistant, plongé dans le mien .
Cherif : Zaya, il te faut me dire – ne fut-ce que sur par égard pour notre loyauté passée – étais-je à une époque l'homme à qui tu étais liée par le serment sacré du mariage?
Hé là, je suis empêtré dans une sacrée pagaille, n'est-ce pas? Drôlement embarqué! Qu'est-ce qui me passe par la tête, ai-je l'air de me demander. Grenouille de bénitier, qu'est-ce que tu as tripoté cette fois, Zaya? Qu'est-ce qui te turlupine à ce point? Et pourquoi suis-je donc en train de marmonner des absurdités? Encore ces foutues marottes! Sacrebleu!
Moi : euh... je ne sais pas...
Cherif : tu ne sais pas , tu plaisantes ou quoi ?
Juste au moment où j'étais sur le point de prendre mes jambes à mon cou, il m'attire comme un aimant vers son univers. Seigneur, on était si proches, à peine un fil d'air, qu'on pouvait lire dans les yeux de l'autre comme dans un livre ouvert. Cet homme aux perles océaniques qu'il a pour yeux et aux lèvres aussi pulpeuses qu'un fruit du paradis... Ah là là, j'avais tellement envie de l'embrasser, beaucoup trop en fait. Ses charmes, diablement irrésistibles - ce regard de don Juan et ces yeux si envoûtants - me foutaient le cœur en émoi.
Le sacré bonhomme s'est encore rapproché de moi, faisant voler en éclats cette invisible frontière qui nous séparait. Tout d'un coup, je sens mon petit cœur battre le chamade comme un tambour endiablé dans ma poitrine. Oh le beau gosse, comme mon envie de l'embrasser s'est intensifiée à ce moment-là !
Chérif, dans un murmure délicat à mon oreille : "Appréhendes-tu la résonance de ce sentiment, l'incroyable palpitation qui s'emballe dans ma poitrine lorsque notre proximité, aussi intime, se dessine ?
On était là, si près l'un de l'autre, qu'on aurait dit une danse silencieuse. Nos souffles se mêlaient dans l'air, au point de s'emmêler et on se serait cru dans un rêve. Mon cœur ? Oh ! Il tambourinait à un tel point dans ma poitrine que j'aurais juré qu'il allait s'échapper. C'était comme un feu, une pulsation qui battait au rythme de mes pensées folles. Et alors que je sentais le doux effleurement de sa bouche tout à côté de la mienne, un frisson uni à une envie impétueuse de l'embrasser m'a traversé.
Et puis, j'ai pris du recul. J'ai dû me détacher de lui, même si chaque fibre de mon être criait le contraire. Vous auriez vu ma tête, si vous aviez pu. J'étais rouge, si terriblement rouge ! on aurait dit une tomate mûre prête à éclater. Alors là, si ça, ça n'a pas levé un lièvre !
Et pourtant, je m'en morfonds encore, comme tant d'autres qui sont tombés dans l'abîme sans fond de l'amour et sont ressortis brisés et nourrissant des remords éternels. Ce sentiment restera à jamais en moi, ancré comme une empreinte indélébile.
Moi : MERDE , KAMAL , TU ME FAIS PERDRE LA TÊTE! PLUS JAMAIS TU NE DOIS RECOMMENCER ÇA, EST-CE CLAIR POUR TOI ?
Cherif : POURQUOI CETTE IRASCIBILITÉ? POURQUOI CRAINS-TU MA PRÉSENCE? ALLEZ N'HÉSITE PAS, EXPRIME CLAIREMENT CE QUI POSE PROBLÈME ENTRE NOUS. TU ME CONNAISSAIS AVANT QUE JE PERDRE LA MÉMOIRE,JE SUIS CERTAIN, ZAYA!
Moi : DONNE-MOI UN PEU D'ESPACE, JE T'EN PRIE! JE PERSISTE, JE NE TE CONNAISSAIS POINT. COMPRENDS-TU ?
chérif : SI TU NE ME CONNAISSAIS PAS POURQUOI CETTE COLÈRE SOUDAINE ? ET REGARDE-TOI, TU AS ÉPROUVÉ CE SENTIMENT BIZARRE, CET ÉTRANGE LIEN QUI NOUS UNIT DÈS QUE NOUS SOMMES PROCHES. IMPOSSIBLE QUE TOUT CECI SOIT UNE SIMPLE COÏNCIDENCE, NON, JE REFUSE D'Y CROIRE.
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l'amour De ma vie est mon violeur
RomantikL'histoire de Zaya est à glacer le sang, un terrible drame qu'elle porte en elle. Cette femme a été victime d'un viol qui a complètement bouleversé sa vie, la laissant brisée et face à des traumatismes indescriptibles. Vous n'allez pas en croire vos...