Chapitre 67

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Moi : L'irrationalité s'empare de moi, refusant encore d'accepter sa mort. Pourtant, une part insaisissable de mon être persiste en proclamant qu'il est encore parmi les vivants. C'est comme si je pouvais presque le sentir, quelque part, qui me cherche désespérément.

Psychologue : Et quel est donc votre sentiment précis, madame ?

Moi : Une culpabilité sourde et omniprésente, celle de porter le poids de sa disparition.

Psychologue : Pourriez-vous m'expliquer ce qui vous amène à cette conclusion ?

Moi : Vous connaissez déjà ma réponse, alors pourquoi la nécessité de cette question ?

Psychologue : Madame Zaya, si vous continuez à esquiver ainsi, comment espérez-vous que nous puissions progresser ?

Moi : Allez-vous faire voir ! Vous n'avez simplement aucune idée de ce qu'est la perte d'un époux.

Psychologue : Je suis plus familier avec cette douleur que vous ne pourriez l'imaginer. J'ai moi-même perdu la mère de mes enfants, mon épouse bien-aimée, il y a de cela trois ans.

Moi : Je ne suis pas ici pour écouter vos tristes récits. Sur ce, je m'en vais.

Psychologue : Vous êtes libre de revenir quand bon vous semble, lorsque vous vous sentirez prête.

Moi : Quel doux rêveur vous faites, c'est touchant.

PDV ......

2 ans plus tôt ________________________

Je me regard dans les miroirs et là je me souviens plus de rien je ne sais plus qui je suis je regards dans la chambre que j'étais mais je ne me souviens de rien , je ne sais plus qui je suis. La seul chose dans mes souvenirs je vois de flamme de feu les cris , les gens crient putains j'ai mal à la tête .

Mon image se reflète dans les miroirs, mais mes souvenirs sont comme une feuille blanche. Qui suis-je ? Je suis dans une pièce qui me semble familière, pourtant, aucune mémoire ne viens étayer cette sensation. L'unique vision qui semble s'obstiner à hanter mon esprit, c'est celle d'un incendie dévastateur, des hurlements stridents, une douleur fulgurante qui prend d'assaut ma tête.

Interlocuteur inconnu : Bien le bonjour Chérif, ça va ?

Moi : Pardon, mais qui êtes-vous? Pourquoi je ne me rappelle plus de rien, ni même de qui je suis ?

Interlocuteur inconnu : Que veux-tu dire par "ne rien se rappeler" ?

Interlocuteur inconnu : Juste, respire un peu, ne t'affole pas.

Interlocuteur inconnu : Qu'est-ce qui se passe ici au juste ?

Interlocuteur inconnu : Il a perdu tous ses souvenirs en dirait.

Interlocuteur inconnu : Peut-être que c'est mieux ainsi. Il n'ira plus à la recherche de cette femme. Comment elle s'appelle déjà ?

Interlocuteur inconnu : Son nom est Zaya.

Moi : Excusez-moi, mais vous sauriez me dire quel est mon nom ?

l'amour De ma vie est mon violeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant