Chapitre 24

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Le réveil a sonné à 10 heures tapantes, mais ma tête martelait un rythme tout à fait différent, un vestige cruel de ma libation de la veille. La tête encore embrouillée, je roule dans mes draps et voilà que dans ma ligne de mire, sur le canapé, une masse informe. Pas vraiment ce qu'on appelle une belle gueule au réveil, mais quand on s'approche, on distingue Cherif. Ce cher Cherif, qui se pointe sans crier gare ! Tout doux bijou, je me demande bien comment et surtout quand il a atterri là. Un coup d'oeil dans le vague, que j'alloue généreusement à cet invité surprise, et me voilà parti en direction de la cuisine.Petite escale salvatrice à la fontaine à eau parce que là, on dirait qu'un troupeau d'éléphants a décidé de faire la fête dans ma cervelle. Muni de mon verre d'eau, je reprends mon exploration matinale jusqu'au salon, épiant Cherif du coin de l'oeil. Si Monsieur se croit dans un Bed & Breakfast, autant lui montrer qu'ici, le réveil est plein de surprise. Je m'approche, un sourire espiègle flottant sur mes lèvres, et sans crier gare, je déverse l'onde salvatrice sur sa tronche endormie. Quoi ? Il faut bien que quelqu'un s'occupe de préserver la tranquillité de mon chez moi !

Chérif : PUTAINS !

Moi : ( rire )

Chérif : NON , MAIS ÇA VA PAS CHEZ TOI OU QUOI ? Zaya ! TU ME RENVERSES DE L'EAU DESSUS SANS GRIER GARE .... ÇA NE TOURNE PAS EN ROND DANS TA CABOCHE OU QUOI ?

Moi :  Oh, ho! Donc, tu t'es imaginé que tu pouvais débarquer chez moi, comme bon te semble, sans tambour ni trompette? Ne t'imagines surtout pas que je suis à ta beck et call, uniquement là pour te satisfaire, hein! Et puis, tiens d'abord! Comment est-ce que tu as réussi à t'incruster chez moi, hein? Claude François est de retour ou quoi? Serais-tu un filou ou pire encore, un brute épaisse? Fais pas la sourde oreille et balance-moi la vraie de vraie, l'info croustillante, et vite!

Cherif : Tu me donnes l'impression, non pas de manquer d'âme ou d'esprit, mais d'être une ombre allant et venant sans grande considération. Il semble que tu choisis de ne pas utiliser ta boîte à penser. Ce n'est peut-être pas ce que tu es, mais c'est ce que tu montres. Alors, réveille-toi! Car à ce rythme, je suis désolé, mais tu risques de perdre plus que tu ne gagnes.

Moi : Au lieu de me traiter, d'un être insipide et âmeless, autant me dire le fin mot de l'histoire, non? J'ai une question qui me brûle les lèvres, ce n'est pas un interrogatoire, mais plutôt une question qui m'intrigue, parce que franchement, te  voir dans mon canap' comme si tu étais chez ta chère et tendre Sarah, ça met ma patience à rude épreuve. Alors, bucko, pourquoi cet acte de nonchalance?

La colère a fait son entrée, silencieuse, invisible, mais tellement palpable. Sa mâchoire se resserrait, comme un étau, une pression discrète mais incessante. Ah, ses yeux ! Ils étaient le miroir de son âme, reflétant les nuances les plus profondes de ses émotions.

Moi : Que faites - vous ici, vous avez perdu votre langue ?

Et puis, sans prévenir, il m'a attrapé par les cheveux et m'a jeté contre le mur.

Chérif : tu es allé trop loin cette fois-ci, en pensant que tu pouvais me traiter comme ton cul . Encore une telle impudence et laisse-moi te dire, ma réponse ne sera pas dans un ton amicale. J'te jure, je vais t'éclater, ce ne serait pas une menace en l'air, ma chère sorcière malicieuse.

Moi : il y a un petit quelque chose qui m'a sauté aux yeux. Ce truc farfelu qui explique ton malin plaisirs à me tirer les cheveux . Ah, oui, c'est à cause de mon certains je-ne-sais-quoi, ce petit truc sexy que tu semblais aimer tant chez moi, n'est-ce pas ? (rires)

l'amour De ma vie est mon violeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant