Interlude

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Je voudrais remercier toutes celles et ceux qui auront lu les premiers chapitres de cette histoire, qui me tient énormément à cœur. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à la lire que je n'en ai pris à l'imaginer.

Je suis encore débutante dans l'écriture donc si vous avez des choses à me signaler (fautes d'orthographe, formulations pas claires, incohérences dans l'histoire...) je vous invite de bon cœur à m'envoyer un message ou à laisser un commentaire.

J'espère que vous apprécierez lire l'histoire de Raphaëlla et de son entourage 🖤

PS : N'oubliez pas de voter pour me soutenir.

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Vendredi 9 janvier 2004

Appel entrant d'Isabelle

Habituellement, Giuseppe ne répondait jamais sur son téléphone portable quand il travaillait, parce qu'il avait les mains pleines de cambouis. Il avait peur de salir son téléphone. Il a mis tellement de temps à pouvoir se l'offrir. Mais ce jour-là, il décrocha dans la seconde. Sa copine était enceinte, alors chaque appel d'elle pouvait être primordial.

« Allô ma chérie ? chuchota-t-il d'une voix douce.

_Excuse-moi de te déranger au travail mon amour... Mais je crois que je perds les eaux. »

Le jeune homme jeta son portable sur le sol. L'appareil rebondit sur le bitume. Mais Giuseppe ne s'en inquièta pas : il en fallait plus pour casser un Razr V3. Il réunit précipitamment ses affaires, et quitta le garage à la hâte, sans prévenir son patron. Il était presque irrité que sa copine aie eu peur de le déranger, alors qu'elle s'apprêtait à accoucher.

À bord de sa 307 flambant neuve, il fonça en direction de l'hôpital. C'était complètement agité qu'il arriva dans la section maternité. Une infirmière le prit en charge sans tarder. Elle l'accompagna dans la cellule d'accouchement, où sa femme l'attendait déjà. L'infirmière expliqua au futur père que le bébé avait déjà commencé à sortir. Avant même qu'on ait pu administrer la péridurale à sa conjointe.

Il trouva sa femme allongée sur un lit, affublée d'une blouse aseptisée, et les jambes écartées. Elle se retenait de crier, mais son visage était déformé par une terrible grimace de douleur. Il se précipita à son chevet pour prendre sa main. Ses joues trempées de sueur et de larmes le fascinaient.

Isabelle était une battante. Il l'aimait de plus en plus chaque jour pour cette force de caractère. Et elle s'apprêtait à donner naissance à leur premier enfant. La concrétisation de leur amour.

« Félicitations. C'est une petite fille. »

Émue, l'infirmière proposa au père de porter le bébé dans ses bras. Il refusa poliment, de peur de lui transmettre des microbes à cause de ses vêtements sales. De plus, il pensait que c'était à la mère de la tenir en premier. Elle avait fourni la quasi-totalité des efforts. On approcha donc le bébé d'Isabelle. Cette-dernière explosa en larmes.

« Elle est magnifique...

La gorge de Giuseppe se serra devant le tableau de sa future femme câlinant leur petite fille. Il réalisa alors qu'il serait capable de tout, pour rendre heureuses les deux femmes les plus importantes de sa vie.

Quoi qu'en soit le prix, il se devait de ramener un maximum d'argent à la maison. Et il mettra un point d'honneur à éloigner sa fille de la rue.

_Avez-vous déjà trouvé le prénom de la choupette ?

_On aimait bien Raphaëlla », souffla Giuseppe.

Raphaëlla [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant