Dusk 'till Dawn

Chapitre 29

Les locaux de l'association sont décorés de guirlandes, lumières et tout un tas de choses qui rappellent Noël. Les enfants sont euphoriques, la plupart ne parlent que de ça. Lucrecia l'est aussi, elle part chez la famille de Bruce pour l'occasion pendant quelques jours et attend ce moment avec impatience.
— On fête en même temps nos un an de mariage, me dit-elle.
— Vous vous êtes mariés à Noël ? Ça devait être génial.
Elle fouille dans son portable et me montre les photos de la cérémonie. Elle portait une robe blanche à manches longues avec des perles cousues le long des bras. La robe longeait parfaitement sa silhouette mince et ses cheveux roux étaient bouclés et un peu plus longs.
— C'est ma période préférée de l'année, dit-elle en contemplant ses photos.
Rafael passe derrière moi et glisse simplement sa main sur le bas de mon dos avant de marcher jusqu'à la salle d'étude.
— Alors, la vie de couple ?
Je soupire en m'extasiant bêtement.
— Tout se passe à merveille, on a rapidement trouvé nos marques tous les deux. Et il avait raison, c'est vraiment agréable de savoir que nous allons nous coucher et nous réveiller dans le même lit, chaque jour, peu importe ce qu'il se passe.
Lucrecia sourit sincèrement et me souhaite que les choses continuent ainsi. Jules arrive à ma hauteur et me demande comment je vais, je réponds que tout va bien et lui retourne poliment la question. Il passe automatiquement un bras autour de mon épaule, par habitude. Et je remercie intérieurement Rafael de ne pas être dans les parages.
— J'ai quelque chose pour toi, dit-il.
Je fronce les sourcils, il me demande de le suivre. Je regarde Lucrecia sans vraiment comprendre et longe le couloir avec lui. Nous arrivons à la salle de repos, là où nous sommes supposés discuter entre adultes, boire des cafés et poser nos affaires. Il ouvre son casier et en sort une boîte entourée de papier cadeaux.
— C'est pour moi ?
Il hoche la tête.
— Ouvre.
Je ne sais pas trop quoi dire et sourit simplement. Je prends le petit paquet et le déballe délicatement. Une petite boîte blanche s'y trouve, boîte contenant très certainement un bijoux.
— Mais pourquoi ?
Jules hausse les épaules.
— C'est bientôt Noël et j'ai réalisé que je ne t'avais rien offert pour te féliciter de ton nouveau contrat.
J'ouvre alors la boîte et y découvre deux petites boucles d'oreilles en argent.
— Elles sont magnifiques, dis-je sans les lâcher des yeux.
Jules me précise qu'il n'est pas vraiment doué en ce qui concerne les bijoux et qu'il espère sincèrement qu'elles me plaisent.
Je pose la boîte et m'approche de lui pour le serrer dans mes bras.
— Elles sont géniales, je te remercie !

La porte de la salle de repos claque, et à mon avis, elle a claqué beaucoup trop fort pour qu'il s'agisse de Lucrecia, Nirina où Hector. Je n'ai pas besoin de lever les yeux pour savoir que Rafael vient d'entrer. Je me défais immédiatement de l'étreinte. Jules lève les yeux, sachant pertinemment lui aussi qu'il s'agit de Rafael qui vient de faire une entrée théâtrale. Je referme la boîte et remercie silencieusement mon collègue qui quitte enfin la salle de repos. Rafael s'adosse au mur et me regarde, d'un air dédaigneux.
— Joli cadeau, dit-il en voyant la boîte carré entre mes mains.
Je m'approche et soupire.
— C'est rien.
Rafael se mord l'intérieur de la joue.
— Tu avais l'air vachement contente pour un « rien ».
Je lui réponds que peu importe le cadeau j'aurais réagi de la même façon.
— Fais voir, dit-il en montrant ma main du menton.
Je sais qu'il ne compte absolument pas complimenter le choix de bijoux de Jules mais j'ouvre tout de même l'étui. Il regarde une seconde où deux les boucles d'oreille avant de croiser les bras sur sa poitrine.
— Mets-les.
Je secoue la tête.
— Mais si, lance Rafael d'un ton agressif, et puis tant qu'à faire passe noël avec lui et ah oui, épouse-le.
Je lève les yeux et lui dit qu'il réagit vraiment comme un idiot.
— Tu penses que je réagis comme un idiot ?
Je hoche la tête, certaine de ce que j'avance. Rafael ne répond pas et se contente de quitter la pièce pour retourner en salle d'étude dans laquelle je suis supposée le suivre très rapidement. Je prends sur moi et respire lentement. Il faut savoir rester professionnel, on s'occupera de tout ça à la maison.