Chapitre 34

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Ivar se retrouve face au prince Oleg une seconde fois. Son cœur bat rapidement dans sa poitrine quand il voit Tyra dans les bras du roi.

- Nous l'avons trouver dans ta carriole, qui est-ce ? Demande Oleg avec un sourire narquois.

- Mon alliée, mon amante. La reine du Danemark, elle s'appelle Tyra. Réponds Ivar d'un froideur sans nom

- Oh, mais je vais de surprise en surprise ce soir ! Deux légendes vikings se trouvent dans mon royaume: Ivar le Désossé et Tyra la louve-guerrière. C'est incroyable ! Rit Oleg en gardant Tyra dans ses bras.

- Que veut tu faire d'elle ? Demande Ivar

- Eh bien, lui donner des funérailles digne de son rang. Des funérailles grandiose ! Une légende pareille se doit d'être honoré par dieu. Réponds Oleg. Ivar s'avance vers le roi, la colère l'ayant emporté mais deux gardes se met face à lui.

- Je te l'interdis ! Elle n'est pas morte ! Dit Ivar en poussant les jambes des gardes.

- Regarde la, sa peau est blanche comme un linge, son cœur s'est arrêté depuis bien trop longtemps pour se remettre à battre. Pourquoi tu ne la laisse pas partir ? Demande Oleg

- Parce qu'elle n'est pas morte et que si elle l'étais, je ne la laisserais pas rejoindre ton dieu. Sa place est au Valhalla avec nos dieux et non le tien. Réponds Ivar avec son regard assassin.

Oleg le regarde quelques instants puis se met à rire. Un rire qui agace Ivar. L'ancien roi posé ses yeux sur le corps de Tyra, sa tête balancé en arrière, ses bras et ses jambes pendent dans le vide. Ivar ne peut que la contempler, impuissant de ne pas pouvoir l'arracher à ce prince fourbe et cruel. Aussi cruel que lui. Oleg s'avance vers Ivar, le sourire au lèvres. Alors qu'il allait dire quelque chose, le prince s'arrête en regardant le cadavre qu'il portait à bout de bras. Il tourne le dos à Ivar, le visage pâle.

- Que t'arrive t-il, prince Oleg ? Demande Ivar.

- Qu'il retourne dans sa chambre. Hors de ma vue ! Ordonne Oleg, paniqué.

Les gardes acquiescent en emmenant Ivar. Le jeune roi ne comprends pas le comportement soudain du prince Oleg: il avait regarder le corps de Tyra s'y longuement sans sortir un mot de sa bouche. Et ceci, il ne le comprends pas. Qu'avait-elle pour que le prince Oleg perds ses moyens face à Ivar ? Cela tourmente Ivar pendant des heures.

Le lendemain, Ivar se réveille en sursaut à cause de grands coups dans la porte. Il se lève et s'habille pour comprendre ce qu'il se passe. Il prends sa béquille et sort de sa chambre accompagné d'un garde. Le prince Oleg l'attendait à l'extérieur du palais, assis face à un spectacle des plus sanglant: Le guerrier fidèle à Ivar recouvert de sang, les bras et les jambes écarté grâce deux cordes qui le reliait à 2 chevaux. Ivar s'assoit près du prince Oleg regardant son cher serviteur le supplier du regard. Le prince Oleg se lève en allant vers l'homme en piteuse état.

- Cet homme qui t'accompagnait ne nous a rien révélé sur tes ambitions. Nous l'avons longuement torturer mais il persiste à dire que tu es venu que pour fuir, Moi je n'y crois pas un mot. Dit Oleg en s'amusant à intensifier la douleur du pauvre homme en appuyant sur ses blessures.

- Pourtant, tout ce qu'il t'a dit est vrai. Je n'ai aucunes ambitions, rien qui pourrait te causer du tort. Je te le jure. Réponds Ivar

- Hm. Je n'y crois toujours pas. Réponds Oleg.

Il fait un bref signe de la main à ses cavaliers. Le guerrier regarde Ivar, il n'a pas peur de la mort. Il le regardait longuement, la rage se lisant dans ses yeux.

- Gloire au dieu Ivar ! Hurle t-il avant de se faire écarteler devant les yeux de son dieu.

Ivar ressentit de la peine pour cet homme qui lui était dévoué corps et âme. Il n'avait pas mérité une mort aussi atroce que celle-ci, il méritait une mort digne, une mort au combat pour la gloire d'Odin. Oleg sourit à cette exécution, cela était amusant de voir les membres de cet homme s'éparpiller au sol, le sang coulant sur la neige. Il adorait ce spectacle. Il avait autre chose de prévu pour Ivar, lui qui se prenait pour un dieu. Ils l'emmènent devant l'entrée de Kiev, il y avait deux chevaux avec un traîneau accroché derrière eux. Il y avait aussi une sorte de grosse boule en tissu avec deux longue et épaisse cordes à ses extrémités.

- J'espère que tu n'as pas peur, Ivar le Désossé. Pourtant tu dois être habitué. Rit le prince Oleg en mettant une des cordes sur ses épaules.

- Je ne comprends pas, Prince Oleg. Dit Ivar, peu convaincu de ce qui se passe.

- Nous allons voler dans les airs ! Nous serons sur ce traîneau et quand il aura pris assez d'allure, on s'envolera directement vers le ciel. Réponds Oleg, le sourire aux lèvres

Deux des gardes le met à côté du prince Oleg en posant ses cordes autour de ses épaules. Ils se mettent le ventre contre les vieux bois du traîneau, Ivar commence à paniquer sur les intention du Prince Oleg. Ce dernier ordonne à ses hommes de faire partir les chevaux. Ivar hurlait de peur à bord du traîneau, il avait plus peur que lorsque qu'il était sur un bateau lors d'une tempête. Oleg, quand à lui, riait au éclats alors que les chevaux avait pris assez d'allure.

- Lâche le traîneau ! Tu ne mourras pas puisque tu es avec moi ! Lui dit Oleg

- Non ! Hurle Ivar, paniqué.

Il finit par lâcher le traîneau et ils s'envolèrent. Ivar tenait les cordes de ses deux mains, les larmes aux yeux à cause de la peur. Oleg le regarde en souriant.

- Pourquoi as tu peur ? C'est le quotidien des dieux de voler dans le ciel. Tu es descendant direct D'Odin non ? Demande t-il.

Ils volent jusqu'au dessus de la ville de Kiev, Ivar admirait le paysage de glace qu'offrait la Rus. Soudain, leur sorte de montgolfière commence à descendre de plus en plus bas. Oleg commence à avoir peur, ne maîtrisant plus la situation. Ivar le regarde en riant.

- Je ne mourrais pas puisque je suis avec toi. Dit-il d'un ton moqueur

- Tu n'es pas un dieu ! Si je coupe ta corde, tu t'ecrasera sur le sol et tu mourras ! Réponds Oleg

- as tu la foi ? Demande Ivar toujours avec son air moqueur.

Ils descendent jusqu'à l'entrée de Kiev se posant doucement sur la neige. Les deux souverains se mettent à rire aux éclats après ce mouvement de panique. Sans prendre en compte du vent, les deux comparses, toujours accroché à la montgolfière, glissent loin de la ville en hurlant.

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