Chapitre 32

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1 ans maintenant qu'il avait laissé Kattegat et son trône...

1 ans qu'il a fuit la vengeance de ses frères aînés...

1ans qu'il avait son corps dans sa pauvre petite carriole de fortune...

Il la regardait sans cesse, chaque jours son visage pâle, ses paupières fermé, ses longs cheveux roux salit par le temps, son corps maigre et gelé allongé sur une petite banquette. Il lui en veut à mort de l'avoir laissé seul, de l'avoir abandonné si tôt. Nombreux de ses hommes lui ont demandé de l'enterrer mais Ivar en était incapable. Il garde espoir qu'elle se réveille, de revoir ses beaux yeux émeraudes le regarder avec tout cette amour, cette tendresse qu'elle avait à son égard. Il ne sent pas capable de la laisser partir au Valhalla sans lui.

Ils ont emprunté la route de la soie afin de trouver un endroit pour se reposer. Ils s'arrêtent à la lisière d'une forêt et y installent leur campement. Ivar s'assoit au coin du feu à cause du rude hiver de la Rus. Ivar prends son couteau et taille sa petite barbe brune un peu sale. Il sent un regard se poser sur lui depuis un moment ce qui commence à l'agacer. Il se tourne vers l'un de se fidèles guerriers.

- Ce type là-bas, le grand barbu aux cheveux blanc, pourquoi me fixe t-il comme ça ? Demande à l'un des hommes de le prendre à part et de nous en débarrasser. Dit Ivar

- Tout ces hommes sont des mercenaires, je ne leur fait pas confiance. Réponds le guerrier

- Eh bien, tu n'as qu'à leur faire toi-même ? Non ? Demande Ivar, toujours son couteau à la main. Le guerrier acquiesce restant assis à côté du roi.

- J'ai une question à vous poser, Roi Ivar. Dit le guerrier en se retournant vers Ivar

- Je t'écoutes et je te répondrais en fonction de mon humeur. Réponds le jeune roi

- Pourquoi gardez-vous le cadavre de la reine du Nord ? Elle est morte, Seigneur. Vous ne pourrez pas la ramener, dans quelques jours, vous n'aurez plus que des ossements. Dit le guerrier.

Ivar s'arrête de tailler sa barbe et le regarde d'un regard si froid et sombre que le guerrier comprit qu'il l'avait blessé et s'en va vers les mercenaires pour éviter les foudres de son roi. Ivar soupire, quand il eu finit ce qu'il faisait, il rampe vers sa carriole et va vers la banquette où le corps de Tyra y repose. Il pose sa main sur son front et de son autre main, il prends sa main gelé. Malgré le temps, elle reste toujours d'une beauté qui l'éblouissait. Il regarde son doux visage endormi, elle dormait ainsi depuis qu'ils l'ont trouvé devant le grand skali, son corps gisant sur le sol pendant l'attaque de Björn. Ivar ne voulait pas se séparer d'elle, il n'en a pas le courage, il l'aimais d'un amour si fort que d'admettre qu'elle avait quitté depuis un ans lui est impossible. Il jure sur tout les dieux qu'il allait trouver son assassin et de la venger. Il veut faire subir l'aigle de sang à celui qui lui avait enlevé si froidement son amante, son alliée si fidèle. Le roi pose sa tête sur le ventre de Tyra gardant sa main dans la sienne, ses larmes coulent doucement sur ses joues.

- Tyra, ma douce, mon aimée, j'espère que tu n'as pas encore rejoint les Ases ni le dieu Odin, que tu ne festoie pas avec eux au Valhalla tout de suite. Je voudrais que tu m'attends, que tu restes encore à mes côtés rien qu'un peu, je ne peux me résoudre à te laisser partir. Si tu savais, je t'aime tellement. Je ferais subir à ce barbare, ce traître qui t'a enlevé à moi le pire des châtiments. Je veux le faire souffrir comme moi je souffres. Oui, le grand Ivar le Désossé souffre... Je souffre de ton absence, de ton sourire, de nos moqueries, de nos discussions sur le port de Kattegat, de ton regard... Tout cela me manques terriblement. Je ne savais pas moi-même que j'arriverais a ce point à souffrir plus qu'à la mort de ma chère mère. Tu sais, tu lui ressemble dans la manière dont tu me parlais, tu m'aidais et tu me consolais. Tu es comme elle. Et c'est pour ça que je veux que tu reste près de moi encore un peu... J'aimerais que tu te réveille, que ton beau regard doux et affectueux se repose sur moi que je pourrais contempler pendant des heures. Tu me manques affreusement Tyra... Je t'en veux tellement de m'avoir quitté comme ça...

Sur ces mots, Ivar finit par tomber de sommeil contre le corps gelé de la reine.

Moi aussi je t'aime Ivar

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