Chapitre 48

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Le soir, Tyra avait exigé à ce que Igvild reste près d'elle durant la nuit. La jeune guerrière obéis à sa reine et reste à son chevet.

Tyra n'arrive pas à trouver le sommeil: le signe que les dieux lui ont envoyé lui tourne dans la tête. Ce pauvre corbeau tombant lourdement dans le feu, ses plumes s'eparpillait dans toute la pièce, les flammes étaient plus grosse, les pattes de l'animal brisées. Tout ça lui trottait dans la tête. Elle reste assise dans son lit, fixant les flammes ravivé par Igvild, dansant dans le bûcher.

- Ma reine, vous devez dormir. La bataille de demain sera très rude. Vous devez vous y préparer. Dit Igvild en posant sa main au-dessus de celle de Tyra.

- Personne ne bougeras d'ici. Ni toi, ni moi, ni les hommes... Murmure Tyra, toujours le regard posé sur les flammes du feu qui réchauffait la pièce.

- Mais vous avez pourtant accepté de vous battre pour Bjorn non ? Demande Igvild ne comprenant plus les décision de la reine.

-Si nous combattons pour Bjorn, il mourras. Et ça, je ne peux le permettre et je ne peux me battre pour Harald. Ce serai souillé mon honneur. Nous prendrons aucun partie. Je le refuse. Réponds Tyra en se tournant vers sa seconde. Ces mots faisait frissonner Igvild: la reine avait tellement de puissance en elle, qu'un seul regard la mettait à genoux.

Tyra et sa famille était un symbole de puissance au Danemark, personne n'osait les défier. A part un: Le Seigneur Ragnar Lothbrock, roi de Kattegat. Pendant une attaque saxonne au Danemark, Ragnar avait proposer son aide au pays afin d'avoir comme allié, Le grand roi Lars Asulf et ses puissants guerriers. Le roi Danois accepta et après avoir gagner contre les saxons, Lars avait accepté la demande de Ragnar, de devenir son allié. Les deux rois avait instauré la paix entre leurs deux royaumes et qui allait se douter, que leurs deux derniers enfants, du même âge, allait mettre en péril cette paix qu'ils avaient établie et qui avait tenu si longtemps.

Après avoir gagner la guerre, d'avoir blessé grièvement Bjorn, Ivar fêtait cela avec son frère et le roi Harald. Le roi a la belle chevelure leva sa corne remplie d'hydromel, en se levant de table.

- Je tiens à remercier à Remercier Ivar et son frère, Hvitserk ainsi que le prince Oleg, prince des Russ' à avoir contribué à cette victoire. Skôl ! Dit le roi Harald. Le peuple hurlait leurs noms, puis continuait leur fête.

- Tant d'éloges rien que pour nous, c'est bien de trop, Roi Harald. Dit Ivar

- Au contraire, je suis heureux de vous avoir à mes côtés, cette fête vous est entièrement dédiée alors, profitez mes amis. Réponds le roi.

- Et pour le Danemark, mon bon roi ? Demande Oleg

- Ce pauvre petit pays ? J'enverrais une troupe de guerriers ravagé tous ce qu'il y a là-bas. Les animaux, les cultures, le peuple, tout. La reine et son second, je les veux toute les deux vivantes, je veux les torturer, les faire mourir de faim et de soif pendant que nous mettrons à feu et à sang leur village. Réponds le Roi Harald dans un fou rire rejoint par le prince Oleg.

En entendant ses mots, Ivar tapa du poing sur la table, puis plante son poignard dans le vieux bois. Il regarda le roi Harald et le prince Oleg avec mépris mais le masqua d'un sourire.

- Je n'ai aucune envie de laisser cette femme vivante. Ni elle, ni sa seconde. Prenez la si cela vous chante mais si je la croise dans les rues de la ville, ma hache lui tranchera la jugulaire et la lame de mon poignard lui coupera les veines. Dit Ivar d'un ton froid, presque glaciale avant de se lever aidé de sa canne et s'en va vers le port.

Hvitserk se lève à son tour, puis part le rejoindre en s'excusant auprès du roi et du prince.

Il était là, sur le ponton, regardant les étoiles. Il se souvient que c'était ici qu'ils venaient chaque jours, parler de la pluie et du beau temps, riant de tout et de rien. La lumière de la lune qui éclairait son beau visage d'ange, sa crinière de feu et mettait des étoiles dans ses yeux verts. Ils y venaient depuis leur rencontre et maintenant, ce même ponton marque la séparation de leurs deux pays.

Pourtant, Ivar souffrait. Il a beau être froid, sans émotion, cruel, cette séparation lui pèse sur le cœur. Il voulait revivre tout ce qu'il avait vécu avec Tyra. Quand ils étaient de pauvres gamins devant cette grande mer, quand leurs parents étaient encore en vie à tout les deux. Ivar pouvait les entendre, en tendant l'oreille, les rires de Lars et Ragnar, trinquant à la gloire et leurs femmes trinquant avec eux. Ils ne manquaient que leurs enfants, Tyra et lui. Il en a assez d'attendre mais il avait encore des choses à accomplir avant de les rejoindre au Valhalla.

Hvitserk s'installe à côté d'Ivar qui ne lui adresse aucun regard, pas même un mot, rien.

- Mon frère, tu ne peux pas la détester éternellement. Et je sais que tu ne l'a déteste pas. Dit-il

- Qu'en sais-tu ? Tu as le pouvoir de regarder à l'intérieur de ma tête ? Demande Ivar

-Non, parce que je suis ton frère aîné et que je connais par cœur mon petit frère. Réponds Hvitserk

- Oh, alors vas-y, dis moi ce que je pense de Tyra ? Vas y, je t'écoutes ! S'énerve Ivar.

Hvitserk reste calme devant la colère de son frère, il pose ses deux mains sur ses épaules et le regarde droit dans les yeux.

- Tyra te manques, les mots que tu a dis devant le prince Oleg et le roi harald étaient faux. Et je sais aussi que quand tu viens ici, c'est pour penser à elle et à rien d'autre. Tu viens ici chaque soir pour regarder les étoiles. La dernière fois que toi et Tyra vous vous êtes retrouvé ici, c'est quand tu étais encore avec Freydis. Je me trompe ? Petit frère ? Demande Hvitserk.

Ivar se lève, en colère contre son frère d'être aussi intelligent. Il regarde Hvitserk en soupirant.

- N'en parles à personne. Tu risquerais de nous attirer des problèmes. On en a assez comme ça. Dit-il. Sur ses mots, il tourne le dos et s'en vas.

Tyra est assise sur le ponton du port, regardant les étoiles aussi. Elle priait tout bas, des prières qui n'allait qu'à lui, qu'il n'entendra sûrement jamais. Ses mots volait jusqu'au ciel, jusqu'à Kattegat. Enfin, c'est ce qu'elle espérait. Pourtant elle avait comme un pressentiment.

- Igvild ! Viens par ici ! Hurle t-elle d'une voix grave.

Sa seconde arrive près d'elle aussi vite qu'elle pu.

- Vous m'avez fait demander ma reine ? Demande Igvild, essoufflée.

- Rassemble une troupe tout autour du village. J'ai comme un pressentiment. Dit Tyra en fixant l'horizon.

- Quel pressentiment ? Une attaque ? Demande Igvild

- Cela peut être possible. Fais ce que je t'ai demander. Ordonne Tyra.

Igvild hoche de la tête et part rassembler ses hommes. Tyra reste le regard planté vers l'horizon, le cœur battant à mille à l'heure. Quelque chose approchait...

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