Le film se termine. J'étire mon corps après être restée dans la même position pendant près de deux heures. Je baille et me frotte les yeux. Je ne suis pas si fatiguée pourtant.
— Tu veux aller dormir ?
Je hausse les épaules.
— Viens, on va se poser dans ma chambre.
J'attrape sa main et me relève. Nous allons dans la pièce. Il ferme les volets et allume les lampes de chevet. Je repense à notre conversation de cette après-midi. Et aux préservatifs qui se trouvent dans mon sac. Je suis allée en acheter. Au cas où. Si jamais on devait en avoir besoin.
Il revient vers moi. On se fixe en silence, communiquant par nos regards. Mes mains attrapent délicatement les mains d'Alwin. Nos doigts s'entremêlent et je ressens les mêmes frissons que d'habitude. Sa peau douce entoure ma main entièrement, elles sont toutes petites comparées aux siennes. Ça me rassure d'une certaine façon, j'ai le sentiment d'être protégée, j'ai l'impression d'être un tout-petit animal qu'il tient.
Sa main quitte la mienne pour se poser sur ma joue dans un geste posé et doux. Il approche mon menton de son visage de l'autre main. Je passe les miennes sur sa nuque. Je n'attends que le contact de ses lèvres sur les miennes, qu'il vienne les déposer telles une plume. Il réalise mon souhait et fait entrer en contact nos lippes. Je l'embrasse, les meilleurs baisers ne sont pas ceux plein de salive, de grognements, de mouvements pressés et imprécis. Les meilleurs baisers sont ceux-là, des échanges doux, délicats, lents mais remplis d'amour, qui donnent envie de s'envoler et qui font se sentir aimé.
Je laisse mes mains glisser sur son torse. Nous nous écartons l'un de l'autre et échangeons un regard amoureux. J'ai envie de lui plus que jamais, j'ai envie de sentir sa peau nue contre la mienne. Pour lui faire savoir je reviens agripper ses lèvres un petit peu plus langoureusement mais tout aussi délicatement qu'avant.
Je laisse mes mains passer sous son t-shirt et le soulève jusqu'à sa tête. Il me laisse le retirer. Aucun de nous deux prononçons un mot, on entend juste vaguement mon souffle silencieux. Mais Alwin vient briser ce calme d'un chuchotement.
— Alors finalement on va s'occuper comme ça ?
Je pouffe alors qu'il me taquine. Il reprend un air plus sérieux.
— T'en as envie ? Aucun regret ?
— Je n'aurais jamais aucun regret. J'en ai vraiment envie.
Il hoche lentement la tête et plonge sa tête dans mon cou en embrassant chaque millimètre avant de remonter jusqu'à mes lèvres.
— Moi aussi, Pégase.
Ses doigts courent sur la peau de mon ventre, il attrape l'ourlet de mon t-shirt et me l'enlève. Je me charge d'ôter sa ceinture puis son pantalon en embrassant son torse et son ventre. De son côté il détache mon soutien-gorge, de la pulpe de ses doigts il trace l'arrondi de mes seins avant de les caresser dans un geste me faisant perdre toute conscience. Je ferme les yeux et encaisse le plaisir. Je ne suis prise d'aucune pudeur, ça n'a jamais été le cas avec lui, et à cet instant ce ne l'est toujours pas. Je lui fais une confiance aveugle.
Il enlève complètement son jean qui était resté sur ses chevilles et me fait reculer jusqu'au lit. Je me retrouve finalement égale à lui ne restant qu'un tissu couvrant mon corps. Je ne peux m'empêcher de laisser mes mains s'affoler sur son épiderme, ma bouche de se poser sur sa peau. Et c'est réciproque: il embrasse ma poitrine, mon cou, passe ses doigts sur mon ventre. Je dépose des baisers sur son visage et finalement nous laissons nos bouches se rencontrer encore une fois, et nos langues se mêler. Nos corps sont collés et c'est déjà un réel plaisir de le sentir contre moi sans vêtement nous faisant barrière.
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Cicatrices Lunaires
RomanceRomance ********* Etant très introvertie, Thémis, se réfugie dans sa passion pour la mythologie et ses livres. Elle ne parle qu'avec une toute petite poignée de gens : Sandra sa meilleure amie, sa mère, son professeur de Grec et Irène sa psychothéra...