41. Disparitions Suspectes, troisième partie

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Ciel avançait lentement, sa lampe à pétrole tendue devant lui, tel un explorateur solitaire dans les entrailles ténébreuses de la forêt. La faible flamme peinait à percer l'épaisse obscurité, et les nombreux arbres qui se dressaient devant lui semblaient ériger un mur infranchissable. Le chemin était obstrué de troncs tordus et de broussailles hostiles, comme si la nature elle-même cherchait à s'opposer à sa progression.

La créature qu'il traquait, s'était enfoncée profondément dans la forêt qui encerclait le cimetière. Sebastian avait pris de l'avance, obéissant à l'ordre catégorique du jeune comte de ne pas la quitter des yeux.

La canne de Ciel s'enfonça brusquement dans le sol meuble, provoquant sa chute. Il se retrouva à genoux, impuissant, et la lampe lui échappa, plongeant l'endroit dans l'obscurité totale. Dans ce noir profond, il se releva en s'appuyant sur un tronc d'arbre à proximité. Hésitant, il fit quelques pas à tâtons, avançant lentement d'arbre en arbre. Privé de sa vision, il se fiait désormais à ses autres sens, accordant une attention obsessionnelle au moindre souffle de vent, au moindre bruit de feuilles froissées.

Le vent continuait de murmurer sinistrement entre les branches, et le cri lointain d'un hibou perça l'air oppressant.

Soudain, il perçut des craquements, de légers bruits de pas qui se rapprochaient, devenant de plus en plus audibles. Quelqu'un, ou quelque chose, se dirigeait vers lui dans les ténèbres. Le jeune comte se crispa, son ton se voulant menaçant :

«Qui est là ?»

Une voix, feignant la menace, répondit avec élégance, empreinte de l'ironie habituelle de son majordome démoniaque :

«Je suis le loup, et je viens vous dévorer.»

Ciel reconnut aussitôt la plaisanterie de Sebastian, bien que peu appréciée dans le contexte actuel.

«Ce n'est pas drôle, Sebastian !

-Excusez-moi, my lord, je reconnais que cette plaisanterie était de mauvais goût, s'excusa le majordome en se penchant pour prendre le jeune comte dans ses bras. La chaleur réconfortante de son serviteur apaisa instantanément Ciel, tout comme le parfum distinctif qui émanait de lui.

-Tu n'as pas perdu de vue le cadavre de la Baronne Louise Lehzen, n'est-ce pas ?", demanda Ciel d'un ton sérieux, mettant fin à l'échange léger pour revenir à l'objectif de leur mission.

-Tu n'as pas perdu de vue le cadavre de la Baronne Louise Lehzen, n'est-ce pas ?", demanda Ciel d'un ton sérieux, mettant fin à l'échange léger pour revenir à l'objectif de leur mission

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-Non, je sais exactement où elle se trouve. Elle est entrée dans ce bâtiment. Regardez !»

Le majordome fit quelques pas, l'enfant dans les bras, puis poussa de la main un amas de lierre qui leur barrait la route. C'était la fin de l'enchevêtrement des buissons et des broussailles. Il venait déjà de quitter la forêt et se trouvait dans une clairière. Jonché au sommet d'une colline, on pouvait maintenant distinguer un grand manoir. Ses nombreuses fenêtres étaient éclairées, le bâtiment rayonnait tel un phare dans l'obscurité.

L' Âme Maudite (Terminée) SebastianxOCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant