***Sergie***
Mon cœur est lourd, j’ai extrêmement mal. Je ne pense pas qu’il existe un mot pour décrire ce que je ressens. Avoir une rivale qui aurait pu être mon enfant. Je ne sais pas comment décrire ce que je vis. Toute sa famille s’est rangée derrière elle, même Mélanie. En parlant d’elle, il faut que je l’appelle.
-oui allô ?
-Mélanie bonjour.
-bonjour Sergie.
-donc tu as laissé faire ? Tu ne t’es pas opposé ?
-c’est compliqué Sergie crois-moi. C’est plus compliqué que ça car maman a parlé ainsi que son frère.
-merci hein Mélanie. Merci. Maintenant je sais qui est qui.
-ça veut dire quoi tu sais qui est qui ? Qu’est-ce que tu entends par là ? Tu ne vois pas ton mari pédophile qui m’a déviergé l’enfant à douze ans dans votre lit ? Tu ne vois pas un vieux de quarante-trois ans qui va épouser un enfant de seize ans ?
-c’est ce que tu me dis aujourd’hui ? Je pensais que tu étais mon amie.
-je suis là première à condamner cette relation, à te témoigner de la sympathie mais il faut que tu arrêtes de prendre toute la terre entière pour responsable de la situation sauf ton mari. Kathina est une enfant contrairement à Alain. De plus, tu ne m’as pas dit que tu es allée la tabasser au point où elle a failli mourir. Là tu n’as pas pensé à notre amitié ? Tu n’as pas pensé à moi. Au fait que j’ai déjà perdu ma sœur et que je devais aussi enterrer sa fille. Mais Sergie si Kathina était morte ce jour, ce n’est pas là où tu penses me connaître. Tu allais me soulever dans tout le Gabon là.
-merci Mélanie.
-de rien. Peu importe la bêtise qu’Aline ou Vanessa pourra faire, je ne pense pas que tu puisses prendre tes sœurs pour les passer à tabac comme tu l’as fait avec Kathina, toi qui as tant le sens de l’amitié. Elle est comme elle est mais elle reste mon sang, la seule choses qu’il me reste de ma sœur. Alors fais attention.
Je préfère raccrocher. C’est vraiment dans les moments de malheurs qu’on reconnaît ses vrais amis. Aline ou Vanessa peut sortir avec son mari ? Pourquoi comparer l’incomparable ? Kathina une enfant ? Enfant qui soulève les pères de famille ?
La maison se réveille et me trouve dans la cuisine le regard vide. La nouvelle ne tardera pas à se reprendre, la honte.
-maman va te reposer.
-non mon bébé. Je dois aller travailler, je préfère avoir l’esprit occupé.
-tu es sûre ?
-oui.
-donc je t’accompagne. Attends je mets un soutien.
Aline m’accompagne jusqu’à la grande route prendre un taxi. Ma voiture est morte et pas les moyens de m’en offrir une nouvelle. Ma fille me met dans le taxi et se rassure que je tienne le coup avant de me laisser partir.
Je décharge ma colère sur les patients inconsciemment. La moindre question m’irrite au point où une collègue me demande de rentrer. Mais je n’ai pas envie. Alors je vais m’enfermer en salle de repos pleurer toute ma peine. Demain Alain va vraiment épouser cette gamine que j’ai vue grandir.
***Kathina***
-mémé est-ce que ce qu’on fait c’est de la sorcellerie ?
-bien sûr que non. C’est d’abord quoi la sorcellerie ? Est-ce qu’on fait du mal à quelqu’un ? On a tué quelqu’un ?
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Kathina
Non-FictionTout ce que Kathina désire elle doit l'obtenir. Avec cette demoiselle au physique de déesse, la fin justifie les moyens.