***Kathina, Septembre***
Je n'ai jamais été aussi fauchée que ce mois. Actuellement je cherche les marchés avec la torche. J'ai sur moi cent mille francs et je n'y touche pas car c'est pour Wamy. Au cas où il tombe malade.
J'apporte à Yvon une bouteille d'eau dans sa serre. Il est très sérieux en train d'écrire dans son cahier.
-ça avance comme tu veux ?
-oui. Je vais maintenant récolter et réduire en poudre. Tu vas tester et me dire.
-pourquoi tu ne vois pas avec le cuisinier comment mélanger les épices aussi ?
-j'y avais pensé déjà. Si ça marche on sera riches.
-moi je suis déjà riche.
-c'est vrai que c'est la séparation des biens. Mon fils et moi on sera immensément riches. On va s'offrir la même voiture hors de prix et toi tu resteras à la cuisine.
-construis-moi d'abord ma salle de sport, je ne fais que grossir.
-tu manges d'abord comment ? Comme tu es fauchée, profite pour faire un régime.
-tchip ! Je suis sérieuse. Avant le deuxième bébé.
-femme je travaille. Va plutôt me faire un sandwich.
-tchip ! Deux ovulations sont passées et je ne suis toujours pas enceinte. Le sport va m'aider.
-mais va courir sur la plage le matin. J'ai d'autres projets pour mon argent actuellement. D'abord sors !
J'aurai ma salle de sport il parle pour lui. Je le laisse travailler et retourne dans la maison. Puis je ressors immédiatement.
-j'ai une idée pour ton business qui fait gagner tout le monde.
-hum...
-je te fais louer la terre et la maison de mémé. Tu pourras planter et transformer sur place. Bien sûr tu paies le loyer.
-il faut d'abord faire une étude de sol ma belle.
-le sol s'enrichit cher ami, pourquoi tu veux m'exclure du projet ?
-oh ! il rigole. Tu n'as pas dit que tu es déjà riche ? Non mais sérieux je vais y songer. Je ne connais pas l'endroit.
-je te fais le prix de famille.
-la fauche fait faire des choses hein.
-quand je refaisais ta garde-robe tu ne disais pas ça. Viande !
-tu oublies vite hein, quand tu avais des slogans tels que « on ne vit qu'une fois », « l'argent la va rester sur terre lorsqu'on va mourir », etc. Quand je te disais ne pas avoir besoin de quatre pièces tu répondais quoi ? « On ne sait jamais ». Maintenant tu viens me blâmer. Laisse-moi bosser pardon.
-tchip !
-je te prête dix mille ?
-tu n'es vraiment rien je t'assure.
Je le regarde travailler ou du moins faire ses expériences. Son téléphone sonne sur la table près de moi, je lis que c'est son père. Je lui remets l'appareil.
-oui papa (...) bonjour (...) oui oui (...) euh rien normalement mais il faut que je demande à ma femme (...) non pas de soucis si c'est dimanche (...) ça marche.
-me demander quoi ? je demande dès qu'il raccroche.
-ils vont tuer le cochon dimanche prochain donc nous sommes invités chez eux.
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Kathina
Non-FictionTout ce que Kathina désire elle doit l'obtenir. Avec cette demoiselle au physique de déesse, la fin justifie les moyens.