Kathina

28.

***Kathina***

Je n'avais pas de chaises avec repose-bras donc ils m'ont ligotée les pieds et le torse. J'avais peur, très peur, mais pas question qu'elle prenne de l'ascendant sur moi. Jamais ! Je garde la tête haute et les narines dilatées.

-vous trouvez un homme déjà prêt, un homme fini, vous ne savez pas qui a fait le travail en amont. Tu sais ce que moi je dois subir pour que tu puisses pavaner ton sale cul partout en Afrique ? Tu sais ce que je dois subir chaque jour pour qu'il ait de l'argent ?

-si ça te dépasse donne je vais faire. Ce que tu dois subir la, pars je vais subir à ta place.

Elle ne s'attendait pas à ce que je lui réponde apparemment.

-et elle est insolente avec ça.

-tu pensais que j'allais pleurer ? Te supplier ? Tu vas leur demander de me violer ? Je suis une pute maman, je leur donne le way sans problème. Deux de plus sur la liste ça ne va pas me tuer. Tu veux me frapper ? Libère-moi on se bat comme deux femmes. Mais tes discours la s'il te plaît épargne mes oreilles. Fais ce que tu veux faire, demain je coucherai encore avec ton mari.

La salle reste silencieuse. Elle me regarde avec tant de haine, c'est comme si j'étais la première maîtresse de son mari. Soudain elle ouvre son sac et fait sortir une arme. Le neveu d'Éric se place devant elle en suppliait mais trop tard car un coup est déjà parti. Je regarde mon corps car je ne sens rien, est-ce qu'elle m'a touchée. Un deuxième coup part et me touche à l'épaule encore, non loin de la première impacte.

-maman je t'en supplie. Pense à Chaïma, Lilas, Mathéo et Sarah. Ne fais pas ça. le neveu supplie.

Il essaie de se mettre entre son arme et moi mais elle le pousse violement et vient se placer devant moi.

-répète un peu ce que tu disais. Tu ne parles plus ?

Je regarde l'arme pointée sur mon front et me prépare à quitter la terre.

-je dis répète ce que tu disais.

Le neveu d'Éric la pousse mais encore une fois elle avait déjà tiré. J'ai vu mon sang gicler sur le gars sur gauche comme dans les films. Elle venait de m'atteindre au cou et je pissais littéralement de sang.

Au début je n'avais pas mal, j'étais comme dans un monde parallèle. Consciente mais pas totalement. J'entendais des voix, je voyais les gens mais... je ne sais pas comment l'expliquer. J'étais là sans être là, pas totalement consciente de ce qui se passe jusqu'à ce que j'arrive à l'hôpital.

***Éric***

Je suis avec des amis dans un restaurant snack chic de la ville. On décompresse un peu, avec du Whisky et du cigare de qualité. Je passe un bon moment quand Kathina m'appelle totalement paniquée pour me dire qu'on a failli la tuer.

Au début je pensais qu'elle avait inventé cette histoire pour me demander de l'argent ou m'obliger à la faire déménager. Mais je me rends compte que c'est sérieux. Qu'est-ce qu'elle a fuit en Afrique du Sud ? Car clairement elle a fuit quelque chose ou quelqu'un. Et vu comment cette fille aime l'argent, je suppose que c'est en rapport avec les billets de banque. Peut-être que cette histoire l'a suivie jusqu'ici. D'autre part c'est bien qu'elle ne m'en parle pas, ainsi je n'aurai pas à le régler.

Pour la rassurer j'envoie mon neveu regarder. Les enfants veulent aller en vacances au Canada, je n'ai pas un franc à sortir pour les chichis de miss Kathina.

La soirée se poursuit dans la bonne humeur entre hommes. Puis Étienne, mon neveu me rappelle.

-oui Étienne.