18.

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          ***Alain** *

Je n’ai plus aucun doute. Elle a bien un autre homme, un plus aisé que moi. Je me retrouve comme un con, seul dans son appartement. J’ai envie de lui faire sérieusement mal. Me faire ça à moi ? A moi ? Qui l’a rendue femme ? Moi. Qui lui a montré la vie ? Moi. Et aujourd’hui elle veut me la faire à l’envers ? Me manquer de respect ouvertement devant sa copine ? Elle n'est pas prête pour ce que je lui réserve.

Je suis au salon lorsqu’Iris et son copain entrent. Elle n’a même pas le courage de me regarder. Tu as maintenant honte ? Mais quand ta copine fait la pute pendant que je me tue à la tâche pour blanchir son cul tu fais quoi ?

-je vais en weekend avec Idriss.

-ok ! Amusez-vous bien.

-tu as encore du pain, sinon tu sais maintenant où en acheter.

-je vais m’en sortir ne t’en fais pas

Mon cœur bous. Il chauffe. Me faire cocu par une gamine qui ne connaissait même pas son anatomie quand je l’ai connue. Aussi ouvertement en plus. Mon orgueil masculin prend un coup.

Mon téléphone sonne sur la table. Même si je refuse de l’admettre, j’espère que ça soit Kathina, mais c’est mon collègue. Il me veut quoi lui aussi ?

-allô ?

-Alain tu dois rentrer. C’est chaud ici. Rentre.

-je rentre comment ? Mon billet est pour un mois et je n’ai fait qu’une semaine.

-tu veux faire la prison ? Actuellement tout est passé au peigne fin, chaque département passe à la loupe. Ils ont même contacté les fournisseurs ce n’est pas de la blague. Appelle tout le monde ils te diront tous le même chose. Si tu ne veux pas te retrouver derrière les barreaux, rentre.

-…

-écoute, moi j’ai trois sœurs et leurs huit gosses qui comptent sur moi. Ma mère, ma femme et mes enfants. Je ferai ce qu’il faut pour sauver ma peau, apparemment toi tu n’as pas de charges.

Il raccroche, me laissant perplexe. J’appelle trois autres collègues et le résultat est le même. Deux licenciement déjà au compteur, le DG fait le grand ménage. Tout le monde est tendu.

-sa propre secrétaire a sauté je te dis. Elle utilise la flotte téléphonique pour appeler ses parents et quand il faut contacter les clients ou autres collaborateurs impossible. Le papier et l’encre de l’entreprise c’était maintenant pour les photocopies et autres de sa famille. Le sucre, le lait, tout elle emmène chez elle. Elle demande des stylos, crayons, etc. à la société pour la rentrée scolaire de ses enfants. Même les serpillières elle emmène chez elle. Il l’a virée.

-il paraît que Claude aussi.

-oui. Jamais dans son bureau, toujours partout en ville. Insolent envers les clients jusqu’à demander aux clients de « payer le coca » pour leur établir leurs factures plus rapidement. Les gens jouent trop avec leur travail je te dis. En tout cas repose-toi bien là-bas. Ici c’est Bagdad, je t’envie toi qui es loin. Sinon Madame là-bas ça va ?

-oui, je dois même aller la chercher. Elle est sortie faire des courses. Je te rappelle.

N’ayant pas de crédit, je vérifie que le numéro de l’agence qui a établi mon billet est sur WhatsApp. Heureusement c’est le cas, je veux changer mon billet et rentrer lundi, mardi au plus tard. Pour les frais, je demande à ma sœur de me prêter les sous. Voici un autre problème qui vient me tomber sur la tête.

          ***Kathina***

Anselmo est allé jouer au foot, j’en profite pour appeler mémé. Je commence par lui annoncer qu’Alain est là.

KathinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant