***Kathina***
Noël nous sommes restés à trois chez nous. Cette fois c’est papa qui a tout payé. Le repas, les cadeaux, absolument tout. Même les tenues assorties. Maman n’a dépensé que parce qu’elle est dépensière. J’ai ajouté des décorations pour la table et le perron. Des photos qui iront encore sur la page. Les images de l’anniversaire de Wamy sont devenues virales. Mariage, maison, on a un peu l’habitude. C’est beau mais voilà quoi. Par contre un anniversaire aussi bien fait, une décoration de qualité, c’est assez rare.
Par contre pour le nouvel an, on sera chez Daniel. Lui, sa compagne et ses enfants uniquement (par ricochet son beau-fils et son petit-fils aussi bien sûr). Madame la concubine a apparemment décolérer, ce n’est pas ma copine mais on a des rapports courtois.
Wamy par contre, une histoire d’amour indescriptible pour son grand-père. Une histoire de malade. Un amour qui heureusement lui est bien rendu. A chaque fois que Daniel m’écrit, il commence par demander des nouvelles de Wamy. A Noël comme pour son anniversaire, il lui a offert des présents. Je suis heureuse que mon fils puisse profiter de cette amour que j’ai cherché toute ma vie.
On peut tout me reprocher, mais j’ai tout donné à mon fils. Il a une famille, un père qui l’aime plus que tout, des grands-parents fans de lui, ces choses que je n’ai pas eu. L’argent c’est bien, mais rien ne vaut l’amour des tiens. Même si je venais à tout perdre, j’aurai donné l’essentiel à mon fils.
Le compte à rebours est lancé à la télé dix secondes avant que tout le quartier ne se souhaite une bonne et heureuse année. Wamy crie dans les bras de son grand-père, tout deux heureux. Moi je prends la coupe de champagne que mon mari me tend.
-je savais que tu changerais à jamais ma vie Anne-Thérèse. Bonne et heureuse année à toi chérie.
-bonne et heureuse année à toi.
On trinque, prend chacun une gorgée et clôture avec un bisou.
-je me suis marié, j’ai lancé une troisième entreprise, je suis devenu papa, et j’ai acquis une nouvelle maison. Tout va pour le mieux depuis que je suis avec toi Kathina. Mon père m’a dit qu’il était fier de moi.
Il est ému en disant cette dernière phrase. Je caresse sa joue et en le regardant droit dans les yeux je lui dis
-moi aussi je suis fière de toi. Je suis fière de la personne que je deviens à tes côtés. Je sais que je ne suis pas facile au quotidien mais merci de me supporter. Merci d’avoir insister.
Il me serre contre sa poitrine. Va savoir pourquoi il est autant émotif ce soir. Je vais appeler maman Mélanie, elle est loin dans les ambiances comme on dit. J’appelle ensuite les NONTSE, ils sont restés chez eux car l’un des jumeaux numéro deux était un peu souffrant. Pour les autres, j’envoie simplement des messages.
A 2h on rentre chez nous. J’ai trop envie de mon homme, a peine il dépose l’enfant dans son berceau que je lui saute dessus. Le meilleur des somnifères.
Le premier, on refuse de sortir de la maison. A l’abri et bien au chaud dans notre cocon, on se crée des souvenirs. Donc c’est ça le bonheur ? Être aimée des gens qu’on aime. Même les gens qui veulent mettre les piles dans la bouche.
-ne mange pas ça Wamy !
Monsieur me jette la pile sur la poitrine. Heureusement son père est là, après on dit que je suis trop « impatiente » avec lui.
-allez ! Tu es puni.
Je regarde la fameuse punition, c’est simplement le mettre dans son parc avec tous ses jouets. Mieux, comme il pleure, au bout de quelques secondes il va le récupérer.
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Kathina
Non-FictionTout ce que Kathina désire elle doit l'obtenir. Avec cette demoiselle au physique de déesse, la fin justifie les moyens.