5.

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***Kathina, Avril***



Je sens et j'entends Iris me bousculer en m'appelant.



-meuf ? Meuf ton phone.



-c'est qui ? je demande endormie.



-je ne sais pas.



La sonnerie s'arrête et reprend presqu'aussitôt. J'envoie ma main au sol le récupérer. En voyant le nom d'Alain s'afficher, mon sommeil s'en va à l'instant même.



-tu es où ?



Je retire l'appareil de l'oreille tellement il a hurlé.



-je suis chez Iris.



-tu fous quoi chez Iris un dimanche soir ? Tu fous quoi hors de chez toi à 23h ? J'arrive te chercher.



Il raccroche aussi simplement que ça. Pff !



-meuf tu n'aurais pas dû te marier.



-je dois avoir ce bac et partir.



-il est déjà rentré ? Même pas une semaine.



-ça me saoule. Il ne fait jamais plus de cinq jours d'affilée chez elle.



-meuf tu lui donnes ça version pro max, tu veux quoi ? Le papa devient fou.



-ne dors pas tu vas m'accompagner. S'il ne te voit pas il va s'imaginer des choses.



-que ça donne envie de se marier tout ça !



Le téléphone sonne de nouveau, il lui a fallu moins de dix minutes pour se pointer. A croire qu'il n'était déjà pas loin. Dans la voiture, il me fait siffler les oreilles jusqu'à la maison.



-le mariage c'est la prison ? Je ne peux plus me faire plaisir ? C'est quoi ? Tu ne m'as pas trouvée chez Iris ? Tu penses que si je décide de voir ailleurs tu peux m'en empêcher ? Merde à la fin ! J'ai forcé le mariage, il fallait dire non. Je t'ai mis le couteau sous la gorge ?



Je descends de la voiture en claquant la portière. J'entre dans la maison et vais me coucher. En même temps mon cœur bat car la veille j'étais avec un biz. Il a failli m'attraper.



-Kathina tu ne me claques plus jamais la porte ou la portière on est d'accord ?



Je ne lui réponds plus. Quand il se calme il la ferme tout simplement. Je viens de passer un merveilleux weekend, il n'est pas prêt de gâcher ma bonne humeur.



Il tourne, se tourne et retourne. Au final il voulait mes fesses. Si c'est pour ça qu'il est revenu, mieux il retourne. Je ne donne rien.



-Kathina je suis ton mari hein !



-donc ? Dis une bonne fois que je suis ton esclave aussi. Je n'ai pas envie donc lâche-moi.



On ne lui dit pas non. Mais il peut s'énerver comme il veut, je garderai mes cuisses bien fermées. C'est seulement au petit matin avant d'aller en cours que je libère.



A mon retour je décide d'ouvrir mon coffre. Munie d'une scie et assise à même le sol, je muscle mon bras pour l'ouvrir. Le bois est lourd et épais, il me faudra deux heures (car je faisais des pauses) pour l'ouvrir. J'ai d'abord séparé les billets des pièces. Ensuite il fallait tout regrouper par pairs. Les billets de dix ensemble, les pièces de cinq cent ensemble, etc. Puis on passe au comptage : 7.356.275 f CFA. Auquel j'ajoute les cinq cent mille reçus le weekend.



J'envoie une photo du coffre cassé à Iris avec la somme qu'il y avait à l'intérieur.



-meuf on s'offre la même voiture ?

KathinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant