***Kathina***
Je n'arrive pas à quitter le lit. J'ai sommeil. J'ai fermé les yeux il y a à peine deux heures à cause d'Yvon. La réconciliation est toujours sucrée on dit. C'est dimanche, je ne suis pas obligée de me lever tôt, mais le sport. Je veux reprendre ma silhouette d'avant.
Finalement j'arrête de lutter et me laisse replonger dans le sommeil contre la poitrine d'Yvon. Je le sens quitter le lit mais trop fatiguée pour réagir.
A 10h je me tire moi-même hors du lit. Je gère trop de choses en même temps, ça commence à me peser lourd. En prenant mon téléphone je vérifie ma prochaine période d'ovulation. Je stress à cause des deux interruptions de grossesse (l'une volontaire et l'autre non). Ajouté à cela le facteur âge, trente-trois ans. Je me pose trop de questions.
-enfin réveillée ?
-bonjour.
Il me fait un bisou et continue sa route. Je vais me brosser les dents et me doucher.
-bé' ? Je fais un tour je reviens.
-tu vas loin ?
-à Melen. Tu voulais quelque chose ?
-l'atanga s'il te plaît.
-d'accord ! Je fais vite.
Je finis ma douche rapidement, vérifie qu'il soit bien parti avant de fouiller la maison. Qu'est-ce que je cherche ? La preuve du passage d'une autre femme. Je fouille pièce par pièce. Les trois chambres du haut et celle du bas. Les deux salles de bains du haut et celle du bas. Le toilette visiteurs. La cuisine. Les deux salons. La buanderie. La cabane dans laquelle il range matériel et outils. Le débarras. Je ne trouve absolument rien car Monsieur est très à cheval sur la propreté. Ça me frustre plus qu'autre chose car je sais, je sais qu'il a quelqu'un d'autre.
Finalement je vais me mettre devant la télé. Je n'ai pas de vêtements ici et Yvon ne peut m'en prêter. Il fait un mètre quatre-vingt-cinq et moi un mètre soixante-deux. Il pèse quatre-vingt-dix kilos contre mes soixante-treize. Je nage dans ses vêtements. Conclusion, je choisis un de ses calçons à carreaux que j'attache avec des élastiques et un tricot. En attendant je fais laver mes vêtements pour pouvoir rentrer avec.
-la fashion week de Libreville hein.
-mes vêtements sont dans la machine.
-tu pouvais aussi restée nue, ça aurait été mieux.
-ah ah ah ! Mes atangas.
On fait la cuisine ensemble en rigolant puis dans la soirée il va me déposer après avoir négocier fort pour une nuit de plus chez lui.
-je prends mes vacances annuelles le mois prochain, on pourrait voyager.
-tu sais pour te l'avoir dit que je prends mes vacances en décembre. J'ai déjà organisé mon année en fonction de ces vacances.
-je sais. Mais tu peux réorganiser. En plus ça se voit que tu es fatiguée, tu as du mal à te lever les matins.
-ça c'est parce que tu es sur moi toute la nuit.
Il sourit fier de lui.
-au moins tu vas y réfléchir ?
-Yvon tu ne peux pas me demander de chambouler tout mon programme en un mois. La semaine prochaine je dois voyager déjà, Paris m'a appelée. Il semblerait que le parfum soit prêt. Ensuite je dois être sur place pour la promotion. Ça ne s'arrête pas là, j'ai du boulot ici. Je ne peux pas bouger. Toi par contre tu peux, si tu le veux, partir quelques jours puis prendre de vraies vacances en décembre.
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Kathina
Non-FictionTout ce que Kathina désire elle doit l'obtenir. Avec cette demoiselle au physique de déesse, la fin justifie les moyens.