***Kathina***
Je retrouve Roger dans sa voiture sur le parking. Je lui explique ce que je sais, Anselmo a volé de l'argent avec la complicité de plusieurs personnes, beaucoup d'argent. Puis il a essayé de les faire tuer pour garder le butin pour lui en mentant aux autres que le coup à foirer. Il s'est fait tuer et je suis restée avec l'argent.
Je lui donne toutes les informations relatives au compte et au gestionnaire.
-le compte n'est pas à ton nom ?
-non. Tu connais le sous-développement de ton pays. Pour avoir un compte il faut une preuve de source de revenus. C'est un biz qui m'avait ouvert ça.
-toi et tes biz, il rigole. Je vais appeler quelqu'un qui travaille là-bas et demander. Mais en même temps retrouve déjà ton « biz ». On aura probablement besoin de lui.
-merci. Tu auras cinq pour cent.
-carrément !
-tu sais que c'est cinq pour cent de combien ?
-ma petite j'ai vu le jour avant toi hein. Je prends vingt pour cent, vingt pour cent pour mon gars.
-presque la moitié à vous deux plus les imprévus ?
-c'est mieux que rien du tout. Ou bien ?
-parle d'abord avec ton gars.
-d'accord. Et ta copine ? Elle va bien ?
-oui. Elle va bien.
-elle m'a vraiment brisé le cœur quand elle m'a plaqué.
-attends je vais te croire.
Je descends pendant qu'il rigole de ses propres âneries. Je retourne au boulot bosser. J'ai besoin d'argent, j'en ai besoin pour tout de suite. Mais où les trouver ?
A la fin de la journée je rentre chez moi. C'est vendredi soir et je n'ai pas le moindre franc pour sortir. Je regarde la télé juste en quête de sommeil. Je dois m'habituer à cette vie. Pas de sortie, pas de soins du corps et des cheveux. Rien de rien.
La galère m'a poussée au DIY (do it yourself). Me voilà en train de faire moi-même mes laits et savons. On peut tomber aussi bas ? Même les parfums je suis obligée d'économiser sinon je vais me retrouver sans. Qui m'a envoyée dans une tontine pour six mois ? Qui ? Surtout que je n'ai même pas fait ce que je devais faire avec.
En ce qui concerne les inondations, que les locataires attendent. Bientôt la fin des pluies, je n'ai pas d'argent actuellement. La seule chose que je m'accorde encore c'est la manucure pédicure. Dix milles ne vont pas aussi me tuer, je refuse d'abandonner ce petit plaisir la. Jamais !
***Octobre***
J'ai un billet et une chambre d'hôtel pour aller à ma cérémonie de remise de diplôme. C'est un grand bol d'air pour moi. Je commençais à saturer à Libreville. Imaginez vous que je roule maintenant avec les vitres baissées. La climatisation c'est fini aussi. Les travaux des chambres plus la tontine, j'ai senti ça passer. Alors même si je n'ai pas grand-chose en poche, je ne vais pas cracher sur ce voyage.
Mon téléphone m'annonce l'arrivée d'un message, Sylvain qui me dit qu'il est déjà chez lui. C'est là-bas que je compte laisser ma voiture et quelques effets que j'ai peur qu'ils ne se gaspillent ou soient volés en mon absence. C'est aussi lui qui m'accompagne à l'aéroport. Évidemment avant de partir il ne peut s'empêcher de me toucher. Il m'a quand même donner deux cent mille pour le voyage. Il faut croire que cette somme va me poursuivre partout 😪
VOUS LISEZ
Kathina
Non-FictionTout ce que Kathina désire elle doit l'obtenir. Avec cette demoiselle au physique de déesse, la fin justifie les moyens.