Kathina

7.

***Kathina***

Dès le réveil, on suit l'agent immobilier pour les visites. Les jolies maisons ce n'est pas ce qu'il manque mais on cherche toujours le coup de cœur, la maison ou appartement parfait. Il faudrait aussi un quartier sûr, la sécurité est vraiment le premier critère.

-ici nous sommes chez les riches, introduit l'agent. Vous pouvez voir que nous ne sommes entourés que de mansions. Et tout en haut là-bas, la montagne avec une vue imprenable sur la ville.

L'agent est francophone, Iris et moi ne parlons pas anglais. C'est aussi lui qui nous sert de chauffeur et guide touristique.

-on aime le quartier. Ça c'est sûre.

Il se gare devant un portail et la sécurité lui ouvre. Le complexe est calme, propre et beau. L'appartement est au deuxième et dernier étage : deux chambres, deux douches, un toilette visiteur. Le salon, la salle à manger et la cuisine sont ouverts, les deux premières pièces étant séparées de la cuisine par un plan de travail en granit. C'est spacieux et lumineux, le salon donne sur un vaste balcon avec coin barbecue en briques de terre et les cordes à linges.

-le complexe a une piscine commune et une salle de sport privée. Il y a un parc pour les enfants.

-on prend ! Iris et moi lui répondons en cœur.

-vous êtes à vingt minutes d'un court de tennis, dix minutes du centre commercial et à moins de quarante minutes d'un terrain de golf.

Iris et moi nous regardons. Il nous a pris pour qui aussi ? En tout cas ça prouve qu'on donne l'impression d'être riches et on aime ça. Iris et moi nous comprenons, on se tape dans la main et éclatons de rire.

-après vous êtes pas mal loin de l'école de langue. Cinquante minutes en voiture, c'est un sacré budget en taxi sauf si vous prenez le bus mais là les horaires et il faut marcher jusqu'à l'arrêt de bus. Aussi, on est largement en dehors du budget initialement prévu.

-l'argent n'est pas un problème. Iris coupe court à la conversation.

-on va donc passer à l'agence pour la signature du contrat.

Le chéri d'Iris nous a envoyé tous les documents nécessaires. Et pour le reste on a falsifié... ce n'est pas moi, c'est l'agent. Bref, la maison sera à nous dès le premier janvier de l'année prochaine.

La fin du séjour arrive et retour au bercail. Je rentre et trouve la maison comme je l'ai laissée, faut croire qu'Alain n'est même pas passé par ici. Je vais me doucher puis me coucher. Nue sous la couette, clim à fond. Je m'endors presqu'aussitôt.

J'ai le sommeil plutôt léger en général donc lorsqu'Alain se glisse sous la couette, je le sens. Il descend directement entre mes cuisses. Je me mets sur le dos pour lui donner libre accès et il me donne ma caresse préférée. Je remue, l'encourage à aller plus loin en appuyant sur sa tête.

Il remonte m'embrasser tendrement avant de me pénétrer délicatement. Les retrouvailles sont douces, tendres, délicates. Les séquences câlins se prolongent, je profite de ses gros bras.

-je n'en pouvais plus de cette séparation. On va faire comment pour tenir toute une année ? il se confie.

Je ne réponds pas. On est bien là, restons bien.

-comment c'était ?

Je lui raconte tout ce que j'ai fait, tout ce que j'ai vu. Je lui donne aussi ce que j'ai pris pour lui. Personne ne veut quitter la chambre mais la faim oblige. On va manger une pizza tous les deux en amoureux. Il est heureux et ça se voit, c'est sincère. Il n'arrête pas de sourire, de me baiser la main, etc. Ça ne me laisse pas indifférente, non ça me touche. C'est la joie des retrouvailles.