32.

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***Éric***



-je peux savoir ce que cette petite t'a fait ? Pourquoi tu t'acharnes autant sur elle ? Ce n'est pas la première.



-qui couche avec toi. Non ce n'est pas la première. Mais bien la première qui ne se contente pas d'un carton de pizza et du dernier smartphone. La première à qui tu décides de faire vivre la vie de château avec l'argent de mes enfants. La première qui te fait négliger ta famille, qui te fait découcher.



-donc c'est uniquement une histoire d'argent ?



-je n'ai pas accepté ce sacrifice pour une petite conne qui n'a pour asset qu'une plastique de magasine. Je l'ai accepté pour mes enfants, pour m'assurer qu'ils ne manquent jamais de rien.



-et donc tu veux la tuer ?



-tu me juges ? Chéri, tu ne peux pas me demander de faire ce que je fais et t'attendre à ce que je reste humaine.



-tu as accepté. On l'a fait ensemble Sabine, je ne t'ai jamais forcé la main donc arrête de chialer.



-je ne chiale pas, je t'informe que je ne vais pas la laisser jouir de mon travail. Et estime-toi heureux qu'il existe ce pacte entre nous sinon c'est toi qui serais actuellement en train de vivre cet enfer.



-qu'est-ce qu'il faut faire ? Qu'est-ce que tu lui as fait ? Comment le défaire ?



-lui tirer dessus pour lui éviter de vivre d'atroces souffrances.



-Sabine qu'est-ce que tu as fait ?



-ah j'avais oublié. C'est la première qui te pousse à me porter main. Bonne nuit chéri.



Au même moment mon téléphone sonne et c'est un numéro américain. Je peux entendre Kathina hurler de douleurs en arrière. La personne m'informe qu'ils vont renvoyer Kathina à l'hôpital car elle ne cesse de vomir et se tordre de douleur. Elle prend l'avion dans deux jours, le billet est déjà acheté.



Tout ça me prend sérieusement la tête. Je me dirige sur le lit et la baise malgré ses cris et gesticulations. Elle me mord, me frappe, me crache dessus, ça ne m'arrête pas. Puis je vais me doucher et je dors coller à elle. Impossible pour elle de bouger. Au milieu de la nuit je la rebaise et rebelote juste avant d'aller au boulot.



-tu la laisses tranquille Sabine.



-sinon quoi ? Tu ne peux rien me faire, absolument rien.



Elle est furieuse, toutes ses veines sont sorties. Je l'embrasse quand même et elle me mord.



-ne m'excite pas tu m'as tout pris hier.



-connard !



-toi aussi chérie. Passe une bonne journée.



Je prends la route du travail. Mémé Thérèse ne cesse de m'appeler, sa chasse gardée, sa poule aux œufs d'or est menacée. Elle sort les griffes. C'est tellement dommage que Kathina ne voit pas le jeu de sa grand-mère pourtant si visible. Elle lui fait tellement confiance, lui obéit au doigt et à l'œil. J'ai toujours été méfiant vis-à-vis de cette femme, aujourd'hui je n'ai plus aucun doute. Elle est foncièrement mauvaise et habituée des féticheurs.



Je lui annonce que sa petite-fille sera mise dans l'avion dès demain et elle me raccroche au nez. Heureusement mon boulot me prend énormément la tête, je n'ai pas le temps de penser à autre chose une fois dans mon bureau. Après le ménage suite à l'histoire d'Alain, tout le monde est au pas. Tu ne veux pas travailler, il y a plein de jeunes capables à la recherche d'emploi, je te dégage. Les gens qui désertent leur poste pour aller raconter, ceux qui n'ont reçu aucune éducation à la maison, les retards et absences, c'est fini tout ça. Résultat, les chiffres sont satisfaisants, la tête est plus que contente et ma poche pèse plus lourd.

KathinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant