05 | ⚠️ Louka Soprano

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Raphaël entama son troisième jour de séquestration affalé sur une banquette. En l'espace de quelques heures, il avait déjà refoulé tout espoir de fuite.

— Si tu t'ennuies, viens plutôt par là.

Il leva les yeux sur Calista.

— Encore ?

Raphaël se redressa, réveillant ses muscles courbatus.

— J'ai compris que tu t'entendais bien avec Dorian, alors je vous laisse le plaisir de vous revoir.

Génial, pensa-t-il.

Il ne supportait plus la vue de cette chambre ; son papier-peint jaune, son dessus de lit jaune, son lit baldaquin en plein milieu, la claustrophobie qu'elle éveillait en lui...

Il ferma les yeux un instant et les rouvrit sur Dorian, assis en bout de lit. Il était calme, loin de toute agressivité.

— Je t'explique ce que tu vas faire... Commença-t-elle.

Raphaël se craqua la nuque et lui accorda son attention.

— Tu vas t'agenouiller et...

— Non.

— J'ai pas terminé...

— C'est non.

— Suce-le et c'est tout !

— Ça ne fait pas mal, ajouta Dorian avec un sourire.

Raphaël leur adressa un regard noir et se résolut à s'agenouiller.

— T'en rêvais, hein ?

— Tu n'as pas idée, répondit Dorian avant de le saisir derrière la tête. Par contre, elle aura peut-être un goût bizarre, je l'ai pas lavée.

Raphaël eut un mouvement de recule.

— Je plaisante.

Il ouvrit son pantalon et laissa à Raphaël le soin de s'occuper du reste, mais il resta interdit.

Dorian passa le pouce sur ses lèvres puis entre ses dents lorsqu'il eut desserré la mâchoire. Il avança le bassin et se fraya un chemin, l'obligeant à suivre un mouvement, aussi doux et lent soit-il. À plusieurs reprises, il se crispa au contact de ses dents.

Raphaël recula brusquement, proche du vomissement. Il se releva et toussa.

La porte s'ouvrit.

Calista leva les yeux au plafond. Louka étudia la situation d'un rapide coup d'œil tout en refermant derrière lui.

— Recommencez.

— C'est ça... Souffla Raphaël.

Dorian écarquilla les yeux et se reprit aussitôt pour dissimuler sa surprise. Il se contracta imperceptiblement quand Louka fit quelques pas tranquilles vers eux, les mains dans les poches.

— Pardon, j'ai dû mal comprendre... Tu as dit quelque-chose ?

— J'ai dit que tu pouvais toujours la lui sucer tout seul.

Dorian se mordit l'intérieur des joues. Ses yeux passèrent rapidement de l'un à l'autre.

— Sors.

Il ne prit même pas le temps de refermer son pantalon et quitta la pièce avec Calista.

À l'intérieur, Louka paraissait très calme, mais ses yeux brillaient d'une colère froide parfaitement identifiable. Raphaël lui adressa son regard le plus noir.

— Cali aime bien tenter de nouvelles choses. Elle pense qu'une « manière douce » aurait un effet positif sur toi.

— Ah ouais ? Et toi, tu en penses quoi ?

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