Calista et Louka étaient de retour au Soprano après l'accident de voiture. Elle était encore secouée, mais soulagée de ne pas être gravement blessée. Louka était furieux, ça se voyait. À leur entrée, Raphaël fut le premier à parler.
— Ça va, Cali ? Tu n'es pas blessée ? Demanda-t-il avec préoccupation.
Calista leur sourit faiblement et répondit :
— Ça va, merci. J'ai juste mal à la nuque.
Louka grogna :
— Elle est chanceuse d'être encore en vie, et tout ce que tu trouves à dire c'est « Ça va ? »
Raphaël recula devant la colère de Louka.
— Je voulais juste savoir comment elle allait.
— Quelqu'un a bousillé ma caisse, intervint Calista. Il y avait des fils sectionnés dans le moteur et des pièces du système de freinage qui avaient été sabotées.
Un air d'incrédulité passa sur les visages des garçons et ils échangèrent un regard inquiet.
— Qui a fait ça ? Demanda Calvin.
Calista secoua la tête en signe d'ignorance.
— Je vais m'occuper de ça, dit Louka d'un ton ferme. Personne ne touche impunément à ma sœur.
Les garçons acquiescèrent en silence, sachant pertinemment qu'il ne valait mieux pas contrarier Louka dans ces moments-là.
Louka se tourna vers sa sœur, les bras croisés sur le torse.
— Cali, tu devrais aller te reposer un peu.
Calista secoua la tête avec détermination.
— Non, je vais bien. Vraiment, ça va aller.
Louka soupira, sachant qu'il n'allait pas réussir à convaincre sa sœur têtue.
— Bon, écoute. Si tu ne veux pas aller te reposer, je vais te demander quelque chose d'autre. J'ai quelques coups de fil à passer pour une nouvelle recrue, tu n'auras qu'à t'asseoir à côté de moi et me tenir compagnie, d'accord ?
Calista sembla hésiter un instant, puis elle acquiesça. Dans le bureau, Calista prit place sur le canapé à côté de lui et se blottit contre les coussins moelleux. Louka sortit son téléphone portable et commença à composer des numéros. Elle écouta d'une oreille distraite les conversations de son frère, mais finit par s'assoupir doucement. Louka jeta un coup d'œil à sa sœur endormie et continua à passer ses appels en veillant sur elle.
Louka raccrocha son téléphone et des coups retentirent sur la porte qui s'ouvrit aussitôt après.
— Tu n'as pas bien compris le principe de toquer, Jim. Laisse-moi te réexpliquer... Il faut que tu m'entendes dire à haute et intelligible voix « Entrez ! », et si tel n'est pas le cas, tu restes derrière. Ce n'est pas très compliqué, tu t'y feras vite.
— Alors, des nouvelles du nouveau ? Demanda Jimmy.
Il avait parfaitement entendu les reproches de Louka, mais il avait également remarqué le soupçon de bonne humeur dans la voix de son ami et patron. La situation ne justifiait donc pas qu'il perde du temps à s'excuser. En voyant Calista endormie, il parla doucement.
— Ici, c'est la galère. J'n'ai jamais vu une pénurie comme ça.
Louka soupira.
— La même merde.
Louka laissa sa tête tomber en arrière et fixa le plafond. Il n'avait aucune envie de retourner à une enchère organisée par E. Bien qu'il ne soit pas facilement impressionnable, il avait compris qu'il était un agneau comparé à certains de ces loups en costume-cravate. Sous leurs sourires parfaits et leurs manières de gentlemen, ils dissimulaient une inhumanité terrifiante. Louka soupira et ferma les yeux, essayant de chasser ces pensées sombres de son esprit.
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Liverport
ActionEnrôlé de force dans une maison close, Raphaël est confronté à Lino, le mafieux captivant qui règne sur la ville de Liverport, île connue pour sa festivité et sa lascivité. Deux ans après la disparition de son père, Lino se trouve contraint de pren...