Chapitre 104 : Les non-méritants

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Plusieurs heures plus tard,

Village d'Allemagne,

Logan Stephenson.

C'est emplie d'une déception amer que j'ai découvert que la plupart des noms figurant sur ma liste avaient déjà disparus sous le passage de Thanos. Les quelques-uns que j'ai réussi à retrouver n'ont pas pu voir un nouveau soleil se lever, et grâce à leur aide forcée, j'ai pu allonger la liste des non-méritants qui respiraient encore. Traversant l'Europe en choisissant mes cibles dans un ordre aléatoire, c'est aujourd'hui en Allemagne que je me retrouve. Après un saut à la base d'Hydra contrôlée par Berlin, je m'engage sur des sentiers escarpés pour rejoindre le manoir de leur chef. J'ai appris par l'intermédiaire de certains agents d'Hydra – maintenant tous morts – que Ben a perdu ses enfants à cause de Thanos et que depuis, il n'est plus sorti de chez-lui. Tant pis pour les enfants, et tant mieux pour moi : ne pas avoir ces âmes sensibles dans les parages me permettra sans doute de mieux exercer. De tous les chefs et sous-chefs d'Hydra, Ben est sans aucun doute le plus tordu de tous, mais aussi celui duquel j'étais le plus proche. Mais peu m'importe : ses crimes dépassent ceux que j'ai pu commettre avec les soldats de l'hiver, et ses lubies meurtrières et sadiques doivent être effacées de ce monde. Lui, ainsi qu'Ophélia. Elle qui paraît si douce et si sympathique avec tout le monde est loin d'être l'ange de bonté qu'elle semble être. Elle n'est pas mieux que son mari, et les découvertes que j'ai fait à son sujet me prouvent qu'elle non plus, ne mérite pas d'avoir survécu à Thanos. C'est dans leur cas que je remarque une plus grande cruauté inexplicable : pourquoi laisser vivre des parents monstrueux et débarrasser le monde d'âmes si pures que celles de leurs enfants ? Certes, les petits aussi avaient certains problèmes – la folie court dans leur famille – mais ce n'étaient que des enfants. Ils ne méritaient pas leur sort.

Garant mon véhicule devant l'entrée du manoir, je découvre le portail fermé et les gardes tous plus ou moins tendus et déprimés. C'est parti, il faut que je me mette au travail. Pour venger les âmes qui ne méritaient pas de disparaître. Sortant de mon véhicule, je me dirige calmement vers le coffre que j'ouvre pour récupérer mes armes. Même si je n'excelle pas dans le domaine des armes à feu, je compte garder mes lames pour ceux qui méritent une mort lente et cruelle, alors ce sont des balles que se prendront les soldats gardant le domaine. Lorsque je referme le coffre de ma voiture, je remarque que quelqu'un a passé le petit portail piéton du manoir pour s'approcher de moi. Il avance, arme en main, les sourcils froncés.

« Qui êtes-vous, et que voulez-vous ? Demande-t-il.

- Je m'appelle Logan, et je viens venger ceux qui le méritent. »

Tendant le bras en sa direction, j'appuie sur la détente sans lui laisser le temps de réagir. Alors que la balle se loge dans son crâne, le coup de feu résonne dans l'air et attire inévitablement tous les autres gardes. Rechargeant mon arme à coup unique, je la range à ma hanche et récupère un fusil d'assaut pour un travail plus rapide et plus efficace. Il ne m'aura pas fallut longtemps pour loger des balles dans les visages des soldats qui tentaient de me barrer la route, bien que je sois restée à l'extérieur de la cour du manoir. Lorsque les coups de feu cessent, je remets mon arme dans mon dos et m'approche de la grille. J'en tord les barreaux qui sont loin d'être en Vibranium et entre en regardant autour de moi, au cas où un survivant tente de m'abattre. La mort me connaîtra aussi, mais pas pour le moment. Je dois d'abord accomplir ma mission. Pénétrant dans le domaine, je rejoins l'entrée du manoir et en ouvre la porte sans tenter de discrétion. Je fais le tour du rez-de-chaussée et du sous-sol avant de monter à l'étage, à la recherche de mes cibles visiblement bien cachées. Après avoir retourné toutes les pièces et fouillé le bureau de Berlin, je finis par trouver la présence de deux humains grâce à des sanglots derrière une porte. Me postant devant celle-ci, je l'ouvre doucement tout en étant sur mes gardes. C'est une chambre d'enfant, de bébé pour être plus exact. Sur un tapi coloré est assise Ophélia, le visage couvert de larmes et les yeux rougis et asséchés, tenant entre ses mains un pyjama une pièce qu'on enfile aux bébés pour les tenir au chaud. Non loin d'elle, près d'un petit lit à la couverture orange, se tient Ben regardant dans le vide, frappant du pied inlassablement. Ils semblent si épris de leur tristesse qu'ils n'ont pu entendre les bruits de fusils à l'extérieur. Les parents dévastés lèvent doucement le visage vers moi, me transmettant toute leur peine en un seul regard.

LOGAN - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant