LOGAN - MARVEL

Chapitre 107 : Notre chez-nous

Un mois plus tard.

Déposant un bouquet de fleur dans le vase posé au milieu de la table, je suis dérangée dans mon calme olympien par les vibrations incessantes de mon portable coincé dans la poche arrière de mon short en jean. Soupirant longuement, j'abandonne les plantes que je viens d'acheter et sors l'appareil pour voir qui me harcèle de notifications depuis maintenant cinq minutes. Mais mon agacement se calme lorsque je remarque qu'il s'agit de Natasha qui m'envoie des photos depuis New-York, sur le départ. Elle est retournée à la base la semaine dernière, après que Rhodes l'ait appelée pour lui annoncer qu'il avait peut-être une piste quant à la localisation de Clint. Depuis le passage de Thanos, il est introuvable, bien qu'il ne fasse pas partie des victimes. J'esquisse un sourire et lui réponds qu'elle me manque, avant de ranger l'appareil dans ma poche. Je me tourne vers la cuisine où Steve est en train de donner quelques coups de marteau pour accrocher les derniers meubles en hauteur.

« Natasha sera là dans une heure trente, prévins-je. Est-ce que tu as besoin de plus de temps pour terminer ça ?

- Non, je pense que j'ai terminé ici. »

Il donne un dernier coup de perceuse et descends de l'escabot pour regarder son travail. Lorsque Natasha est partie la semaine dernière, la maison était vraiment loin d'être terminée. On s'était déjà mises d'accord sur les meubles qu'on voulait acheter et sur la disposition des pièces, mais à part notre chambre et la salle de bain, on n'avait pas vraiment commencé les travaux. Alors lorsque j'ai appris qu'elle comptait partir une semaine tout au plus, j'ai sauté sur l'occasion pour tenter de l'éblouir. J'ai donc appelé Steve et Tony à l'aide, mais à vrai dire, je ne m'attendais pas à ce qu'on réussisse à faire autant dans un laps de temps si court. Les plus gros travaux sont terminés, le ponçage et la peinture ont été faits, il ne reste plus que quelques détails de décoration avant de pouvoir dire que notre maison est terminée.

« Merci beaucoup, souris-je. Je ne pensais pas qu'on avancerait autant en seulement une semaine, mais on dirait que c'était sous-estimer ta rapidité.

- Et notre force combinée est plutôt pas mal, tu ne crois pas ?

- On forme une bonne équipe, en effet. Qu'est-ce qu'on peut encore faire pendant l'heure qui reste ?

- Eh bien... On a terminé la cuisine, la salle à manger et les deux salons, et Tony est en train d'installer des trucs dans le bureau... Je pense qu'on pourrait se mettre à ranger la bibliothèque, ou les dressings.

- Je vais m'occuper des dressings, je n'ai pas envie que tu tombes sur quelque chose de... compromettant. Ça ne devrait pas prendre trop de temps, il ne reste plus grand-chose à ranger. Et pense à te débarbouiller avant qu'elle n'arrive, je ne voudrais pas qu'on l'accueille avec une tête de mort-vivant.

- J'ai une tête de mort-vivant ?

- Tu as de la poussière partout, on dirait que tu sors d'outre-tombe.

- Merci, c'est gentil, soupire-t-il.

- De rien, choupi. »

Je lui fais un clin d'œil et m'éloigne pour aller dans les dressings. L'avantage d'avoir une si grande maison bien qu'on vive seules nous permet au moins d'avoir un dressing chacune et, ça, ce n'est pas négligeable. Nous avons également utilisé deux pièces pour faire deux bureaux, et en plus de notre chambre nous en avons deux prêtes à accueillir des amis. Lorsque l'ancien propriétaire a dit que c'était une ancienne maison familiale, je n'avais pas pris en compte qu'elle pouvait être aussi spacieuse ; mais pour nous qui n'aimons pas les lieux clos, c'est plutôt une bonne nouvelle. Je prends une demi-heure pour ranger autant que je puisse dans nos dressings, puis décide de prendre une douche et de me changer pour paraître un peu plus présentable devant ma petite-amie – bien qu'elle m'ait vue dans des états bien plus déplorables qu'avec un peu de suie sur les bras. J'enfile un autre short ainsi qu'un haut à manches larges noir, puis des baskets blanches à grosse semelle. Je ne manque pas d'attacher la moitié de mes cheveux en chignon mal fait, puis vérifie mon teint avant de rejoindre le salon. Dans les couloirs, je croise un Tony joyeux de pouvoir bricoler.