Chapitre 114 : Tentatives

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            Lorsque j'ai annoncé aux Stark que j'acceptais l'invitation à déjeuner de Tony, ils étaient quelque peu étonnés que je sois la seule à rester. Je leur ai simplement dit que les autres avaient du travail et que, personnellement, j'étais au chômage. J'ai donc déjeuner avec eux, puis j'ai passé la journée à jouer avec Morgan pendant que Tony et Pepper discutaient dans leur coin. La mini Stark m'a demandé de l'aider pour construire une plus grande cabane grâce à, je la cite, mes énormes muscles que son papa n'a pas. N'ayant pas eu l'occasion de vraiment discuter avec Tony, j'ai accepté d'également rester dîner. Après avoir papoté pendant des heures, Pepper amène Morgan se coucher. Je me lève alors de la table et propose à Tony de l'aider à faire la vaisselle, ce qu'il ne pouvait pas refuser.

« Je pensais que Natasha serait restée avec toi, remarque Tony.

- Elle travaille, Tony, répondis-je.

- Mais toi, non.

- Non. Tout ça... c'est derrière-moi. Tu sais... j'ai du mal à revenir à la base. Non seulement parce que l'équipe n'y est plus au complet, mais aussi parce que ça me donne des sueurs froides. Et je déteste ça. C'était un lieu que j'aimais tant avant, mais je suis maintenant incapable d'y aller sans me sentir toute secouée. C'est un peu comme si... j'entrais dans une ancienne base d'Hydra. »

Il cesse d'essuyer son assiette et me regarde fixement. Je cesse alors je donner mes coups d'éponge dans le verre afin de le regarder en retour.

« Certes, ce n'est pas la même chose, repris-je. Mais ce sont tous les deux des... traumatismes. Je suis suivie par une psychologue depuis qu'on s'est installées, c'est elle qui a mis ce mot sur cette partie de ma vie. D'après elle, être une Avenger est tout autant un trauma qu'être soldat de l'hiver. Même si l'ambiance n'est pas la même, j'ai beaucoup subi dans les deux cas, et j'en suis arrivée à un point où je ne suis plus capable de me battre.

- Je suis désolé, je ne pensais pas que tu allais si mal, répond-t-il. Tu as toujours l'air heureuse durant tes visites et tes appels...

- Je ne me force pas à être heureuse. Je me sens bien, la plupart du temps. Aujourd'hui, c'est le malaise qui n'est que de passage.

- Mais il est quand même là, soupire-t-il. Et je te comprends. »

Il pose son assiette essuyée pour en prendre une autre d'humide. Retournant son torchon, il soupire et s'active à sa tâche.

« Je fais tout ce que je peux pour oublier ce qui est arrivé, avoue-t-il. Mais je n'y parviens pas totalement. Ça va mieux aujourd'hui, mais avant je faisais beaucoup de cauchemars. J'ai suivi ton exemple : lorsque j'ai décroché, j'ai vraiment tout laissé tomber. Il n'y a plus que deux armures dans le garage, et je ne les approche plus depuis des mois. Peut-être qu'un jour, je m'en débarrasserais. Mais tu vois... je me dis que le monde aura peut-être toujours besoin d'Iron Man.

- Il y aura toujours quelque chose à faire pour les héros, souris-je. Et c'est bien là le problème. On aura toujours besoin de nous... et ce même si on ne veut plus retourner sur le terrain. »

Il hausse les épaules. Lorsque nous terminons la vaisselle, je l'aide à essuyer les derniers verres pour les rangers. Derrière ceux déjà rangés, je vois un cadre contenant une photo de Peter Parker et Tony. Je fronce les sourcils et me pince les lèvres. Tony remarque ce que j'observe, soupirant légèrement.

« J'aurais aimé faire plus pour ce gamin, il méritait vraiment mieux, dit-il.

- Peut-être qu'on peut encore faire quelque chose... ? Tentais-je. »

Fronçant les sourcils, il se met à réfléchir longuement. Après un certain temps, il claque des doigts et commence à partir. Curieuse de son éclair de génie, je le suis vers la cave, descendant prudemment les escaliers. Il y a une holo-table installée là, et c'est vers elle qu'il se précipite. Restant distante, je m'assieds dans un fauteuil en regardant ce qu'il fait.

LOGAN - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant