Lorsque Natasha m'a demandé pour qu'on sorte toutes les deux, je dois bien avouer que j'ai commencé à paniquer. Je ne comprends pas vraiment pourquoi elle s'inquiète tant à me dire quelque chose, qui semble pourtant si important à ses yeux. Même si elle fait attention à ne pas réveiller des traumas en prenant en compte mes fragilités dans ses paroles, elle ne manque jamais d'être franche et de me dire ce qu'elle pense. Alors qu'elle fasse traîner quelque chose aussi longtemps m'inquiète. Lorsque nous sommes arrivées en ville, elle a hésité quelques instants avant de former un itinéraire précis dans son esprit. Elle m'a d'abord emmenée à la boulangerie, pour y acheter nos pâtisseries préférées, puis elle a proposé qu'on prenne des boissons fraîches pour aller pique-niquer dans l'herbe du parc du centre-ville. C'est sans vraiment me poser de questions que je l'ai rejointe sur un drap blanc qu'on avait dans la voiture, assises sur le sol à picorer dans des sucreries comme des adolescentes en manque de vacances.
« J'aime vraiment ce que tu as fait de la maison, dit-elle. J'ai du mal à croire qu'on a vraiment terminé les travaux... enfin, que vous ayez terminé les travaux. On avait encore tant à faire.
- Il semblerait que Tony soit également un génie en plomberie et en électricité. Il nous a installé un réacteur ARC qui sera alimenté pendant une très longue durée par les courants de la rivière non loin de la maison.
- Si on continue sur cette lancées, on va ressembler à ces vieilles mamans accrocs aux produits écologiques et au jardinage. D'ailleurs, je pensais qu'on pourrait planter des tomates et des citrouilles pour commencer.
- Il faudra vérifier les saisons, souris-je. Mais il me semble avoir vu des plants de fraises sauvages sous le pommier, c'est déjà un bon début.
- Comme la nature nous gâte ces derniers temps... »
Je lance un regard vers le ciel et plisse les yeux à cause de la luminosité. Je mets mes lunettes de soleils devant mes globes oculaires et m'appuie sur mes coudes en regardant le ciel où se baladent des nuages blancs.
« On n'avait pas eu un aussi beau temps les années précédentes, remarquais-je. C'est plutôt agréable d'avoir des rayons de soleil qui ne brûlent pas la peau... Je me souviens d'une année où il avait fait si chaud que j'ai pris trois teintes de bronzage en restant sur le sable pendant une journée, bien que j'étais à l'ombre sous un parasol.
- Ce genre de temps est désagréable. Ça fait plutôt du bien d'avoir un été aussi doux. La chaleur n'est pas trop agressive, il ne fait pas trop lourd... on pourrait s'essouffler sous l'ombre d'un chêne pendant des heures. »
Je lui lance un regard en coin, un sourcil haussé et un sourire moqueur naissant sur mes lèvres.
« Enfin, Natasha... il n'est pas raisonnable de vouloir s'essouffler en public, souris-je. Ce serait traumatisant pour les passants, et surtout pour les écureuils ! Les pauvres n'ont rien demandé.
- Mais moi, je ne demande que toi...
- On verra lorsqu'on rentrera à la maison, souris-je toujours. Profite plutôt de tes beignets avant que je ne les avale à ta place.
- Tu en veux un bout ? »
Elle tend l'un de ses beignets aux pommes qu'elle approche de mes lèvres. Je croque un morceau en faisant attention à ne pas me tâcher avec la compote à l'intérieur, puis lui propose un morceau de ma tartelette aux fraises. Nous sommes interrompues dans notre dégustations par un petit chiot qui nous apporte une balle jaune fluo. Il la dépose sur notre drap puis se met à secouer son arrière-train, semblant prêt à jouer. Je récupère l'objet en regardant l'animal, puis le jette assez loin pour qu'il ait de la course à faire. Au loin, deux enfants qui semblent être les propriétaires de l'animal me remercient, alors je leur réponds d'un signe de la main pour leur faire comprendre que ce n'est pas grand-chose.
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LOGAN - MARVEL
FanfictionDans les pensées floues de Logan, l'humanité n'est qu'un mirage qu'elle ne semble pas capable de comprendre. Utilisée comme une arme par Hydra, conditionnée à être un soldat, elle ne connaît que la violence et le goût du sang. Alors persuadée d'être...