Chapitre 12 : Besoin d'aide

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La porte de la salle de la psychologue s'ouvre d'un grand coup. Des agents entrent, pointant leurs armes vers moi. Je reste immobile un instant, analysant la situation. Sept hommes, armés de fusils d'assauts semi-automatiques, et quatre autres avec des armes de poing. Onze hommes d'un mètre quatre-vingt-dix sont postés entre moi et la seule sortie de cette pièce, prêts à me descendre si je faisais le moindre geste. Et au vu du cadavre de la psychiatre qui laisse une mare de sang sur son tapis en fausse fourrure blanche, je ne pense pas qu'ils me laisseront parler avant de tirer. Et de toute façon, que diraient-ils ? Cette femme fait partie du SHIELD, et elle a un livre des soldats conditionnés. Ce qui signifie que le SHIELD est de mèche avec Hydra, à un niveau que je ne connais pas encore. Donc, si je leur dis que je ne faisais que de me défendre d'Hydra, il y a trois solutions à la fin de cette histoire : ils sont d'Hydra et ils me tuent, ils me prennent pour une menteuse et me tuent, ou alors, ils m'arrêtent, récupère le livre sous ma veste, et me conditionnent en terminant cette putain de phrase.

Le livre. C'est ça, qui doit être ma priorité. Je ne dois laisser personne le posséder. Je dois le détruire, quoi qu'il arrive. Je dois sortir du complexe du Triskel, par un moyen ou par un autre. La porte étant bloquée par des armes, je n'ai qu'une seule autre sortie.

La fenêtre.

Et les douze étages qui me séparent du sol.

« Qu'est-ce qui se passe, ici ? Demande un agent. Restez où vous êtes, c'est un ordre ! Mettez les mains en l'air ! »

Et... action.

Alors qu'ils chargent leurs armes, je me mets à courir vers la fenêtre. Quatre pas m'ont suffi avant de traverser le double vitrage, évitant miraculeusement les centaines de balles qui plongeaient sur moi. Les pieds dans le vide, je vois le sol s'approcher beaucoup plus rapidement que prévu. Vibranium, sauves-moi... J'atterris en position grenouille, faisant un trou dans le bitume. Une vive douleur traverse mes muscles, mais au moins, je n'ai rien de cassé. Le peu de personnes autour de moi s'est mis à crier en me voyant tomber. Ils ont bien peu de réactivité, pour des agents. Je me relève immédiatement et me mets à courir vers la sortie du complexe, ignorant les ordres de m'arrêter et les balles qui fusent vers moi. Un bruit sourd de moteur me fait rapidement tourner la tête ; une voiture blindée noire est à ma poursuite. Et elle roule bien plus vite que je ne pourrais courir, et ce même si je cours bien plus vite que Steve. J'entends le moteur forcer alors que la voiture accélère, prête à me foncer dedans. Lorsque le capot de la voiture me frôle, je pose une main dessus et prends appui pour me redresser, faisant une roue. Retournée, mes pieds traversent le pare-brise pour s'écraser contre les poitrines du conducteur et du passager. Je les balance hors du véhicule et récupère le volant.

Appuyant sur l'accélérateur, je fonce dans les piliers de protection de l'entrée du complexe, les détruisant seulement de moitié. Je pensais que le blindage allait m'aider, mais de toute évidence, les entrées et sorties du SHIELD sont bien protégées. La voiture s'encastre dans le béton qui tient encore, me cognant violemment contre le volant. Voyant des agents s'approcher de la voiture, je fais mine d'être sonnée pour les rendre moins hostile, moins sur leurs gardes. Mais dès que l'un d'entre eux s'approche, j'attrape son bras, sors de la voiture et le soulève pour le balancer sur les autres. Je saute au-dessus de la barrière des véhicules, jambes à l'horizontale, pour les plaquer dans le torse d'un agent qui menaçait de me tirer dessus. J'attrape la chemise d'un agent de sécurité pour le cogner contre le capot de la voiture accidentée, et reprends ma course. Il est quatorze heures, le soleil tape de toutes ses forces et les rues sont bondées à cette heure-ci. Ce sera difficile de jouer dans la finesse, il faut que je trouve une solution.

Justement, la foule. Le SHIELD n'est pas totalement incompétent, les agents ne tireront jamais dans une foule de civils. Il faut que j'aille au centre-ville, là où je pourrais me faufiler au milieu d'innocents qui me serviront de protection. Je reprends alors ma course, poursuivie par des agents répartis dans deux voitures et sur quatre motos. J'aurais peut-être dû ramasser une arme, ça aurait pu être utile. Lorsque l'un des motards s'approche de moi, arme pointée dans ma direction, je le bouscule assez simplement en le regardant dans les yeux. Sur deux roues et à cette vitesse, il est assez facile de flancher au moindre coup. Je saute par-dessus un obstacle et fonce au centre-ville, bondé de touristes et de passants. Je fonds sur les trottoirs, bousculant quelques personnes au passage. Comme je l'avais prévu, les agents en voiture et en moto n'osent pas tirer dans une foule d'innocents, alors je suis pour le moment protégée. Sauf que, par instinct je suppose, tout le monde commence à s'éloigner de moi. Je décide alors d'entrer dans une boutique, défonçant la porte d'un coup de pied. Les clients hurlent alors que le gérant me regarde de travers.

LOGAN - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant