Chapitre 6

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Je me réveille ce matin avec l'impression d'avoir dormi sur un petit nuage. Je cligne à plusieurs reprises des yeux à cause des rayons de soleil qui me tapent directement sur le visage. Réalisant que je ne suis plus dans les bras de Sasuke, je me retourne dans le lit et constate que la place à côté de la mienne est vide. Tout d'un coup, sans savoir pourquoi, je me sens un peu déçu. Non, c'est même plus que ça. Je me sens vide. J'ai l'horrible sensation d'être seul à nouveau. Face à ces réflexions moroses, je secoue doucement la tête en fermant les yeux comme pour les faire disparaître. De toute façon, c'est pas comme si je m'attendais à ce qu'il reste jusqu'au petit matin avec moi, qu'on prenne le petit déjeuner ensemble ou encore qu'on se fasse un câlin avant de partir chacun de notre côté pour la journée.  Alors pourquoi je suis peiné?

Avec un soupir, je me lève et commence à me préparer. Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec mamie Tsunade pour une visite médicale. Elle est tellement occupée avec l'hôpital ces derniers temps que je n'ai pu avoir une consultation qu' aujourd'hui. J'aurais très bien pu aller voir un autre médecin tout aussi compétent pour mes tests, comme Sakura ou encore Shizune mais je n'ai confiance qu'en mamie Tsunade pour ce genre de chose. Et puis, c'est la première personne qui a montré de l'intérêt pour mon bien être. Si elle ne m'a jamais trop embêté avec mon régime alimentaire, elle s'est toujours assuré que mon corps ne manquait de rien. Je ne compte même plus les prises de sang et transfusion de vitamines que j'ai dû faire. Voir un autre médecin, pour moi, est inconcevable.

Une fois, douché et habillé, je sors de chez moi en prenant la direction de l'hôpital. Je marche le long des rues que je connais par cœur en prenant mon temps. Je suis assez en avance alors, je ne me presse pas. Je remarque quelques regards indiscrets en ma direction. J'ai horreur de ça. Ça me met terriblement mal à l'aise. Je me force à rendre le sourire à un mec qui, je me souviens, m'avait frappé quand j'étais gosse pour avoir voulu jouer avec son petit frère. Je ne supporte pas cette hypocrisie. Si je n'avais pas sauver leur peau, ils me mépriseraient encore aujourd'hui.

Je marque un arrêt devant une petite librairie de quartier qui a disposé au niveau de sa devanture des bouquins en promotion. La lecture, c'est pas vraiment mon truc. Le seul livre que j'ai jamais lu, c'est le premier ouvrage écrit par mon parrain avant que son style ne s'oriente vers le porno. Et pour avoir joué les correcteurs, je peux affirmer que les livres de cul, c'est pas le truc le plus passionnant. Mais je dois avouer que j'avais pris plaisir à lire le roman de Jiraya. Je regarde quelques secondes les titres présents devant moi avant d'entrer dans la petite boutique. Tout de suite, je ressens une étrange sensation de confort et de bien être. Une légère odeur de renfermé et de caféine emplit mes narines.  Je ne sais pas si c'est le fait que mon ancien maître me manque ou le fait que je grandisse mais, j'ai la soudaine envie de lire.

-Bonjour, je peux vous aider jeune homme ,

Je sursaute légèrement quand j'entends la voix un peu tremblante de la vieille dame sur ma droite que je n'avais pas remarqué.

-Oh, bonjour. Euh ...Je ...

Je ne sais pas quoi lui demander. Je ne lis jamais. J'étais tellement occupé toutes ces années à chercher la puissance et à faire le pitre que je peux compter sur les doigts d'une main, le nombre de fois où je suis entré dans une librairie. Alors je dis la première chose qui me passe à l'esprit.

-Les livres d'actions c'est où ?

La libraire, qui semble avoir dépassé la soixantaine, m'offre un sourire chaleureux et me conduit vers un coin du magasin. Je remarque que près de la vitrine un petit coin café y a été aménagé. Quelques tables, chaises et un vieux fauteuil ont été installés non loin d'un petit contoire.
C'est vraiment sympa ici.

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