Chapitre 52

736 60 11
                                    

Merde, je ne suis pas en position pour me battre. Je dois trouver un moyen de mettre Himiko à l'abri pour pouvoir foutre à ces connards la raclée de leur vie !

Je dévisage les personnes qui sont en face de moi. Il faut que je gagne du temps pour que je puisse trouver une solution. Peut-être que je peux essayer de me battre avec Himiko dans les bras. Le problème étant que je ne connais pas la force de mes adversaires, ni combien de temps je vais pouvoir tenir le rythme. En plus, ils sont en supériorité numérique. De ma vision périphérique, je vois que le combat de Sasuke contre les trois shinobis a commencé. Des coups de kunais résonnent dans la pièce accompagnés de gémissements de douleur. Je ramène vite mon attention sur les deux personnes en face de moi. Je recule d'un pas.

-Qu'est-ce-que vous nous voulez à la fin ?

A peine ma question posée, Sasuke se positionne en face de moi le dos droit, les phalanges ensanglantées. Je jette un rapide coup d'œil à ses adversaires étalés par terre, semblant sans vie.

-Sasu... ke. Je murmure stupéfait.

Je n'ai même pas le temps de prononcer son prénom en entier qu'il a pris l'homme se tenant au côté de la fausse Sakura par la tête pour venir l'écraser contre le sol. Un horrible craquement d'os ainsi qu'un gémissement étouffé se font entendre. Je suis stupéfait, paralysé. C'est la première fois que je vois Sasuke comme ça. Les traits tordus par la colère, il se déchaîne. J'avais entendu des rumeurs selon lesquelles Sasuke avait tué des centaines de shinobis dans la plus grande des violences. Je n'y ai jamais cru. Jamais avant ce soir. Tirant les cheveux du shinobi masqué, Sasuke relève sa tête ensanglantée avant de la battre à nouveau contre le sol. Il écrase cette dernière avec son pied alors qu'il saisit la fausse Sakura par le col pour la jeter quelques mètres plus loin. De peu, elle manque de passer par la fenêtre. Pour une raison que je ne saurais pas expliquer, je n'interviens pas. Je reste là, debout à regarder cette scène d'un œil froid comme si je regardais un film.

-Il me semble qu'il t'a posé une question, non ? Demande t - il d'une voix rauque en s'approchant doucement de la jeune femme.

Face à cette vision j'éprouve un étrange mélange de sentiments : un mélange de tristesse, d'impuissance et de colère. J'ai l'impression de faire un bond dix ans en arrière quand nous n'étions que des nouveau genins. Sasuke bravant la peur, s'élançant dans le combat corps et âme et moi, je reste en retrait.

Non, ce n'est pas tout à fait ça.

Si j'ai peur, ce n'est pas à cause de mes adversaires. J'ai peur d'une part, de m'être trompé sur l'identité de cette fausse Sakura; qu'elle soit en réalité la vraie et d'autre part ... J'ai peur de l'homme qui se tient devant moi. Cet homme qui traine par les cheveux ce corps qui se débat dans tous les sens tel un poisson hors de l'eau. Semblant être arrivé au bout de sa patience, Sasuke lâche la fille puis lui assène un grand coup de pied au niveau de son genou droit qui se brise immédiatement. Le hurlement de douleur qui suit résonne dans toute la pièce jusqu'au plus profond de mon être. Un autre shinobi dont l'uniforme est taché de sang se redresse et s'élance vers Sasuke. Et c'est avec une froideur sans nom que l'Uchiha l'assomme en tapant sa tête avec celle de la rose. Dans mes bras, les cris de mon enfant redoublent d'intensité. Ce que je suppose être un homme derrière ce masque d'animal, tombe raide le crâne fendu. Je tourne le dos à cette scène d'horreur en berçant doucement ma petite Himiko qui est complètement affolée par tout ce cirque.

-Ce n'est rien, ce n'est que du bruit.

Un autre hurlement de douleur accompagné d'un bruit de craquement d'os se fait entendre. Je tourne mon visage vers ces derniers.

-Ca suffit. Je murmure alors que Sasuke est sur le point de lui arracher le bras.

Rapidement, je balaie du regard la pièce remplie de ces corps inanimés et me rends compte de quelque chose qui me glace le sang. C'est comme si je venais de me reçevoir une claque en plein visage.

Notre SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant