Chapitre 50

868 60 22
                                    

Je sors de l'ascenseur un peu essoufflé après cette course effrénée sous la neige. Devant la porte de mon appartement, je pose le pot de lait en poudre acheté plus tôt afin d'ouvrir. Lorsque je tourne le verrou, je ressens un frisson me parcourir toute la colonne vertébrale ainsi qu'un mauvais pressentiment m'envahir. Préférant ignorer ces deux facteurs, je secoue doucement la tête afin de me rafraîchir l'esprit. J'ouvre la porte.

-C'est nous ! Dis-je. J'ai dû sortir pour...

Ma voix s'éteint d'elle-même. Je ferme la bouche et regarde autour de moi. Tout est éteint. C'est étrange, l'appart est coplètement plongé dans le noir. J'ai pourtant le souvenir d'avoir laissé les lumières du salon et du couloir allumées. Même en tenant compte de l'hypothèse selon laquelle Sasuke serait rentré avant moi, la situation reste bizarre. Je connais assez bien Sasuke pour savoir qu'il ne laisserait pas la maison plongée dans le noir comme ça. Habituellement, il laisse toujours la lumière de la petite lampe situé dans le couloir de l'entrée. Seulement éclairé par le couloir de l'immeuble derrière moi, j'utilise ce peu de clarté afin de regarder autour de moi avant de baisser mes yeux sur ma fille profondément endormie dans mes bras.

Mon cœur se met soudainement à battre plus vite. Mon instinct, me hurle de déguerpir aussi vite que possible. La dernière fois que j'ai ressenti un truc pareil, c'est lorsque je me suis retrouvé face au vrai Madara. Une terreur inexplicable me paralyse de l'intérieur.

"-Kurama ? J'interpelle silencieusement, mon fort intérieur.

Kurama, toi aussi tu ressens ce truc ? "

Aucune réponse.

Les jambes légèrement tremblantes, je finis appuyer sur l'interrupteur à côté de moi mais aucun changement n'opère. Je suis toujours plongé dans le noir.

-C'est peut-être les plombs qui ont sauté. Je murmure pour moi-même en refermant la porte derrière moi me plongeant ainsi complètement dans le noir.

-Oui, c'est ça. Dis-je avec aplomb. Ce n'est qu'une coupure de courant.

Alors pourquoi la lumière du couloir de l'immeuble est-elle encore allumée ?

Je change la couche d'Himiko et je la couche avant de vérifier le  compteur.

Dans le noir, je me dirige vers la chambre de ma fille qui se situe au fond du couloir en priant pour ne pas me prendre un mur ou autre. J'aurai bien utilisé le mode ermite de rikudô mais, je ne m'en sens pas la force. Au lieu de ça, je décide d'utiliser ma technique préférée après le sexy jutsu: le rasengan. Je tends une main devant moi et quelques secondes plus tard une boule diffusant un halo bleuté se crée au centre de ma paume. C'est largement suffisant. Arrivé devant la table de change de Himiko, j'arrête de malaxer mon chakra, allume la petite veilleuse à piles puis pose mon enfant. La gamine emet un petit gémissement de complainte alors que je commence à la déshabiller.

-Je sais, je sais, mais papa doit changer la couche. Promis, ça ne sera pas long.

Sur ces mots, je m'active un peu plus. Souhaitant moi aussi dormir, je fais au plus vite. Une fois les fesses propres, je la pose dans son berceau. Lorsque je sors de sa chambre avec un petit soupire, je sens tous mes muscles se tendre jusqu'aux derniers quand j'entends une chanson que je connais bien raisonner dans tout mon appartement. Non, ce n'est pas une chanson, c'est la mélodie d'une chanson.

Merde ! Je n'arrive plus à me souvenir du titre.

Je sens la panique m'envahir. Je passe la tête dans la chambre de Himiko qui dort toujours aussi paisiblement dans son berceau. Rassuré, je crée un nouveau rasengan.

Notre SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant