EPILOGUE

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Chapitre posté en avance. Remerciez @lainauchiha. 

Cela fait déjà trois ans depuis l'exécution de Sasuke. Cela fait trois ans que j'élève seul notre fille Himiko et aujourd'hui c'est l'anniversaire de sa mort. Après qu'il ait été arrêté ce fameux matin de Noel, j'avais réussi à repousser la date butoir jusqu'en Avril. Dès lors, j'ai un trou béant dans la poitrine. Un gouffre sans fin qui ne demande qu'à aspirer mon âme. Une chose m'empêche de sombrer dans la folie.

-Allez dada dépêche toi ! Me demande Himiko en sautant par-dessus une flaque d'eau.

-Oui, oui. J'arrive.

Himiko m'offre un sourire qui illumine cette triste journée qui marque un peu plus mon deuil chaque année. Elle a tellement grandi. C'est une grande fille de trois ans maintenant. Elle lui ressemble tant, c'est incroyable. Je vois Sasuke à travers elle avec ses cheveux châtain clair, ses yeux aussi sombres que ceux de sa parenté Uchiha et ses trois marques sur ses deux joues, Himiko est le mélange parfait entre Sasuke et moi. Si ce n'est que j'ai l'impression que ses cheveux s'assombrissent de plus en plus. Je pense qu'ils ne vont pas tarder à devenir complètement noir.

"-Sasuke, j'espère que tu vois comme notre fille est parfaite."

Un bouquet de fleurs dans une main, un sceau dans l'autre, j'avance avec Himiko dans cette allée qui mène à la tombe de mon compagnon qui a été enterré avec son clan. C'est la moindre des choses. J'aurai aimé l'enterrer avec son frère. Je sais à quel point il aimait Itachi. Malheureusement, on ne sait pas où est son corps.

-On est arrivé ! S'écrit l'enfant. Coucou papa, c'est nous. On est venu te rendre visite !

Je souris de tristesse. J'ai l'impression de me faire lacérer la poitrine au kunai. C'est tous les ans comme ça. Ma blessure qui peine à se cicatriser est ouverte et la plaie reste béante pendant des semaines jusqu'à ce que je retrouve la force pour essayer de la soigner. Mais... Je n'y arrive jamais vraiment. Cette journée est la pire de mon existence. Pourtant, je savais ce que ça faisait de perdre quelqu'un. Enfin, je pensais le savoir jusqu'à ce que je le perde lui.

Je n'ai jamais accepté le fait qu'il puisse devenir un souvenir.

J'ai tellement mal quand je repense à tout ce qu'il s'est passé. Seul ma fille m'aide à affronter le soleil qui se lève chaque matin. Malheureusement, c'est quand la lune me tient compagnie que le temps semble s'être figé.

-Tu sais papa, tu vas être très fière de moi. Je suis la première de ma classe à l'académie. dada y dit que je tiens de toi.

-Salut Sasuke. Dis-je la voix étranglée par l'émotion en m'agenouillant.

Comme un abruti, j'attends qu'il me réponde, mais bien sûr rien ne vient. Affectueusement, j'effleure son portrait sur la pierre tombale. Je donnerai n'importe quoi pour pouvoir passer rien qu'une fois mes doigts dans sa chevelure. Je laisse Himiko bavasser avec son défunt papa alors que je me lève pour aller remplir le seau d'eau. Lorsque je reviens, ma fille est toujours en pleine conversation. Ce qui est sûr c'est que si elle a hérité des talents de Sasuke pour les arts ninja, elle a aussi hérité de ma loquacité. C'est une vraie pipelette. Tant mieux, parce que quand je parle avec elle, ça m'empêche de trop penser à lui.

-Dada, je peux faire la brosse sur la maison de papa ?

Je me mords la lèvre inférieure qui s'est mise à trembler. Je refuse de pleurer devant elle. C'est ma règle d'or. Elle n'a que moi. Et elle a besoin d'un parent solide.; d'un rock auquel s'accrocher en cas de tempête. Incapable d'articuler le moindre mot tant ma gorge est nouée, je me contente de prendre la brosse dans le sceau et la lui passer.

Notre SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant