Chapitre 48

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Je bouillonne de rage. Je n'arrive pas à croire qu'il m'ai laissé tomber. Non, en fait, j'y crois parfaitement. Je ne comprends pas pourquoi je suis si étonné. C'est peut-être dans sa nature après tout de me laissé en plant. J'en ai tellement marre. J'en ai assez des cachoteries, des mensonges mais surtout de le voir partir.

Après qu'il s'en est allé avec Shikamaru, j'ai dû affronter le malaise et les questions de mes amis qui étaient aussi perdus que moi. Dépassé par la situation, je me suis rapidement éclipsé avec ma fille. A la maison, je me suis efforcé de ravaler ma colère pour me concentrer sur ce qui est le plus cher à mes yeux.

Himiko.

Si je m'écoutais, je mettrais cet appart à feu et à sang, j'utiliserai le mode sage pour retrouver Sasuke et lui faire la peau. Au lieu de ça, j'ai décidé de me faire couler un bain avec ma fille. Etant donné que je lui ai donné la vie et qu'elle ne se souviendra de rien, je me suis dit que ça pourrait me calmer un bain chaud avec elle. Allongé sur mes cuisses, Himiko a les yeux grands ouverts. Elle me regarde en battant des pieds faisant ainsi clapoter l'eau. Je lui souris, alors que ses petites mains tiennent fermement mes  auriculaires.

-Tu aimes l'eau ?

Mamie Tsunade m'avait expliqué une fois que les nourrissons ne contrôlaient pas leurs mouvements. La plupart du temps, leurs sourires et leurs gestes sont dus à la contraction de leurs muscles. En gros, au hasard. Mais, j'aime me dire que Himiko n'est pas comme les autres, et qu'elle est en train de jouer avec l'eau. Après tout, elle est le fruit de l'union de deux hommes et en plus, elle est bien plus éveillé qu'un gamin "normal" de cet âge. Oui, mon Himiko est exceptionnelle.

Elle est parfaite.

Je ne sais pas pourquoi être avec elle me détend autant. Il suffit de l'avoir dans mes bras ou de la regarder pour sentir la paix m'envahir. Je suis toujours en colère contre Sasuke et je n'ai pas envie de transmettre ma mauvaise humeur à mon bébé. Je préfère mettre ces  ondes négatives dans un coin de ma tête afin de me concentrer sur les petits pieds de ma fille qui tapent la surface de l'eau avec force.

-Doucement mon ange, tu vas finir par faire mal à papa ! Lui dis-je pour plaisanter.

Au même instant, j'entends le bruit d'une serrure qu'on ouvre. Ayant laissé la porte de la salle de bain ouverte, j'entends clairement la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer, suivit du  bruit du loquet. Ma mauvaise humeur refait surface. Les yeux plongés dans ceux de ma fille, je sens mes muscles se tendent au fur et à mesure que les bruits pas se rapprochent de la salle de bain. De ma vision périphérique, je le vois enfin. Appuyé contre l'encadrement de la porte, Sasuke nous observe sans dire mot. Toujours mon attention sur Himiko, je ne peux m'empêcher de sourire lorsqu'elle se met à bailler en laissant échapper un adorable petit gazouillis de bébé. Je me penche alors vers elle et embrasse sa joue.

Surpris par un flash, je tourne vers la tête vers cette source de lumière afin d'y découvrir Sasuke, son téléphone en main levé vers nous.

Merde, je voulais l'ignorer complètement. Je ne devais même pas lui accorder un regard !

Tant pis, je vais faire comme si de rien n'était et continuer à faire comme s'il n'existait pas. Agacé par cette "défaite", je décide de sortir du bain. Himiko dans mes bras, tous les deux complètement trempé, je  prends une serviette avec laquelle je couvre mes épaules ainsi que Himiko allongée sur mon bras, et m'essuis les pieds sur le tapis de la salle de bain avant de me diriger vers ma chambre où j'avais au préalable préparer le pyjama de la petite ainsi que le mien.
Sans prêter attention à ce qui sert de géniteur à ma fille, je le bouscule de l'épaule pour l'écarter du passage. Sasuke à mes talons, je fais mine de rien. Arrivé devant mon lit, je pose Himiko sur le matelas de celui-ci et commence à l'essuyer.

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