Chapitre 55

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Assis autour de la table de la cuisine, Sasuke et moi déjeunons en silence. Je trempe ma biscotte au nutella dans mon lait avant de la fourrer dans ma bouche. Sans que je n'ai eu le temps de réagir, Sasuke m'essuie avec un torchon le liquide qui coule le long de mon menton. La bouche pleine, je lui offre un sourire de remerciement qu'il ne me rend pas. Il a l'air complètement dans sa bulle. Depuis notre discussion de tout à l'heure nous n'avons pas remis le sujet sur la table. En fait, pour être honnête, on ne s'est presque pas adressé la parole. Et je dois avouer que ça me va très bien comme ça. Je ne me suis pas encore tout à fait remis de ma crise de panique mais je crains que se soient ses plans de meurtre qui lui occupent autant l'esprit

Je n'arrête pas de penser à ce que j'ai entendu. J'en viens même à me demander si je n'ai pas rêvé. Mais je sais que j'essaie simplement de minimiser la gravité de situation. Sasuke va commettre un crime et je ne sais pas comment l'en empêcher. Je me dis que le mieux serait peut-être d'attendre d'en savoir plus. Si je le questionne sur le sujet ou si j'essaie de l'arrêter d'une manière trop ouverte, il va se montrer plus prudent et méfiant donc, il me sera plus difficile de l'empêcher de commettre ces meurtres. Cependant ... D'un autre côté, je me dis que lui parler ne serait peut-être pas une si mauvaise idée que ça. Je ne sais vraiment pas quoi faire. A tout ça, s'ajoutent toutes ces questions: Comment se fait-il que j'ai réussi à entendre ses pensées ? Ou encore, est-ce que là il a accès aux miennes ? Quel est le lien entre les hauts dignitaires de Konoha et Sloan ?

Je soupire.

J'en ai déjà mal au crâne.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Me demande le brun en se servant une tasse de café.

-Ah ... euh, rien. Je pensais à hier soir. Mentis-je. C'est dommage... On était si prêt du but.

Sasuke m'offre l'esquisse d'un sourire et me répond :

-C'est vrai. Ce n'est que partie remise.

-Ouais ... Dis-je peu convaincu. Mais tu me manques.

Sasuke repose la cafetière puis plonge son regard dans le mien en posant une main sur ma cuisse avant de la presser doucement. Un agréable courant electrique vient me parcourir le sexe. Il me fait tellement d'effet.

-Si non... t'as prévu un truc aujourd'hui ?

-A part garder la petite, non pourquoi ?

-Oh , comme ça. Je n'ai rien à faire non plus.

Tant mieux, il semblerait que son plan d'attaque n'est pas pour ce soir. Je devrais peut-être lui dire que je sais avant qu'il ne se décide à passer à l'action. Je ne sais vraiment pas quoi faire. J'ai l'impression d'avoir le cul entre deux chaises.

-On devrait retourner voir Tsunade pour s'assurer que tu n'as rien. On est parti de l'hopital un peu précipitamment.

-Ce n'est pas nécessaire. Je me sens bien et je l'ai vu avant qu'on ne quitte l'hôpital.

Bon d'accord, elle ne m'a pas à proprement dit que j'allais suffisamment bien pour rester chez moi mais elle n'a pas non plus contester mon retour à la maison. Ce qui - en soit- est un signe suffisant.

Sasuke me dévisage mais ne me contredit pas. Il boit une autre gorgée de son café avant de se lever et sortir de la cuisine. Je profite de ce court moment de solitude pour ouvrir le placard dans lequel je range mes ramens. J'écarte les nombreux paquet à la recherche du pendentif que j'avais caché ici parce que s'il y a bien un endroit où mon copain ne met jamais le nez, c'est ici.

-J'ai donné le collier à Shikamaru.

Je sursaute et me tourne vers la porte contre laquelle Sasuke est adossé, tenant notre fille dans ses bras.

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