Chapitre 51

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Je reconnais cette voix qui me fait frissonner de dégoût. C'est la même que celle qui était dans mon rêve.

C'est celle de Sloan

Sans pouvoir expliquer pourquoi, je ne réagis pas tout de suite. Je suis comme pétrifié, tétanisé. Mon corps se met à trembler de façon incontrôlable.

-Alors, je ne t'ai pas manqué ? Murmure t-il.

Son souffle que je sens contre ma joue me donne la nausée. Me tenant fermement la bouche, il plaque son autre main sur mon nombril, au même moment un flash m' apparaît. Complètement nu, je suis allongé sur le sol, je hurle de douleur, Sloan est au-dessus de moi, il glisse son bras entre mes cuisses. Dans cette vision d'effroi, je me met à voir trouble à cause des larmes d'impuissance et de souffrance qui inondent mes yeux. Puis je suis assaillit d'un vertige alors que je sens des lèvres froides se poser au creux de mon cou et des doigts me caresser l'anus.  

Le retour à la réalité fut brutal. Une rage sourde m'envahit, je vois tout noir.  Alors que cette main se rapproche de plus en plus de mon sexe, je donne un violent coup de tête vers l'arrière. Malheureusement, le ressenti est bien différent à celui auquel je m'attendait. Ce n'est pas un nez que ma tête heurte mais une surface lisse. Une violente douleur  se fait immédiatement ressentir accompagnée de celle d'un  liquide chaud qui coule sur ma nuque. 

Je viens de frapper le mur là ? N'était-il pas juste derrière moi il y a quelques micro secondes de cela ? 

Je n'ai pas le temps de m'attarder sur ce qu'il vient se passer que je vois Sloan en face du lavabo, sans réfléchir, succombé par la haine, je crée un rasengan avant de m'élancer vers lui en hurlant à plein poumons.

Et au moment même où je suis sur le point de le toucher, Sloan disparaît avec un sourire narquois  scotché sur le visage. Incapable de m'arrêter, je termine ma trajectoire sur le lavabo qui explose. De la porcelaine par tout, un jet d'eau m'asperge le visage avec une telle puissance qu'il me fait reculer jusqu'au mur de la salle de bain. Epuisé, perdue, le crâne douloureux, je m'effondre par terre.

-Naruto ? Me demande une voix inquiète derrière la porte à travers des hurlements de bébé.

Sans répondre, je lève mes mains tremblantes devant mes yeux. Les sons autour de moi s'étouffent peu à peu jusqu'à ce que le silence devienne maître. Sloan. C'était Sloan, je l'ai vu. Il était là. Son souffle contre ma joue. Son sourire...

Je commence à voir trouble. Je ne me sens pas bien. Je vais gerber. Non, je vais m'évanouir. Peut-être les deux. Je commence à avoir du mal à respirer. Je suffoque. De l'air. Il me faut de l'air. Et alors que je me sentais partir, me voilà qui revient brutalement sur terre.

-Naruto ! Naruto !

Je papillonne des yeux en revenant à moi. Vivement secoué par l'épaule, je vois Sasuke le visage déformé par l'inquiétude. Trempé jusqu'aux os à cause du jet d'eau. Sasuke arrête de me secouer pour toucher ma joue. Pour m'assurer que je ne rêve pas, je saisis son poignet.

Oui, il est bien là.

-Bon sang, Naruto, qu'est-ce-que t'as fabriqué ? Dit-il plus pour lui-même que pour moi.

Sans me laisser le temps de répondre, je le vois qui se tourne vers la source des cris qui se font de plus en plus virulents.

Himiko... mon bébé.

C'est mon bébé qui pleure comme ça ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Sloan est là. Ne laisse pas Himiko livrée à elle-même.

J'aimerai lui dire tout ça mais tout ce qui sort de ma bouche c'est un gémissement plaintif

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