- Je voudrais t'emmener dans le Bois de la Veuve Noire. Répondit-il, le visage toujours aussi impassible.
- Les Envoyés au Diable... Chuchotais-je sans vraiment savoir pourquoi.
- Fait moi confiance... Dit-il d'une voix douce et dénuer de méchanceté, tout en me tendant la main.
- Je ne te ferais jamais confiance! Mais pour cette fois, promet moi juste que je ne crains rien. Répondis-je, après avoir jeter un coup d'oeil furtif à Esteban qui dormait toujours sur les genoux de Deanna.
- Je ne te le promet pas, je te le jure. Rétorqua-t-il, un sourire en coins sur les lèvres alors qu'il enfilait une chemise couleur bordeaux, qui était rangée dans un tiroir de la commode dans le couloir principal de la maison.
- Je viens avec toi. Puis cesse dont de me regarder et de me parler de cette façon. Fis-je, le feu aux joues en me rappelant la dance des Amants du bal masqué.
Quand tout allait encore parfaitement bien. Avant que les Envoyés au Diable fichent tout par terre, en massacrant une majorité des gens réunis à Browndeck Hall. Quand mon seul soucis, était que l'on voit mon visage d'esclave au service de ses maîtres.
- Sizroz, tu veux bien le surveiller pour moi s'il te plaît? Demandais-je.
- Je monterais la garde ne t'en fais pas. Me répondit-il, un sourire sincère sur le visage. Un sourire qui découvrait une ranger de dents blanches, dans lesquelles il était presque possible d'admirer son reflet.
- Merci... Eus-je le temps de chuchoter avant que Gaya ne refasse surface, une faux à la main.
Sur ce, Dragan me saisit le poignet et nous fit avancer dans un portail. Nous atterrissons sur un sol boueux recouvert de feuilles mortes. Le portail c'était ouvert de l'autre côté face au sol, ce qui nous fîmes nous écraser face la première. Je soufflais pour dégager la feuille qui s'était logée dans ma bouche, et secoua mes cheveux en me relevant, pour enlever celles qui s'étaient plantées dans mes mèches rousses. Je massais ma tâche dorée lorsque j'entendis Dragan se relevé dans un gémissement de douleur.
- Je hais atterrir de cette façon! S'exclama-t-il en ébouriffant sa chemise.
- Et bien fais en sorte que les portails que tu ouvres débouchent comme tu le voudrais. Rétorquai-je.
- C'est plus facile à dire qu'à faire tu sais! J'aimerais bien t'y voir! S'énerva-t-il en observant les horizons.
- Cela affirme un fait dont j'avais la connaissance. Les Köttatares ne maîtrise pas du tout leurs pouvoirs. Rétorquai-je en faisant pareil que lui.
- Tu ne savais même pas que les êtres tels que moi étaient des Hommes à la base.
- Je tiens à te rappeler que j'ai passer l'équivalant de deux mois aux côtés de ta mère. Lui crachais-je, en réalisant qu'il était bien le fils biologique ou non de cette sorcière. Dit moi. Quand t'a-t-elle adopter? Demandais-je sans ménagement en commençant à le suivre, vu qu'il avait débuter une marche dans le bois.
- Gaya? Elle ne m'a pas adopter. Elle m'a retrouver et accepter, c'est très différent. Répondit-il après un long silence que j'avais prit pour de l'hésitation.
- Comment ça?
- Elle est ma mère biologique Addison. Et croit moi, j'aurais préféré rester orphelin ou bien à vivre dans le palais du Grand Roi Tuncayn plutôt que de me retrouver avec elle.
- Est-elle mauvaise au point de ne même pas faire une bonne mère? J'ai du mal à y croire vu comment elle fut avec moi quand j'étais enfant. Elle doit aimé les bambins, mais pas les adultes naissants. Fis-je en continuant de marcher tout en regardant mes pieds.
- Sûrement... Pourquoi tant de questions? Je croyais être seulement mauvais et insignifiant à tes yeux. Dit-il en ce tournant brusquement vers moi.
- Tu es mauvais, mais personne n'est insignifiant. Tu as une mère et tu as eut une famille, alors tu signifie forcément quelque chose aux yeux de quelqu'un. Mais tu as raison, tu n'es rien pour moi. Rétorquai-je en lui passant devant.
- Je suis juste celui qui t'ai sauvé la vie. Je sais que tu as lu mes lettres Addison. Ajouta-t-il dans mon dos, ce qui me fit me stopper net.
- Et ces lettres sont encore plus insignifiantes que toi pour moi. Sifflais-je en me retournant.
- Tu... Mais il n'eut pas le temps de finir qu'une silhouette masculine, sauta du haut d'un arbre voisin.
- Bah alors les amants, faut pas se torturé ainsi! S'exclama-t-il.
- La ferme Asmodéus! éclata Dragan en lui lançant un regard noir.
- Asmodéus... Tu es l'homme minotaure de la fête?! M'écriais-je avant de lui sauter à la gorge.
Il se débattit sous mon emprise avant de m'envoyer valser au sol en un mouvement brusque. Je suis alors revenue à la charge en lui donnant un gros coup de point à la gorge et un coup de pied dans l'abdomen. Il m'attaque en balayant le sol, ce qui me fit tomber à la renverse.
- Laisse tomber princesse. Avec moi tu finiras toujours par terre. Souria-t-il, un sourire aussi mesquin et horripilant que celui de Dragan.
- De un, je n'ai jamais été une princesse. Et de deux, je ne suis pas du genre à abandonner. Rétorquai-je en reproduisant la manoeuvre de Asmodéus pour me faire tomber.
Il finit la tête dans une flaque à l'eau boueuse et les quatre fers en l'air, tendis que je me relève tranquillement en me tenant l'arrière-train. La vache! Qu'est-ce que ça fait mal! Je risque d'avoir un bleu sur la fesse, m'a ça en aura valu la peine. Mon négligé de tulle rose est tâché de brun. Quel gâchis! Mais me voilà parcourue de frissons. Il fait si froid tout d'un coup. Je tente de me réchauffer en observant les horizons.
- Addison, vient. M'ordonna Dragan en me tendant la main.
- Non c'est bon. Ce n'est qu'une bourrasque venant du Nord. Répondis-je, sentant le vent soufflé de plus en plus fort sur nous.
- Addison! Ce n'est pas le vent! Cria-t-il, saisissant mon bras pour me hissé en haut d'un des arbres qui nous entourait, à toute vitesse.
J'ai bien cru que le pin sur lequel nous étions réfugiés tous les trois allait être emporté par la poussée du vent. Jusqu'à ce que je vois en contre bas, un troupeau de cerfs aussi gros que des ours, foncés dans notre direction. Leurs sabots ne claquaient pas seulement le sol, ils le labouraient avec force, puissance et entrain. On aurait très bien pu confondre leurs cris avec les rugissements de lions. Soudain, par dessus ce vacarme assourdissant, de grands éclats de rire se firent entendre. On pouvait distinguer une dizaines de voix.
- Dragan, c'est la troisième fois ce mois-ci que les nains font courir leur gibier par ici. Fit remarquer Asmodéus.
- On avait pourtant bien définit le terrain de chasse. Si ils continus comme ça, des troupeaux comme celui-là laboureront nos terres. S'inquiéta-t-il. Je vais descendre pour leur parler. Ajouta-t-il en m'écartant de lui pour que je m'accroche au tronc de l'arbre.
- Dragan! Tu ne pourras pas leur faire entendre raison. Dis-je en lui attrapant la manche, mon autre main s'agrippant à l'écorce du pin. Ce sont des nains, et en plus, attend au moins que le troupeau soit passé. Vu leur taille et leur panique, tu ne mettrais pas longtemps à te faire piétiner.
- Addison...tu t'inquiéterais pour moi?
- Est-ce là vraiment tout ce qui t'intéresse?! Je vois mon propre intérêt. Si tu meurs, qui va me faire rentrer? Idiot! Sifflais-je en le tirant vers moi. Maintenant ferme là et attend. Lui ordonnais-je sans le lâcher.
- D'accord madame. Répondit-il, perplexe.
Une bonne centaine d'autres cerfs sortirent ainsi du fond des bois, avant qu'un petit groupe de douze nains ne firent leur apparition, chevauchant une sorte de poney à dents de sabres. Dragan n'attendit pas que je le lâche pour sauter de la branche sur laquelle nous étions percher, et accouru auprès du groupe.
- Eh! Princesse! Tu sautes? Fit Asmodéus en me montrant le sol.
- Je le dois vraiment?
Il ne répondit pas, leva juste les yeux au ciel, et se contenta de me donner une tape dans le dos qui me fit basculer dans le vide.
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Carpe Diem
FantasyDans le monde miroir de Dubhorror, la royauté divise les populations, les individus sont voués à eux-mêmes, et certains sont accusés à tort. Addison, une jeune fille travaillant au Berceau des Lumières, envie l'existence de ceux que l'ont nomment le...