§ Chapitre vingt-six §

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Une respiration haletante prit le relais, comme-ci quelqu'un courait sur des montagnes. Je me suis rapprochée du lit à pas feutrés. Je n'étais pas sûre de vouloir voir qu'elle genre de créature Gaya pouvait bien cachée dans cette salle camouflée derrière une armoire. Les rideaux du lit à baldaquin étaient tirés de sorte à ce qu'un voile empêche de voir ce qu'il y a à l'intérieur de loin. Il me fallait me rapprocher pour trouver la source de ce bruit.
Tandis que je me rapprochais, la sensation de ne pas avoir à être là s'amplifia au creux de mon ventre. Soudain, mon regard fut attirer par des inscriptions de couleur argenté, qui étaient creuser dans le bois du lit et qui brillaient à la lumière de la lune. On pouvait donc lire: Dragan, Lux, Artis McWilth. Non... tout se mélangeait dans ma tête en un épais nuage bordélique. Puis sans m'en rendre compte, je me suis précipitée d'ouvrir les rideaux, en faisant tout de même attention de ne pas les brûler, et là, juste sous mes yeux, Deanna, entièrement nue, écartait les jambes pour accueillir la tête brune de Dragan entre ses cuisses. Elle roulait des hanches sans me prêter attention, et gémissait en haletant. Elle se cambra d'un seul coup en criant le nom de Dragan.

- Eeeeeennnnn.... Oui putain.... mmmmh !!!! Fit-elle en se mordant la lèvre inférieure. ADDI?! Fit-elle surprise, en regardant enfin dans ma direction.

Ni une, ni deux, j'ai fuit cette pièce avec un haut-de-coeur. Il fallait que je cours sans m'arrêter. Lorsque je suis sortie de la salle d'eau, j'ai accélérer dans les couloirs du manoir jusqu'à atteindre la porte de ma chambre. Mais lorsque je l'ai ouverte, ce n'était pas mes appartements, mais la salle de potion de Gaya. La maison se retourne contre moi maintenant ? Ou est-ce un sale tour de Gaya, qui savait à coup sûr ce qui ce déroulait sous son toit?

- Addi?! Addi je t'en prie laisse moi t'expliquer ! Cria Deanna, sa voix se rapprochant de plus en plus de ma position.

Cette nuit était un cauchemar ! Je me suis pincer instinctivement l'avant bras pour essayer de me réveiller. Mais rien y fit. Cette réalité, aussi désastreuse soit elle, était la mienne. Je venais de surprendre ma meilleure amie au lit avec Dragan McWilth ! Le garçon que je hais le plus! Qu'est-ce qu'on est sensé faire dans ce genre de situation ? Et Gaya qui me trahis impunément ! Elle qui disait qu'il ne fallait rien cacher à ses semblables ! Elle me fait bien rire à présent. Il ne manquerait plus que Esteban me trahisse également.
Le visage de Deanna apparaît à l'autre bout du couloir, les yeux larmoyants.

- Addi...laisse moi t'expliquer... Sanglota-t-elle.

- Je t'interdit de pleurer...tu m'entends?! Tu n'as pas le droit de pleurer ! Hurlais-je avant de descendre le grand escalier de marbres.

J'ouvrais chaque portes se trouvant sur mon passage pour voir si l'une d'entre elles donnait sur ma chambre. Esteban est toujours blessé et sans soins. Si je ne le retrouve pas vite, il va se vider de son sang. La partie de jambes en l'air entre ma meilleure amie et mon pire ennemi revient à une banalité à côté de ça.

- Esteban! Esteban! Criais-je en tambourinant sur les murs du grand manoir à l'aide de mes poings.

Je frappais si fort que je me suis ouverte à plusieurs endroits les mains.

- Esteban est ici?! Ne lui dit rien pour tout à l'heure! Rétorqua Deanna qui m'avait suivit à la trace malgré mes avertissements.

- En quoi avec qui tu t'envoies en l'air ça l'intéresserai...? Crachais-je en pleurant de rage.

Bon Dieu! Comment suis-je sensé réfléchir correctement après ce que je viens de voir?! Les yeux de Deanna l'on trahi, car elle regarda derrière moi. J'ai alors utiliser une autre formule que Gaya la sorcière m'a enseigné, et une épée est apparu dans le creux de ma paume. La poignée de cuire était rêche contre ma peau, et le bronze de la lame à double tranchant était certaine de m'offrir la victoire. Je me suis alors tourner pour enfoncer ma lame dans le flanc de Dragan, qui hurla de douleur avant de disparaitre dans un tourbillon de poussière noire. Mais Deanna me saura dessus et me prit par la gorge. Je l'ai alors fait basculer en avant, puis lui ai donner plusieurs coups de pieds dans les côtes. Elle me suppliait d'arrêter. Je me suis alors pencher sur elle, nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres. Je l'ai menacer de mon épée tandis qu'elle continuer de pleurer à chaudes larmes en me suppliant entre deux sanglots de l'épargner. Elle s'excusait encore et encore et chouinait.

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant