§Chapitre cinquante-quatre§

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Je ne veux plus laimer. Durant tout le mois qui sest écoulé, je me suis efforcer de ne pas penser à lui, et dentretenir la douleur qui me permettrait daccomplir mon but initial, quand je suis partie de Browndeck Hall; le tuer.

Il me sert plus fort quand Sizroz simpose, par peur quil ne soit entrain dattenter à ma vie. Mais mon particulier séloigna lorsquil ressentit le soulagement qui naissait dans ma propre poitrine. Je suis soulagée que Dragan sen veuille pour ce quil a fait, quil se haisse pour ça, et quil nen nai sûrement pas fermer loeil depuis plus dun mois. Je suis soulager, de ne pas avoir été la plus à plaindre. Après de longue minutes, mon corps se blottit de lui-même contre Dragan. Je suis fatiguée davoir fait semblant daller bien, au moins autant que lui. Gaya ma dit un jour, en me tirant les cartes, que jaurai le droit à un amour éternel, mais que lidentité de la personne avec qui je partagerai cet amour, me surprendrait. Elle avait raison.

Sizroz y alla à reculont lorsque Dragan nous invita dans sa chambre quil louait à lauberge Campbell, située à flanc de falaise, et donnant sur GwenCrik. Sizroz me jura intérieurement quil ne venait que pour me protéger, même si je doute fort quil soit capable de quoique ce soit face à un être tel que Dragan, sans vouloir loffencé. En réalité, jétais aussi rétissante que mon ami, à lidée de nous retrouver seuls avec quelquun comme lui. La situation était bien plus différente que dans le bureau de Monsieur Flidyr, car cette fois je savais que je ne pourrais rien contre mon interlocuteur. Chaque mots prononcés pèseraient lourd dans la balance.

Dragan nous invita à nous asseoir. Je navais prononcer aucun mot depuis le port, comme Sizroz. Dragan prit trois verres et les remplit dun liquide verdâtre qui dégageait un parfum sucré qui pouvait rappeler celui des beignet à la pomme. Il les posa sur la table et sassit en face de Sizroz, tandis que je restais debout et à bonne distance. Je me demandais pourquoi javais bien pu accepter de le suivre. Quest-ce que tu espérais? Pensais-je. Soudain, une information de longue date me revint.

- Monsieur Flidyr a été recruter par le Marquis de Browndeck Hall, pas par le Grand Roi. Quand je vivais toujours là-bas, jai surpris une conversation dans le bureau du Marquis. Il venait dêtre informer que tu étais encore en vie après un an dexil, et voulait absolument te retrouver. Tu sais pourquoi? Demandais-je à Dragan. Ses iris noires croisèrent les miennes, avant quil ne baisse la tête.

- Salazar a toujours lécher les bottes de Tuncayn. Il a été garde à la Court de Saphir avant dobtenir un titre de la part de Tuncayn et de se marier à Deanna Browndeck. Il a obtenu ce titre en maccusant davoir tuer mon frère qui ma fait cette cicatrice, alors quil avait été encorcelé. Je me suis battu avec lui, et suite à cela, Tuncayn a juger bon de mexiler plutôt que de résilier son contrat dadoption avec le Berceau de la Chaire, ce qui aurait été beaucoup plus clément. Mais cela aurait fait de lui un homme qui revient sur ses paroles, et il naurait pas pu se servir de moi comme exemple de sa puissance. Salazar est un traitre.

- Au même titre que toi. Et donc pour te venger de Salazar tu as décider de baiser sa femme avant de parvenir à le tuer? Rétorquai-je, pendant que Sizroz recula dun pas dans mon dos.

- Ce nest pas ce que tu crois.

- Non cest ce que jai vu.

- Elle na jamais aimer Salazar! Sexclama t-il.

- Oh! Crois moi je suis la mieux placée pour savoir ça! Dis-je en haussant le ton à mon tour.

- Je ne réalisait pas encore à quel point tu aurais de limportance pour moi... Et en plus toi non plus tu nes pas irréprochable.

- Embrasser le garçon que jaimais plus que tout, na rien à voir avec le fait de coucher avec ma meilleure amie!

- Tu aurais préféré que je la tue pour de bon? Cest elle qui ma proposer de coucher avec elle et oui je nai aucune excuse pour lui avoir céder mais...

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant