§ Chapitre quarante-trois §

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Une nuit sans cauchemar... Je n'en n'avais pas connu depuis le Massacre de la Montagne de Sang. D'habitude, mon sommeil était troubler par les cris de détresse et de douleur des victimes. Sous mes pupilles giclait le sang et la poudre à canon, et je pouvais presque sentir l'odeur de mort qui accompagnait ces souvenirs. Mais cette nuit, rien... Mit à part le rêve étrange sur Dragan, je n'avais pas cauchemarder une seule fois. Les rayons du soleil me chatouillaient l'épaule, et je me réveillais sans difficulté les yeux biens ouverts.

- Tu es enfin réveillée. S'exclama une voix à côté de moi.

- Asmodéus?! Mais qu'est-ce que tu fous là? Répliquais-je en remontant la couverture jusqu'à mon menton.

- Oh ça va! C'est pas comme si je n'avais jamais vu aucune femme! Et l'idée de te regarder ne me viendrai pas à l'esprit. Je suis l'ami de Dragan, je ne lui ferai pas une chose pareil.

- Comment ça? Soudain je me rappelle les mots que j'ai échanger avec le prince exilé l'autre soir.

Asmodéus me lança un regard entendu, comme si il avait lu dans mes pensées. Tout à coup, des cris résonnèrent dans le couloir.

- Où est-elle?!

Je n'avais pas entendu cette voix depuis trop longtemps à mon goût. Sizroz apparu sur le pas de la porte, un grand sourire de soulagement sur le visage.

- Tu es là! S'exclama-t-il, son sourire s'accentuant à chaque pas qu'il faisait pour venir vers moi. Après tout ce temps, aucun de nous ne savait si tu allais te réveiller... Ajouta-t-il en me prenant dans ses bras.

J'ai alors enfin oser poser la question qui ne m'avait bizarrement pas brûler les lèvres aussi intensément. Du moins pas autant que lorsque celles de Dragan on scellées les miennes...

- Ça faisait combien de temps que j'étais comme ça?

Asmodéus et Sizroz se sont regarder, comme si aucun des deux n'osait m'en dire plus. Ils se sont soudain mit à faire un chifoumi. Asmodéus perdu en l'espace d'une minute et se tourna vers moi.

- Ça fait trois mois que tu es dans cette état... Dit-il en arrêtant de respirer.

- Trois mois?! M'offusquais-je.

Je vis l'un de ces moments qui n'ont pas de sens et qui ressemblent plus à un cauchemar qu'à une réalité. Je ne peux pas croire que mon sommeil ait duré aussi longtemps... Si j'ai été comme ça aussi longtemps, où en est la préparation du soulèvement ? Où en sommes nous dans les différents combats que nous menons ? Et comment ce fait-il que notre refuge ressemble à un bâtiment presque aussi riche que le Grand Roi Tuncayn lui-même?

- Bah putain... Si j'avais su que Lucy disait la vérité, je n'aurais pas parier avec lui. Dit Thérésa dans l'embrasure de la porte.

Elle tendis une petite bourse à Dragan quand il passa près d'elle.

- Lucy? Pourquoi ce nom? Demandais-je.

- C'est un surnom débile, n'y prette pas attention. Me répondit Dragan.

Sizroz se décala pour laisser Dragan s'asseoir juste à côté de moi.

- Où on est? Lui demandais-je, mes yeux noisette fixer sur lui.

Dragan hésita tellement à me répondre que Thérésa prit la peine de le faire.

- Nous venons de mouiller à Tumblerock. Le père de Dragan nous a offert l'hospitalité. Retorqua-t-elle.

J'ai regarder Dragan avec de grands yeux avant de me lever du lit. Sizroz prit garde à ce que je ne tombe pas. J'étais moi même consciente qu'il valait mieux éviter de se lever trop vite après avoir passé autant de temps sans bouger, de plus si on se trouvait sur un bateau. Mais cela ne m'avais pas empêché de courir retrouver Dragan hier soir.

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant