§ Chapitre vingt-deux §

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Il fait nuit noire dehors lorsque j'ouvre les yeux. Ma main me fait atrocement souffrir alors que je m'assois dans ce lit d'hôpital. Quand je regarde autour de moi, je ne vois que des malades graves qui crachent leurs poumons tellement ils toussent. Certains sont recouverts de pustules qu'il leur obstrue la gorge, les empêchant de respirer convenablement, et d'autres sont tout simplement recouverts de draps blancs immaculés. Ma vision est encore un peu troublée, ce doit être à cause du fer elfique. Aucune infirmière ou Gardiennes n'est présentent. C'est étrange, un hôpital avec tant de malades, mais aucun membre médical. À moins que ce ne soit qu'un Conatus, un hôpital de passage pour les plus démunis?

- Je croyais que tu ne te réveillerai pas. Fit une voix dont je n'identifie pas tout de suite la provenance.

- Qui...qui est là...? Hésitais-je en essayant de me lever.

- Non! Ne bouge surtout pas. Tu dois te reposer.

J'ignore cet avertissement et me lève sur mes deux jambes, dont les genoux se mettent à claquer entre eux. Je manque de tomber avant qu'un bras puissant ne me retiennes par la taille.

- Je t'ai dit de ne pas bouger! S'énerva l'homme dont je dicernais enfin le visage sous ce chapeau.

Trois cicatrices lui fendaient le visage, de l'arcade sourcilière au menton, en passant par ses lèvres, et un oeil de verre bleue azur remplaçait sont deuxième oeil violet, qui fut sûrement valide jadis. Des rides marquer de plus par la fatigue, tiraient ses yeux vieillis par les années, et des cheveux grisonnants sortaient de sa queue de cheval basse, glisser sous son chapeau noir. Il n'avait pas le visage de quelqu'un qui me voulait du mal, mais je ne peux pas me permettre de lui faire confiance tout de même. Il m'a tiré dessus avec une balle de fer elfique !

- Qui êtes-vous ? Demandais-je en me détachant de lui.

- Je...je m'appelle Aragween. Ne t'en fait pas, je ne te veux aucun mal.

- C'est exactement ce que dirait quelqu'un de malveillant. Répondis-je en reculant.

- Croit moi. Si j'avais voulu te tuer, tu serais déjà morte.

- ça s'appelle de l'arrogance. Rétorquais-je en reculant d'avantage.

Son oeil valide me scrutait avec autant de méfiance que mes yeux bruns lui en donnait. Je ne peux pas lui faire confiance parce que je n'ai pas de jugement sûr envers moi-même également. Et je refuse de mourir aussi vite après mon départ par faute d'étourderie.

- Si tu ne me fais pas confiance, peut-être qu'à elle oui. Dit-il en sortant un papier cacheté de sa poche.

- Je commence vraiment à en avoir marre des missives secrètes et leurs message portant malheur. Marmonnais-je dans ma barbe en attrapant le parchemin du bout des doigts.

Le cachet de cire rouge dessinait un renard traversé d'une flèche et d'un arc. Je savais pertinemment de qui venait cette lettre, Gaya. Gaya la sorcière vivait à l'autre bout de l'Historia, dans une grotte sombre dans la forêt de l'Est, l'une des plus dangereuse du monde. Mais pour trouver sa grotte il faut soit y être invité, soit se perdre en la cherchant. Elle n'est répertoriée sur aucun carte, et personne ne sait avec précision où elle se situe. Gaya se rendait de temps en temps à Browndeck Hall pour assouvir la soif de connaissance et de magie de la mère de Deanna. C'est Gaya qui m'a appris tout ce que je sais du monde extérieur, autre que le Berceau de la Chaire et les terres des Browndeck. Si elle m'envoie cette lettre, c'est que je dois la voir, et vite. Cela a sûrement un rapport avec Deanna et je dois en être sûre. Peut-être aura t-elle un moyen de retrouver rapidement et sans difficulté le campement des Envoyés au Diable.

- Te voilà convaincue?

- Pourquoi ne me l'a-t-elle pas fait apporté plus tôt à Browndeck Hall?

- Elle disait que ce n'était pas sûr, parce que quelqu'un t'espionnait.

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant