§ Chapitre trente-cinq §

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- Tu ne devrais pas épouser ce garçon, et encore moins prendre une décision pareille à ton âge. Dit enfin le Capitaine, rompant le silence qui s'était installé entre nous.

- J'ai 18 ans mon Capitaine, je crois être apte à faire mes propres choix. Rétorquai-je avant de croiser son regard.

- 18 ans... Comme le temps est passé... Je sais que je ne pourrai pas te faire changer d'avis petite. Mais laisse moi te mettre en garde. Chuchota-t-il, pour ne pas que les autres entendent.

Nous allâmes nous asseoir un peu plus loin, à l'écart de la fête. Nous nous assîmes entre deux arbres, sur un coussin de feuilles mortes, qui se mirent à craquer sous nous. Le Capitaine planta son épée de bronze dans la terre, puis, les traits de son visage prirent soudain une allure plus sérieuse. Il mâcha un peu de tabac, en fixant l'orée du Bois de la Veuve Noire, pour être sûr que personne ne nous épiait.

- Une guerre ce prépare pour faire tomber le Grand Roi Tuncayn. Le problème n'est pas de faire tomber le Grand Roi, le problème est de savoir qui le remplacera. Tous les peuples ayant la moindre force militaire sont prêts à mettre leur régent sur le trône des Huit Îles. Malgré les efforts du Grand Roi, ton peuple, celui des humains, ne règne plus que sur deux d'entre elles.

- L'île de Nöje et celle des Kort.

- Exactement ! Les autres ont été séparés en différentes courts inférieures, gouverner par des peuples bien différents les uns des autres. Les Gardiennes et les Mages ont un gros avantage en ayant l'île de Krähe et les quatre Atoll: celui du Feu, celui de l'Eau, celui de l'Air, et celui de la Terre. Ils ont donner refuge aux Hobbit et aux Gobelins sur trois d'entre eux. Seul l'Atoll du Feu reste à découvert. Personne n'y vit, car son lagon est trop facile d'accès. En cas de guerre ou juste d'attaque, ce serait un massacre. C'est une zone qui n'est pas abilitée au combat.

- Et les pirates ? Vous régner toujours sur l'île de Chrysés?

- Bien sûr ! C'est la nôtre et nous la protégeront coûte que coûte ! S'exclama-t-il avec respect, le point sur la poitrine, avant de reprendre un air sérieux. Le vrai problème c'est que Tuncayn a donner une grande partie des terres de l'île de Nöje aux vampires, et une autre partie conséquente aux Elfes, sans oublier les Loups qui occupent la forêt de l'Est. C'est ce qui a réellement affaibli le royaume humain. Le Grand Roi a voulu offrir l'indépendance à bien des peuples, et le voilà pauvre de territoire. Il a crut bien faire. Sauf qu'il n'a fait qu'espérer victoire aux vampires. Ils sont sûr de remporter cette guerre qui ce prépare.

Je réfléchis à cela. Puis je réalises une chose.

- C'est pour cela que vous vous êtes allier aux Envoyés au Diable...

- Ils sont plus nombreux que tu ne le penses, et sont prêts à tout pour protéger leur terres, encore plus si il y a la tête du Grand Roi Tuncayn à la clef.

- Aucun peuples n'est prêt à sauver la royauté actuelle ? Par contre ils veulent tous du changement... Rétorquai-je, fixant mes pieds de stupeur.

- Le Grand Roi te semble bien plus petit n'est-ce pas ? Fit Dragan, en arrivant vers nous. Mon père adoptif m'a exilé pour cela. Car je lui ai fait réaliser ses erreurs. Il est caractériel. Et légèrement susceptible. Ajouta-t-il en s'accroupissant devant moi.

- Il fallait qu'elle soit au courant de tout. Dit le Capitaine Hackney.

- Je sais. Je comptait tout lui dire une fois marier. Rétorqua-t-il.

- Donc si je t'aurais dit non, je n'aurais pas été au courant de tout cela?! Aragween avait dit que seul les vampires s'entretuent déjà pour savoir lesquels attaqueront en premier. Je n'aurais pas été au courant de cette énorme guerre qui ce prépare si mon Capitaine ne m'avait pas mise au courant ! Criai-je en serrant les dents de colère.

- Tu parles comme si tu avais l'intention de me dire non à nos fiançailles. Siffla-t-il.

- Oui! Peut-être que mourir de la main de Gaya me paraît être une fin plus enviable que celle de mourir marier à toi à présent! Hurlais-je, les joues brûlantes, avant de partir à grandes enjambées.

Je fis juste demi-tour pour saluer mon Capitaine, sans un seul coup d'oeil pour Dragan qui me suivit jusque dans la petite dépendance. Il claqua la porte derrière lui. Comme si sa colère était plus importante que la miennes. Comme si c'était lui, qui devrait être agacé !

- Tu te rends compte de ce que tu viens de faire? Le Capitaine Barden Hackney est l'un des neuf plus grands pirates de tout Dubhoror ! Veux-tu gâcher nos chances de remporter cette guerre?! S'offusqua-t-il en me regardant jeter sa cape au sol.

- Va te faire foutre! Toi et ta guerre! C'est perdu d'avance !

- Ne dit plus jamais cela devant moi! S'énerva-t-il en arrivant près de moi d'un bon. Tu ne sais pas tout ce que j'ai pu sacrifier pour en arriver là. Pour avoir, ne serait-ce qu'une chance, d'abattre la personne qui a fait de ma vie un cauchemar. Ajouta-t-il.

- Tu te plains de ne pas avoir été le favori du Grand Roi ?! M'exclamais-je, indignée.

- Absolument pas! Je me plains de ne plus être son favori justement ! Si il m'avait écouter, il aurait vu que de tous ses enfants, j'étais SON héritier! Tout était à ma portée ! J'aurais pu faire un Grand Roi exemplaire et sans lui forcer la main! Si il n'avait pas été un crétin pas tenter, je ne serais pas là à chercher comment lui faire la guerre. Je serais à écraser ces envahisseurs qui pensent prétendre à la victoire à ma place! Me hurlait-il dessus en faisant de grands gestes. Tout ce que je demandes aujourd'hui, c'est de ne pas être le seul, à avoir ces rêves de grandeurs qu'on m'a arracher. Ajouta-t-il en me regardant droit dans les yeux.

- Je n'ai jamais rêver d'être grande, je veux juste laisser une trace dans l'histoire, autre que celle d'une traîtresse envers son Grand Roi. Sifflais-je. Ces rêves de POUVOIR, pas de grandeurs, que tu as, tu es le seul à les avoir. Quoique...tu sais qui a les mêmes ?

- Tais-toi Addison. Chuchota-t-il entre ses dents, d'une voix plus rauque que d'ordinaire.

- Ces vampires que tu hais! Contre qui tu te crois plus fort! Tu es comme ton père et pire encore...

- Ferme la! Ou bien je te le fais regretter... Fit-il, levant le menton.

- Tu es comme ta mère. Dis-je sans hésiter, la colère contrôlant mes mots et mes gestes.

Soudain, un vent noir se leva dans la pièce. Puis la gueule énorme d'un Köttätare apparue à quelques centimètres à peine de mon visage. Dragan avait prit sa forme inhumaine, montrant les crocs pour se défendre. Seulement sa tête était visible, le reste de son corps était camoufler dans cette espèce de fumée noire. L'odeur était insoutenable. Il ouvrit sa gueule pour pousser un cri effroyable qui fit trembler les murs de la bâtisse. Mes cheveux roux partirent en arrière par la simple force de son souffle. J'ai alors serrer les points, ais lever les yeux sur lui, et ais hurler de toutes mes forces, jusqu'à ce que m'a gorge me brûle. Lorsque je n'eus plus de souffle pour m'époumoner, je me remis à respirer difficilement. J'étais haletante et plus rouge qu'avant, alors que j'étais bizarrement moins énervée. J'avais extrêmement chaud. C'est alors que le Dragan humain se dessina dans l'épais nuage noir. Il souriait. Ce foutu sourire en coins que, malgré moi, je commençais à trouver séduisant.

- Attend que nous soyons marier pour crier ainsi. Dit-il en marchant dans ma direction.

Il posa une main sur ma joue avec hésitation, avant de la caresser du gras de son pouce. Il pencha la tête d'un côté en remarquant la bague d'Esteban, que j'avais rapidement remit autour de mon cou. Elle a dû sortir de ma chemise quand je me suis énervée après Dragan. Il garda ses yeux fixés dessus un long moment avant d'enrouler la chaîne autour de son doigt.

- Tu l'aimes? Me demanda-t-il.

J'ai alors baisser la tête, le regard river sur le plancher.

- Ça ne te regarde aucunement...

- Oh! Par pitié Addison! Je veux me marier avec toi! Le minimum c'est de ne pas me mentir.

- Non! Parce que la seule raison qui te pousse à vouloir m'épouser c'est te débarrasser d'une tâche ingrate quand ton plan de guerre aura été en ta faveur. Rétorquai-je, avant de lui reprendre la bague et de lui passer devant.

- C'est faux... Chuchota-t-il si bas que j'eus du mal à l'entendre.

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant