§ Chapitre trente-et-un §

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Je le suivis d'une démarche disgracieuse comparer à la sienne. Son passer de prince l'avait vraisemblablement aider à avoir une certaine prestance. Je touchais ma tâche dorée, comme pour trouver le réconfort auprès d'une vieille amie alors que je me situe dans un endroit inconnu.

- Assis toi ici, je reviens. M'ordonna Dragan en pointant un vieux fauteuil de toile rouge troué.

Je ne me suis pas assise, ce qui l'a énervé, mais il n'a pas pour autant relevé et est monter à l'étage de la dépendance. Les marches grinçaient sous ses pieds, tout comme le plancher au-dessus de ma tête. J'ai analysé chaque détails que j'apercevais, jusqu'à m'attarder sur un petit bureau où divers papiers étaient éparpillés un peu partout. Ma curiosité l'emporta sur ma raison, et je ne pus me retenir de lire à travers les lignes.
Ce n'étaient que des lettres, adressées à des personnes que je ne connaissais même pas. Aucun noble donc. J'avais appris les listes de noms par coeur avec Deanna avant de nous rendre au bal masqué. J'eus le temps de constater qu'un nom revenait surtout dans les lettres. Un certain Habenck Neyard. Quel drôle de nom! C'est assez hors du commun. Mais lorsqu'on vit dans un monde avec elf, fée, hobbit...et autres créatures, on évite de dire d'un nom, qu'il est hors normes.

- Si jamais tu veux fouiller, fait le de façon plus discrète. Siffla Dragan derrière moi, ce qui me fit sursauter.

- Désolée...je ne voulais pas être indiscrète.

- La curiosité est un défaut qui peut être une qualité. Retorqua-t-il.

- Mais toi tu penses que c'est quoi?

- Une qualité. Alors ne fait pas en sorte que cette qualité te nuise.

J'ai baisser la tête et j'ai regarder mes pieds. Mes chaussons étaient couverts de boue qui montait sur mes jambes. Mes mains étaient également sales à cause de mes cascades imprévues.

- La salle d'eau est derrière toi. Fit Dragan en me regardant.

Je me suis retournée et n'ai vu qu'une baignoire entièrement faite d'or. Chaque centimètre était couvert de cette teinte jaune éclatante.

- L'un des rares souvenirs que j'ai pu rapporter du château.

- Celui du Grand Roi Tuncayn?!

- De qui d'autre veux-tu ? S'exclama-t-il en pouffant.

- Je n'ai travailler que pour une Marquise, pas pour un prince. Je n'ai jamais vu un truc aussi cher qui dégouline autant l'argent! Dis-je, les yeux ronds.

- C'est pour ça que je l'ai prise avec moi.

- Pour paraître riche?

- Pour me souvenir de contre qui je me bats. Répondit-il d'un ton sérieux.

- Tu compte confronter le Grand Roi?

- Lorsque j'en serais capable oui.

- Tu n'auras jamais le temps d'être assez fort. Les vampires vous ont déjà devancé... Rétorquai-je, réalisant seulement après que j'aurai mieux fait de me taire.

- Ezra Novak et mon père... Je sais.

- Aragween est ton père? Je croyais que les vampires étaient une espèce infertile.

- Pas les plus puissants. Dit-il, pour répondre à ma question omnisciente. Tu devrais te laver, il y a une fête ce soir.

- Une fête?

- Les Envoyés au Diable, comme vous nous appelez, sont plus civilisés que vos hommes d'Église ne veulent vous le faire croire. Cracha-t-il.

Je ne répondis rien. Quoi répondre à cela en même temps? Je me sens honteuse d'avoir cru le Père Amsem, et d'avoir apprécier la vision pourtant vraie, mais maladroitement comprise, qu'il m'avait offerte.

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant