§ Chapitre trente-huit §

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Je manquais de m'étouffer avec l'eau que me donna Christian.

- Respire Addi, respire... Chuchota-t-il, ma tête contre son torse, tandis qu'un petit chat noir, aux yeux verts, était couché à côté de moi.

Sizroz. Pensais-je. Le petit chat lécha le dos de ma main, comme pour affirmer ma pensée. Un problème a du survenir chez Gaya après mon départ précipité, j'en suis certaine. Un problème qui susciterait le déplacement de Deanna, Esteban, et de tous les autres. Il ne me reste plus qu'à prier pour que Gaya ne soit pas avec eux. Dans le cas contraire, je suis morte. D'un autre côté, si ils sont avec le Grand Roi Tuncayn, cela n'est pas très bon pour moi non plus. Je pourrais très bien être radiée de la caste des Travailleurs pour le départ de mon poste chez les Browndeck, et donc me retrouver comme tout ces gens dehors, sans caste. Sur le papier, je ne serais plus un sujet de sa majesté, mais une pestiféré, une Envoyée au Diable...

- Que c'est il passer...?

- Tu t'es évanouie. Répondit Christian.

- Non, ça je suis au courant. Je veux dire...que c'est il passer après mon départ...?

Il ne répondit pas tout de suite. Peut-être craignait-il que sa réponse ne me fasse peur? Il parla enfin, après plusieurs minutes de silence.

- Le jour de ton départ, à l'aube, le Grand Roi est arriver au domaine avec un groupe gigantesque de chevaliers. Ils cherchaient des réponses sur l'attaque du bal...

Il se coupa brusquement. Il baissa la tête, me regardant dans les yeux.

- Continu. Je ne crains pas les mots. L'insitais-je à poursuivre.

- Clarisse avait voler ton journal. Elle l'a donner au Grand Roi qui l'a lu. Il a donner l'ordre de te retrouver, et de faire soit de toi une source de renseignements, soit...

- Continu...

- Soit on doit t'emmener à la Cours de Saphir, morte...ou vive... Balbutia-t-il en avalant durement sa salive. Je t'en pris, accepte l'offre d'être une espionne. Je ne pourrai pas te tuer Addi... Ajouta-t-il, les yeux ambués.

- Tu n'auras pas à le faire, je te le promets... Lui souriais-je pour tenter de le rassurer.

Je n'aurais jamais penser que Clarisse se retournerait contre moi. Mais je peux la comprendre... Son frère est en prison pour avoir été dénoncer par son maître pour un vol qu'il n'a pas commis. Elle sait donc à quel point cette société est contre nous. Par crainte et pour protéger son frère, elle a préféré me dénoncer moi. J'aurais sûrement fait pareil pour Deanna ou Esteban autrefois...

- Comment vous vous êtes tous retrouvés ici dans ce cas? Rétorquai-je.

- Hier, Gaya la sorcière est arrivée à Browndeck Hall. Elle a dit qu'elle savait où te trouver. Clarisse a sauter sur l'occasion. Et la Marquise était avec la sorcière. Elles nous ont raconter que tu avais trahis ta caste, et que tu avais blesser Esteban Whillma. Elles nous ont dit que tu étais prête à tout pour faire tomber le Grand Roi Tuncayn, et faire des Envoyés au Diable les seigneurs des Huit Îles... Chuchota-t-il, entendant quelqu'un passer dans le couloir.

- C'est tout l'inverse qui c'est produit Christian. Croit moi, je ne vous aurais jamais trahit toi et les autres. Je ne ferais rien contre sa majesté, mais je ne ferais surtout rien qui favoriserait l'ascension des sans caste. J'espère que tu me crois... Dis-je, le suppliant du regard.

Christian a toujours été un grand frère pour moi. Je ne ferai jamais rien qui le blesserait. Qu'il me croit capable de trahison me tuerait. Je ne laisserais pas la royauté, la guerre, ou le mensonge m'enlever ce frère, cette famille que je me suis trouver. Ou bien est-ce elle qui m'a trouver?

- Je te crois. Je sais que tu étais sincères concernant ton histoire au Berceau de la Chaire avec le prince exilé. Par contre, les autres ne te croiront sûrement pas. Ils ne veulent pas désobéir à la Marquise. Même Daniel, je ne suis pas sûr d'être capable de le convaincre de ton innocence. Ils sont blessés mais manipulés. Les convaincre avec des mots sera difficile, mais...

- Avec des actes je pourrais changer la donne... Finis-je. Mais quel genre d'acte?

Christian me regarda, une drôle d'expression sur le visage. Il avait une idée, mais il était certain qu'elle ne me plairait pas.

- Dit toujours. L'encourageais-je.

- Il faudrait que tu tue l'un d'entre eux. Aujourd'hui. Maintenant. Je pourrais te faire sortir en faisant croire à une évasion, et tu pourrais acclamer ta foi en le régime en tuant l'un d'entre eux juste à la sortie de la maison. Dit-il.

- En tuer un?

- Il faudrait que ce soit violent et assez long tout de même. Ajouta-t-il, l'air pensif.

- Si je sais lequel d'entre eux est le plus important, et que c'est lui que je tue. Tu penses que ça marcherait? Lui demandais-je, un plan parfait déjà en tête.

- Ce serait la meilleure façon de te défaire des charges qu'il y a contre toi.

- Très bien... Je vais le faire. Répondis-je en me relevant, un peu trop vite car la tête me tourna un peu.

- Addi... S'inquiéta Christian en me soutenant par l'arrière. Ça va? Demanda-t-il.

- Oui ça va. Je suis juste un peu...

- Étourdie?

- Nauséeuse. Rétorquai-je.

Nauséeuse parce que je sais ce que je prévois de faire. Je sais ce qui va venir. Il faut que mon plan fonctionne, sinon, je serais là perte de tout ces malheureux qui attendent dehors... Mince! Clarisse! Si je fais en sorte que les charges contre moi soient annuler, elle sera juger pour avoir menti au Grand Roi. Je ne peux pas lui faire ça. Elle perdrait son frère et ils la tuerait sûrement. Le Grand Roi Tuncayn est encore craint des humains pour son obsession des exécutions. Il les tueraient tout les deux.
Soudain, Clarisse entra dans la pièce. Dès qu'elle me vit éveillée elle baissa les yeux. Elle regarda ses pieds sans dire un mot. Je me suis alors avancer vers elle. Elle recula d'un pas par réflexe, ce qui ne me découragea pas. Elle leva la tête, croisant mon regard. Elle fondit en larme lorsque je la pris dans mes bras. Elle me rendait mon étreinte, se confondant en excuses. Je lui ai caresser les cheveux en lui chuchotant:

- Je te comprends et je ne t'en veux pas. Je ferais tout pour qu'il ne vous arrive rien, à toi et ton frère.

Elle m'a serrer un peu plus fort contre elle avant que je ne la repousse violemment, la faisant tomber au sol. Elle fut surprise. Christian compris mon intention et se jeta sur moi.

- Bonne chance Addi, je te laisse vingt secondes d'avance. Murmura-t-il à mon oreille, avant de se laisser frapper.

Il tomba à terre lui aussi. Je lui ai sourit avant de courir à grandes amjambées dans tous les sens à la recherche d'une sortie. Il fallait que je sorte vite d'ici. Mais contrairement à ce que pense Christian, je ne vais pas tuer un Envoyé au Diable, je vais en devenir une pour sauver Clarisse, son frère, et son honneur. Le Grand Roi a demander qu'on fasse de moi une espionne, ou bien qu'on lui apporte ma carcasse. Mais ce qu'il insinue, c'est qu'il n'y avait qu'une seule de ces options qui aurait pu le satisfaire. Ma mort. Il ne veut pas de nouvelles de son fils rebelle, et cela fait déjà bien longtemps qu'il se fiche des Envoyés au Diable. Il ne pourra que les considérer en ennemis. Mais ça il ne le fera pas avant qu'on ne soit aux portes du Palais de la Cours de Saphir.

Je ne réalise pas encore que la décision que je suis en train de prendre, va changer mon destin, et celui de bon nombre des habitants du monde de Dubhoror. Je n'ai pas envie de le réaliser, parce que ce serait trop grand pour l'esprit de la petite fille que j'étais jadis. Celle qui n'avait pas encore connue la guerre, et qui ne s'apprête pas à en déclarer une autre.

Média: Addison Clark-Lee

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant