Rechute

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Les semaines s'écoulèrent et les cauchemars d'Antoine redevenaient de plus en plus fréquent.

Ils étaient de plus en plus agités et il y appelait à chaque fois Ponce.

Aurélien était inquiet.

Vivre avec lui avait permis de faire fortement baisser la fréquence de ses cauchemars ainsi que leur intensité.

Mais le voir rechuter en en faisant très fréquemment et parfois violement l'inquiétait de plus en plus.

Antoine à travers ses cauchemars laissait exprimer ses peurs ou ce qui le préoccupait.

Malgré que Ponce lui ait assuré qu'il prenait lui aussi du plaisir d'une autre façon il ne pouvait s'empêcher de se sentir faible dans la situation.

Il prenait toujours autant de plaisir à chaque fois et ne s'en lassait pas mais il pensait toujours à Ponce et n'arrivait pas à s'en détacher.

L'anxiété qui y était lié ne lui faisait pas du bien la nuit et il sentait bien qu'il devrait en parler à Ponce avant d'être trop rongé.

Mais comment aborder un sujet comme celui-ci ?

Il n'allait pas venir et lui demander :

Ah en fait Auré, est-ce que t'es vraiment sûr de ressentir autant de plaisir que moi parce que j'ai du mal à savoir comment parce que j'ai l'impression que c'est toi qui fais tout et moi je ne fais rien.

Mais il y eu cette matinée de trop.

Antoine n'avait jamais fait un cauchemar aussi violent et stressant.

Le stress qui y était lié était tellement intense qu'il en fit une crise d'asthme.

Ponce ne l'avait jamais vu dans un tel état.

Il l'avait aider pendant de longues minutes à se calmer et à reprendre son souffle.

Quand il avait senti qu'Antoine était enfin dans un état stable il se décida à lui parler de ce qui se passait.

- Antoine, ça ne peut pas continuer comme ça, c'est de pire en pire et c'est mauvais pour toi.

- Tu fais ces crises quand il y a quelque chose qui te tracasses, dit moi Antoine, s'il te plait, pour ton bien. Le supplia presque Aurélien.

Antoine détourna le regard mais y vit l'occasion de lui dire.

Il avait beau y avoir réfléchit de nombreuses fois, il ne voyait toujours pas comment l'aborder.

Aurélien voyant Antoine hésitant posa ses mains sur ses joues pour qu'il le regarde.

- C'est par rapport à moi ? Demanda Ponce.

Antoine fit un léger oui de la tête et regarda avec hésitation sa réaction.

Il était surpris.

Ponce n'avait pas une once d'inquiétude suite à cette réponse.

Toute personne serait inquiète pensant quelque chose de grave ou dans le cas d'un couple penserait qu'il y avait un problème entre eux.

Mais non, Aurélien le regardait sans une once d'inquiétude arborant même un sourire rassurant.

- C'est à cause d'un évènement en particulier ? Demanda Ponce.

Antoine avec une certaine expression sur le visage lui indiqua oui et non.

- C'est une action ?

Antoine fit signe que oui.

- Quelque chose qui est arrivé plusieurs fois ?

Antoine fit de nouveau signe que oui.

- Quelque chose que j'ai fait, que tu as fait ou que nous avons fait ? Demanda Ponce.

Antoine tenta de bredouiller quelques mots en réponse.

- Oui, enfin non, moi, non, toi, non non, nous...

Il n'arrivait pas à le dire, la douleur dans sa poitrine liée au stress et à sa crise récente étant trop forte.

Il s'affaissa sur lui-même, et posa une main sur son torse par réflex.

Ponce le prit dans ses bras et l'aida à s'allonger.

- Calme toi Antoine, détend toi. Lui dit Ponce.

Antoine était tellement tendu qu'il avait du mal à l'allonger.

Il lui caressa doucement les cheveux pour l'aider à se détendre, ce qui marcha rapidement.

Une fois qu'il l'eu allongé, il s'allongea à côté de lui en mettant son torse à hauteur de sa tête.

Il blottit contre son torse la tête d'Antoine dans un geste protecteur.

Les battements lents et réguliers du cœur d'Aurélien contre l'oreille d'Antoine rassuraient celui-ci, ne lui faisant plus penser à la douleur et chassant son stress.

Ponce effectuait en parallèle toujours ses caresses dans ses cheveux, le détendant encore plus.

Il ferma les yeux, englobé dans cette bulle de détente et de tendresse.

Il s'endormit petit à petit, la fatigue de sa mauvaise nuit et de sa crise l'ayant affaiblit.

Aurélien sentit la respiration d'Antoine se ralentir et décida de le laisser dormir.

Il s'écarta le plus doucement possible pour ne pas réveiller Antoine.

Il lui déposa un baisé sur le front avant de partir.

Quand il se releva, le sourire dessiné sur le visage d'Antoine lui fit chaud au cœur.

Il sortit doucement, laissant Antoine se reposer.

Le Miracle - AntonceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant