Le Miracle - Antonce

Savoir penser à soi

Antoine se réveilla une heure plus tard.

Il n'avait plus mal et se sentait bien moins stressé.

Il se releva doucement et s'étira tout en regardant autour de lui.

Ponce n'était plus là mais un bruit dans la cuisine lui donna une indication de sa position.

Il se leva et se rendit le plus discrètement possible dans la cuisine.

Il y vit Ponce qui préparait un petit-déjeuner salé.

Il s'approcha discrètement et fit une étreinte de remerciement dans son dos.

Il nicha sa tête dans le cou de Ponce et plaça ses mains sur son torse pour le serrer contre lui.

- Merci et pardon Auré.

Ponce posa ses mains sur celles d'Antoine et colla sa tête à la sienne.

- Pourquoi pardon Antoine ? Demanda Aurélien.

Il y eu quelques secondes de silence avant qu'Antoine ne réponde.

Il resserrât légèrement son étreinte par stress.

- Parce que tu as dû t'occuper de moi à cause de mes crises que j'aurais pus éviter si je t'avais parlé plus tôt.

Ponce se retourna pour regarder Antoine dans les yeux tout en maintenant un contact avec ses mains.

- Antoine, je veux que tu aille bien, il est donc normal que je m'occupe de toi quand tu vas mal.

- Mais c'est de ma faute si je suis dans cet état-là. Répondit Antoine.

- Antoine...

Ponce voyait bien qu'Antoine se préoccupait plus des autres que de lui-même.

Il le tira par la main pour prendre la direction du canapé pour s'y assoir.

- Antoine, nous sommes un couple donc je suis là pour toi tout comme l'inverse, si tu as besoin d'aide il ne faut pas que tu hésites.

Il tendit une de ses mains pour la mettre sur la joue d'Antoine et lui montra un sourire qui se voulu le plus rassurant possible.

- Antoine, dit moi ce qui te préoccupe.

Antoine fuya son regard et serra sa main.

- Antoine, s'il te plait, je veux que tu aille mieux alors il faut me parler.

- Ou-Oui d'accord. Répondit Antoine.

- En fait, je me sens faible.

Ponce regarda Antoine avec inquiétude avant de le prendre instinctivement dans ses bras.

- Ne t'inquiète pas Auré, ce n'est pas dans ce sens-là.

Ponce se recula et relâcha Antoine.

- Pardon, j'ai agi par réflex. S'excusa Aurélien.

- Ne t'inquiète pas, un câlin ça fait toujours du bien. Répondit Antoine en souriant.

Ponce attrapa de nouveau les mains d'Antoine et le regarda à nouveau, attendant la suite.

- Je me sens faible quand on fait... Enfin tu vois... Ensemble...

- Oui je vois très bien ne t'inquiète pas. Répondit Aurélien.

- Et bien justement j'ai pas l'impression que ce soit vraiment ensemble. Dit Antoine.

Ponce lui porta un regard interrogateur.

- J'ai l'impression que c'est toi qui fais tout et que moi je ne fais rien.

Aurélien le regardait, choqué.

- Je sais que dès la première fois tu m'avais rassuré en disant que ça allait mais...

- Attend, arrête de dire des bêtises Antoine. L'interrompit Ponce.

- Antoine, faire l'amour c'est à deux, ensemble.

- Et il y a plein de façon de le faire, mais en aucun cas tu ne fais rien, je ne veux pas t'entendre dire ça.

Antoine était bouche bée devant les mots fort de Ponce.

- Antoine, il faut que tu penses à toi. Dit Ponce en caressant la joue d'Antoine.

- Tu sais, beaucoup de gens disent directement que c'est de l'égoïsme alors que c'est très important mais il faut penser à soit souvent.

- Si on ne le fait pas assez voire pas, on ne vit pas vraiment, on vit surtout pour les autres.

Antoine regardait Ponce, admiratif des paroles qui sortait de sa bouche.

- On doit vivre sa vie pour soi et pas pour les autres mais avec les autres.

- Et même dans une relation amoureuse il faut savoir penser à soi Antoine.

Antoine était scotché par ce discours de Ponce.

- Merci Aurélien, c'est incroyable ce que tu viens de me dire.

- Je te promet que je ferais de mon mieux

Ils se firent un câlin suite à tout ces mots transmettant pour Antoine des remerciements et pour Ponce du courage pour Antoine.

Quand ils se séparèrent, Ponce détourna le regard et semblait préoccupé par quelque chose.

Il hésitait encore mais se sentait prêt à dire son secret.

- Antoine je...

« Ting »

Le bruit d'un minuteur le coupa dans sa lancée.

- Tu ? Demanda Antoine.

- Non rien laisse tomber. Répondit Ponce en se levant.

Il prit la direction de la cuisine pour servir le café qui était prêt.

Foutu café... Pensa-t-il.