Le Miracle - Antonce

Mauvais rêve

Les jours suivants, Ponce et Antoine s'activaient à déménager les affaires d'Antoine chez Ponce.

Ils s'occupèrent aussi de tous les papiers administratifs pour l'ancien propriétaire d'Antoine.

Ces démarches et ce déménagement les vidèrent totalement de leur énergie.

Quand ils eurent enfin tout fini, ils ne regardèrent même pas à quel moment de la journée ils étaient rendus et allèrent tout deux dormir.

Antoine, à peine rentré dans le lit, s'endormit profondément.

Aurélien jeta un coup d'œil sur sa droite et le regarda, mi rassuré mi inquiet.

Durant leurs premières nuits ensemble, Antoine n'avait pas fait un seul cauchemar.

Mais il savait bien que des cauchemars de ce genre ne peuvent disparaître d'un claquement de doigt.

Il s'endormi à son tour tout en ayant un mauvais présentiment.

Son mauvais présentiment se confirma malheureusement quelques heures plus tard quand il entendit Antoine gémir de douleur.

Antoine était dans la même position que la dernière fois, tremblant.

Mais cette fois-ci, il pouvait voir qu'il se tenait le bras gauche.

Instinctivement il lui caressa doucement le visage pour le réveiller en douceur et lui caressa les cheveux pour le calmer et le détendre.

Ses caresses furent rapidement leur effet.

Antoine se réveilla et se releva voulant se tourner vers Ponce et se blottir contre lui.

Il s'attrapa le bras dans un gémissement de douleur.

- Antoine, tu as besoin de quelque chose pour calmer ta douleur ? Demanda Ponce en caressant doucement le haut du dos d'Antoine.

- Non non ne t'inquiète pas... Répondit Antoine, les dents serrées.

- Je m'inquiète justement Antoine, tu souffres et je veux t'aider, qu'est-ce que je dois faire ? Lui demanda Aurélien.

- J'ai juste besoin de toi. Lui répondit Antoine.

Aurélien étant derrière Antoine l'enlaça en passant son bras droit sous le siens pour placer sa main sur son cœur.

Il plaça avec douceur son autre bras sur son ventre et vint nicher sa tête dans son cou.

Antoine rassuré de sentir Ponce contre lui relâcha son bras pour tenir sa main placée sur son cœur.

Les quelques légers tremblements qu'il lui restait depuis qu'il s'était réveillé s'arrêtèrent et il soupira pour tenter d'expulser la douleur dans son bras.

Après quelques minutes, il relâcha la main d'Aurélien, s'avança et se décala légèrement pour se retrouver au milieu du lit.

Il tapota à sa droite pour inviter Ponce à échanger leur position.

Ponce prit place à sa droite et le prit dans ses bras tout en faisant attention à ne pas lui faire mal puis l'allongea avec lui.

Dans un premier temps, il passa une main dans son dos pendant que l'autre s'afférait à lui caresser les cheveux pour le détendre.

Il sentit Antoine se détendre de plus en plus contre lui.

Le sentant plus détendu, Aurélien se risqua à caresser avec une extrême douceur le bras gauche d'Antoine.

Il sentit bien qu'Antoine se raidit légèrement contre lui mais il put sentir rapidement que ses muscles se détendait petit à petit sous ses délicates caresses.

Antoine soupirait de soulagement contre son torse, appuyant ce qu'il pouvait sentir sous ses doigts.

- Merci Auré. Le remercia Antoine.

Il releva légèrement la tête pour pouvoir le regarder

- C'est normal, je ferais toujours de mon mieux pour t'aider dans tes cauchemars. Lui répondit Aurélien.

- Ça va ton bras ?

- J'ai encore un peu mal mais ça va passer dans la nuit ne t'inquiète pas. Le rassura Antoine.

- J'espère que ça n'arrive pas souvent que tu ais mal comme ça dans tes cauchemars... Dit Ponce inquiet.

- Je te rassure c'est plutôt rare, mais ne t'inquiète pas, quand je me réveille le matin je n'ai plus mal. Le rassura Antoine.

- D'accord. Répondit Ponce un peu plus rassuré.

Il lui caressa doucement le visage pour continuer à le détendre.

Antoine se sentant très fatigué lui adressa un grand sourire.

- Bonne nuit Auré.

- Bonne nuit Antoine.

Antoine se laissa bercer par le battement calme du cœur d'Aurélien, lui faisant oublier le temps de s'endormir la douleur de son bras.

Ponce attendit qu'Antoine s'endorme pour s'endormir à son tour, rassuré qu'Antoine aille mieux.

Quand il se réveilla le lendemain matin, Antoine se sentait bien.