J'ignore quand le sommeil est venu me saisir mais lorsque je m'éveille, je me sens étonnement bien. J'ai l'impression d'avoir rattrapé quelques heures de celles que j'ai perdu la nuit dernière. J'étais tellement stressée pour l'opération de Maman que je n'ai pas bien dormi. J'étais littéralement épuisée sinon je me serai pas endormie aussi facilement à l'hôpital.
Les yeux toujours fermés, je me remémore les derniers événements dans ma tête. Je me souviens de notre arrivée dans la chambre, du défilé d'infirmières mais aussi des retrouvailles avec Cam. Je me rappelle de lui me révélant quelques vérités que j'ai eu du mal à accepter puis de nous rejoignant ma mère avant qu'ils ne viennent la chercher pour le bloc.
L'heure qui a suivi me semble flou à présent. J'étais si angoissée et si fatiguée que j'ai dû m'endormir sans même m'en rendre compte. Je somnolais presque quand ils ont emmené Maman. J'étais à bout de force et le stress n'arrangeait rien, évidemment. Le sommeil m'a prise sans prévenir.
Maintenant, je me sens beaucoup mieux, beaucoup plus sereine et reposée. Le silence qui emplit mon espace me dit que ma mère est sûrement encore au bloc. Ils ne l'auraient pas ramené dans la chambre sans me réveiller par la même occasion. Je suppose que tout va bien puisque personne n'est venu m'annoncer une mauvaise nouvelle. Je n'ai pas à m'en faire. Tout est sous contrôle.
Pour l'instant, je savoure le confort dans lequel je m'éveille tranquillement. Je crois me souvenir m'être installée dans le petit canapé de la chambre et d'avoir étendue mes jambes sur la petite table basse. Ma joue est lovée contre une surface douce, chaude et incroyablement confortable. On dirait presque un coussin même si je sais que ce n'en est pas un.
Soudain, la surface en question bouge et je réalise que c'est contre quelque chose de vivant que je suis appuyée. Ce n'est décidément pas un coussin contre ma joue et je ne pense pas que ce soit le dossier du canapé non plus.
J'ouvre finalement les yeux alors qu'un gémissement rauque m'échappe et interroge du regard ce qui se trouvait sous ma joue. C'est une épaule. Une épaule masculine enveloppée dans un t-shirt blanc. Celle de Cameron.
Gênée par cette proximité soudaine, je me redresse maladroitement et croise le regard noir et profond de Cam. Il m'observe silencieusement, visiblement bien plus détendu que moi. Je suis terriblement mal à l'aise à l'idée de m'être endormie sur lui. J'ai l'impression d'avoir envahi son espace.
-Pardon, marmonne-je d'une voix encore marquée par le sommeil.
-Ce n'est rien.
-Je me suis servie de toi comme d'un oreiller.
-Ne t'en fais pas pour ça, m'assure-t-il. Ça ne me dérangeait pas.
-Je ne voulais pas envahir ton espace.
-Ça va, je te dis. Tu étais épuisée, tu avais besoin de dormir. Au moins, j'ai servi à quelque chose.
Ma gêne n'a pas disparu pour autant mais ses paroles me donnent assez de courage pour esquisser un sourire dans sa direction. Je ne veux surtout pas que notre proximité le dérange. Ce n'était pas dans mon intention d'être collée à lui. La situation est déjà assez compliquée comme ça.
-Personne n'est venu donner des nouvelles de ma mère ?
-Une infirmière est passée pour dire que l'opération s'était très bien passée. Ta mère est en salle de réveil depuis plus d'une heure. Ils la ramèneront dans la chambre dès qu'elle aura ouvert les yeux.
Un immense soulagement s'empare de moi. Je pousse instantanément un lourd soupir satisfait alors que ma tête retombe lourdement devant moi. Toute la tension accumulée durant ces dernières heures s'évaporent de sur mes épaules. Je me sens plus légère tout à coup.
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THE WAY - LE DILEMME
Любовные романыSUITE DE THE WAY - L'INCERTITUDE Dans ce dernier tome de la série "The Way", cinq ans ont passé depuis la rupture d'Emery et Cameron. Ils ne sont plus tout à fait les mêmes et leurs vies aussi. Emery a obtenu son diplôme quelques années auparavant e...